-
21 juin, Ísafjörður
C’est l’été (il paraît)
Cette nuit, le temps était tellement bouché que l’éclairage public était allumé !!!
Le vent a soufflé en tempête toute la nuit, il a chassé la pluie.
9° à 9h, mais pas 10° à 10h et 11° à 11h…
Ça faisait 2 ou 3 jours que je ne m’étais pas regardée le visage dans un miroir. Je viens de voir que j’ai chopé des coups de soleil sur les paupières et le nez. On se demande bien comment !!!
Déambulation dans les rues d’Ísafjörður à photographier les maisons anciennes.
L'office de tourisme
La pluie est revenue
Os de baleine
Rhubarbe à fleurs rouges
Les deux vieux tacots du boulanger pour effectuer sa tournée. Les deux premières voitures ayant circulé à Ísafjörður
Les pirates attaquent
Maison en bois construite par des marchands danois en 1816
Ancienne maison des Postes et Téléphones
Deux bateaux de croisière sont venus s’amarrer cette nuit.
Les croisiéristes déambulent dans les rues comme des âmes en peine.
Des petits bateaux font la navette entre le port et le gros bateau qui s’est amarré un peu plus loin dans le fjord.Ísafjörður
Aire de co-voiturage
Merveilleuse route bordée de lupins, angéliques et épilobes pour arriver à Bunárfoss
Kirkjugarðurinn Réttarholti. Eglise désaffectée réservée pour la prière au cimetière d’Ísafjörður
Il ne fait pas bien chaud en ce jour d'été...
Cimetière d’Hnifsdalur : Monument en souvenir des marins disparus
Monument en souvenir des marins disparus en mer
Au loin, le Hornstrandir
Il est temps de monter dans le bateau pour le Hornstrandir.
Il pleut toujours, le vent souffle toujours aussi fort.
On m’avait dit qu’il ferait très froid à Hesteyri. J’ai donc appliqué la technique de l’oignon : chemise Damart, polo à manches longues, polaire bien chaude et ciré de marine. Sans oublier les collants d’hiver et les chaussettes. L’écharpe et les gants dans le sac à dos.Nous sommes un petit groupe : 3 Suisses de Fribourg francophones (Geneviève et son époux et Camille leur fille), 2 Suisses germanophones parlant très bien le français et moi-même.
La mer est assez calme, soudain, Camille aperçoit une baleine. Aucun appareil photo n’était sorti. Dommage, mais nous profiterons de son ballet.
Hesteyri est connue pour être la toile de fond du roman Je sais qui tu es par Yrsa Sigurðardóttir
Elle est située au bord de l’Hesteyrirarfjörður dans les Jökulfirðir (les fjords des glaciers)
Arrivés à Hesteyri, c’est le ciel bleu et le soleil qui nous accueillent.
Ôtés le ciré, les chaussettes et la polaire. Impossible de me déshabiller plus si je veux rester décente.
Nous allons doucement vers la « maison du docteur » où une collation nous attend. Il était prévu un rafraîchissement et un gâteau. Nous avons eu une excellente soupe de poisson et thé, café ou chocolat chaud.
Bien lestés, chacun est parti explorer les alentours.Cascades à gogo sur l’Hesteyrará
Les gens qui vivaient à Hesteyri étaient des agriculteurs et pêcheurs. Ce n'était pas un endroit particulièrement occupé jusqu'à ce que les baleiniers norvégiens y construisent une usine, à deux kilomètres du village, en 1890 avec un port et des habitations pour les travailleurs. Hesteyri est devenu une communauté active avec une école, un magasin et une église. Au moment le plus occupé, la population comptait une centaine d’habitants.
Les Norvégiens ont dirigé la station baleinière à Stekkeyri de 1894 à 1915. La station a fermé lorsque l’interdiction de chasse autour de l’Islande a été édictée pour 10 ans.En 1927, une entreprise de Reykjavík a appelé Kveldúlfur hf a acheté la station aux Norvégiens et l'a transformée en une usine de farine de harengs.
Entre 1920 et 1940 vécurent environ 80 personnes avec une école, un magasin, un bureau de poste, un téléphone, un médecin et une clinique.
Ensuite, le hareng a disparu ; en 1940, l'usine a fermé ce qui a été dévastateur pour Hesteyri, car l’usine était l'employeur principal. Par conséquent, sans travail, les gens ont commencé à partir.En 1952, il n'y avait plus que 30 personnes à Hesteyri qui vivaient sans électricité et routes. Au printemps, ils se sont réunis dans la maison de la communauté pour savoir ce qu'il fallait faire. Lors de cette réunion, ils ont décidé de tous partir d’Hesteyri à l'automne suivant. Depuis novembre de cette année, personne n'y a vécu en permanence.
Il reste encore 10 maisons qui sont utilisées comme maisons d'été par leurs anciens habitants et leurs descendants.
Il ne subsiste que les ruines de l’usine.
Maisons à Hesteyri
Une église a été construite à Hesteyri par les Norvégiens qui possédaient l'usine baleinière Stekkeyri, elle a été consacrée le 3 septembre 1899. Ils trouvaient que les Islandais qui ne pouvaient pas assister aux offices étaient pervertis.
Elle a été déplacée à Súðavík en 1962.
Mémorial avec une cloche et une croix de cuivre avec un dessin du cimetière et une liste de ceux qui y sont enterrés.
Depuis la protection du village en 1975, la flore, la faune et la faune indigènes ont prospéré. La faune est composée de renards arctiques, de nombreux oiseaux nidificateurs et de phoques.
J’avais entendu un drôle de cri, il m’avait semblé voir quelque chose bouger au loin.Je m’immobilise et scrute le paysage.
À l’horizon, j’aperçois des oreilles, des yeux puis un petit museau.
Pas de doute, il s’agit bien d’un goupil.
Cliquer sur les photos pour les agrandir
Je ferme un peu les paupières afin qu’elle ne soit pas attiré par l’éclat de mes yeux J et j’attends patiemment qu’elle approche. Elle musarde, écoute le pluvier doré qui est à ma droite, sent à gauche et à droite, s’arrête pour un petit pipi (c’est une renarde), croque une baie, renifle les pissenlits, glapit, regarde les arbrisseaux. Elle déambule tranquillement et peu à peu s’avance , semblant ne pas faire attention à moi.
Je suis plus immobile que jamais, l’appareil photo en action.
Photo : Camille Monnard
Un campeur, installé à quelques mètres de mon affût arrive avec son appareil photo sentant bien qu’il se passe quelque chose. Pourvu que la renarde ne s’enfuie pas !!!
D’un seul coup, Maître Goupil s’élance, passe à quelques mètres de nous et fonce vers la table des campeurs.L’homme m’explique qu’il avait trop de soupe aux vermicelles et qu’il l’a jetée à terre. La renarde, par l’odeur alléché, n’écoute que sa gourmandise faisant fi des humains. Elle dévore cette délicieuse soupe lyophilisée et s’en va tranquillement sans même nous jeter un regard.
Moralité : Il ne faut pas jeter ses détritus par terre, sauf en cas de renard dans les parages et il faut les jeter loin du banc pour la beauté des photos
Les campeurs devront faire attention à leurs provisions cette nuit.
Deux pluviers dorés détournaient notre attention pour que nous n’allions pas vers le nid de Madame.
Un moment de bonheur sous le soleil.
C’est enfin l’été.
Il est temps de repartir.Le bateau file à vive allure
Nous arrivons à Ísafjörður sous la pluie et le vent….
C’est cuit pour le soleil de minuit en ce jour de solstice d’été.
45 km
De 10° à ??
Tags : Ísafjörður, Islande
-
Commentaires