Mercredi 21 Juin

Paraît-il que c’est l’été !!!

J’en ai marre de ne pas dormir, je pars. Il fait déjà grand jour.
Le thermomètre indique 10°, le ciel est gris.

Départ 4h30
En approchant des langues glaciaires, la température chute à 5°

Demain, j’enfile un petit Damart et mes sous-gants.

Langue glaciaire de Skaftafell

Grófarlækjarfoss

Lagune glaciaire de Jökulsárlón

Plage de Diamond Beach (Fellsfjara)

Je le nomme "le lapin"

 

 

9 minutes plus tard, "le lapin" battu par les flots n'est plus qu'un vague souvenir

 

Jökulsárlón

L'avantage d'arriver à 7h15 est qu'il n'y a personne

Le grand labbe veille

Kálfafellsstaðarkirkja

  

Lagune glaciaire de Heinabergslón

 

 S.Bernard

Brunnhólskirkja

A travers les vitres

 

Bjarnaneskirkja

Höfn

Kapólska Kirkjan

A travers les vitres

Hafnarkirkja

Le temps se dégrade de plus en plus : pluie très forte, vent et brouillard

Litla Horn

Stokknes

 

Ça va être fichu pour les photos si ce temps continue

Paiement des 1000 ISK pour l'accès et déjeuner

 

La station radar de l'OTAN et le phare

 

Le système de défense aérienne islandais (Íslenska Loftvarnarkerfið) fait partie de la Garde côtière islandaise. Il a été fondé en 1987 sous l’Agence radar du ministère des Affaires étrangères après un accord entre l’Islande et les États-Unis sur la reprise par les Islandais de l’exploitation et de la maintenance des stations radar de la Force de défense islandaise. Entre 2009 et 2011, elle faisait partie de l’Agence islandaise de défense (Varnarmálastofnun Íslands). 

 

Stokknesviti, construit en 1946

Dire que je ne suis même pas capable de gravir les marches. J'enrage

Kambhorn

Village viking

Le village Viking est un village "artificiel" car il a été créé en 2010 pour le tournage d'un film avec Mel Gibson qui n'a finalement jamais été réalisé.

Entrée du tunnel

Stafafellskirkja

A travers la vitre

Hvalnesviti, construit en 1954. Appelé "Whale point". C'est l'endroit qui sépare le sud et l'est de l'Islande

Stapi-Stapavik –Fauskasandur

Hofskirkja i Alftafirði

  

A travers la vitre

Barkináfoss

Photo Stéphane Bernard

Et là, un symbole s’affiche sur le tableau de bord. Naturellement, pas de mode d’emploi de la voiture. J’envoie la photo à mon fils qui m’informe que j’ai un pneu qui se dégonfle.

Malgré 5km de piste graveleuse, je fonce jusqu’à mon hébergement, Fossardalur et constate que le pneu est pratiquement à plat.
Les deux jeunes filles de l’accueil se proposent de le changer car le dépanneur est très loin (50km).
Merci à elles

De plus, me voyant vraiment mal en point, elles échangent ma chambre située à l'étage contre une autre au rez-de-chaussée. Elles prennent mes bagages et les portent dans ma chambre Elles veulent également faire venir un médecin. 

Quelle gentillesse.
Stéphane qui me suit à une semaine leur portera des chocolats belges en remerciements.
Pas question de partir à 5h du matin demain.
Je suis épuisée physiquement et moralement.

 

Pluie incessante.
Entre 5 et 11°

22 juin

Mauvaise nuit, même si je me suis endormie comme une masse.
Nombreux réveils certainement à chaque fois que je changeais de position.
Départ 7h30 sous une pluie fine.

Petite pluie une partie de la matinée.
J’avais enfilé le Damart, je l’ai enlevé vite fait car je cuisais

Le genou va un peu mieux grâce aux cachets qui me font dormir le jour (alors que si je les prends le soir, c’est nuit blanche !!!)

J’ai décidé de ne pas écouter les réceptionnistes et de retourner sur mes pas dans le village à 15km au lieu de m’aventurer à 50km.

Vers Fossardalur

Nykurhylsfoss ou Sveinstekksfoss

Le bassin versant de la Fossá est d'environ 113 km², sa source principale étant le lac Likarvatn. Il y a environ 30 cascades sur la rivière qui coule sur 20 km le long de la vallée de Fossárdalur en direction du Berufjörður. Le débit de la rivière varie considérablement selon la saison et la météo.
En peu de temps, il peut passer d'un petit ruisseau innocent à un monstre destructeur, n'épargnant rien ni personne sur son passage.
Les niveaux d'eau du fleuve sont mesurés depuis plus de 50 ans, démontrant clairement à quel point le fleuve est fluctuant et imprévisible. Le débit moyen est d'environ 8 m³/sec, mais lors des crues il dépasse régulièrement 150 m³/sec. Le plus grand débit mesuré a eu lieu en octobre 1980 lorsque le débit a atteint 395 m3/sec, près de 50 fois supérieur à la moyenne. L'énergie de la rivière a été exploitée pour la première fois en 1983 et la centrale électrique a alors produit environ 14 kW d'électricité. Elle a été reconstruite en 2016 et en augmentant la chute de la rivière de 5 mètres et avec une turbine plus efficace, la centrale génère maintenant environ 30 kW, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins en électricité de la vallée.

Nykurhylsfoss est la cascade la plus basse de la rivière Fossá. La cascade plonge d’environ 15 mètres de haut et tombe dans une gorge étroite où la rivière se précipite, se divise en rapides, tourbillonne jusqu'à ce qu'elle atteigne le bassin de Nykurhylur qui mesure environ 9 mètres de profondeur à son point le plus profond.

Depuis Nykurhylsfoss, vue sur Berufjörður

Djúpivogur
Je demander à un policier où l’on peut faire réparer un pneu crevé, il me propose de le faire (sont sympas les flics islandais !!!) Lorsque je lui dis que c’est la roue de secours à enlever et remettre le pneu qui va être réparé, il m’accompagne jusqu’au garage (Bílherji). Je suppose que le garagiste nous a vus ensemble car dès que j’arrive, il me dit de mettre la voiture vers son petit lève-voiture.
Même pas ½ h après, je suis repartie. J’en profite pour visiter la ville.

Eglise neuve de Djúpivogur : Djúpavogskirkja

A travers les vitres

  

  

Langabud (longue boutique), fait de rondins édifié de 1790, est le plus ancien bâtiment de Djúpivogur.

Aujourd’hui rénové, il sert de centre culturel en partie en abritant un musée du patrimoine et une exposition sur le célèbre sculpteur islandais Rikardur Jónsson, ainsi qu’un café.

Port

 

 

Street-Art

 

Ancienne maison

Oeufs de Gleðivík (Eggin í Gleðivík)

L’œuvre contemporaine (2009) de l'artiste islandais Sigurður Guðmundsson représente 34 œufs sculptés correspondant à ceux pondus par les oiseaux migrateurs nidifiant dans la région. Une manière de rendre hommage à la nature islandaise. Tous sont de la même taille, à l'exception d'un œuf. En effet, Seul l’œuf du plongeon catmarin, l'oiseau emblématique de Djúpivogur, a une taille qui diffère des 33 autres sculptures.

Les Oeufs de Gleðivík sont en granit chinois et importés de Chine, où l'artiste Sigurður vit une partie de l'année avec sa femme.

L’œuvre mesure 200 mètres de long.

Chacun des 34 œufs est une réplique exacte de l'œuf de l'oiseau en question. Les œufs ont tous une forme, une nuance et une couleur différente.

Macareux

 

Plongeon huard

Corbeau

Faucon émerillon

Grand labbe 

 

Pluvier doré

Phalarope

Plongeon huard

Traquet motteux

Troglodyte

 Phare Djúpivogur (Æðarsteinsviti) construit en 1922. Éclairé à l’origine par une lampe à paraffine, il a ensuite été converti pour fonctionner au gaz, mais depuis 1987, il est alimenté à l’électricité.

 Route d’Öxi (953)

En mémoire de Hjálmar Guðmundssonde Berufjörður
né le 14 juin 1897
Initiateur de la construction de la route d’Öxi en 1959

« Ici coulaient nos anciennes rivières, la première pierre écartée que peu de gens semblaient capables de franchir, en avant, ils cherchaient nuit et jour. »

Foldaldafoss

Cascades sans nom

Je reprends la route, le brouillard s'épaissit au fur et à mesure de la montée. J'ai du mal à trouver un endroit pour faire demi-tour, d'autant que des camions gravissent derrière moi en me collant et que d'autres descendent à tombeau ouvert

Eglise de Berufjörður : Berufjarðarkirkja

A travers les vitres

Eglise de Berunes : Beruneskirkja

Eglise de Heydalir : Heydalakirkja

A travers les vitres

Lupins

Breiðdalsvík : 

Kaupfélagið, ancien magasin général

Ancienne église de Stöðvarfjörður transformée en guesthouse (Kirkjubær guesthouse)

Eglise neuve de Stöðvarfjörður : Stövarfjardarkirkja

 

Phare d'Hafnarnes : Hafnarnesviti

Eglise de Kolfreyjustaður : Kolfreyjustaðakirkja

Incroyable !!!

Eglise de Vallanes : Vallaneskirkja

  

  

  

  

  

Ma guesthouse (Eyjólfsstadir guesthouse) est luxueuse et j’ai droit au petit-déjeuner, mais il faudra attendre 7h30

Problèmes de clefs. Quand la porte est fermée à clef, impossible de l’ouvrir (le gars de l’hôtel y a passé au moins 10mn. Quand elle est ouverte, il faut claquer la porte. Je dis bien CLAQUER de toutes ses forces. Pour simplifier la manoeuvre, j’ai mis la table de chevet métallique derrière. Si quelqu’un avait voulu entrer, ça aurait fait du bazar.

Le positif est que la sa salle de bains commune est séparée des toilettes, mais la douche est à 35 cm du sol. Pas pratique.

C’était ma journée la plus chargée. J’ai laissé 2 fjords de côté car en faire le tour est très très long.

243 Km

Entre 8 & 18°

Petite pluie une partie de la matinée.

23 juin

Le soleil brille. Ciel bleu, 16° à 8H

C’est bien d’avoir le petit-déjeuner compris, mais il faut attendre l’ouverture de la salle à manger.

La piste 953 annonce la couleur : 18%, ça va monter raide

Dès que je m’engage dans le Mjóifjörður, le vent se lève et bouscule la voiture

Mjóifjörður.

Cette route est magnifique. Des centaines de cascades zèbrent les flancs des montagnes.

La neige est encore présente à basse altitude

 

Le Mjóifjörður se dévoile 

 

 

 

Le Mjóifjörður dans toute sa splendeur

Klifbrekkufossar

Les Klifbrekkufossar (les cascades des falaises pentues), sont constituées d'une série de neuf chutes totalisant une hauteur de 91 mètres. Elles se trouvent sur le cours de la Fjarðará

 

 S. Bernard

 

 

Prestagil (la gorge des prêtres) est une petite gorge la plus à l'intérieur du Mjóifjörður du côté sud. Une petite cascade, Prestagilfoss, la traverse. Elle tire son nom d'une géante qui aurait attiré deux prêtres dans le canyon pour prendre le pouvoir sur eux.

Elle serait la quatrième plus haute cascade d'Islande (160m)

 

  

La seule trace de vie dans le Mjóifjörður

 

 

L’épave du Landing Craft Mechanized, ancien navire des forces américaines, échouée en 1966 finit de rouiller dans le fjord.

 S Bernard

Les linaigrettes oscillent au vent.

Cascade sur la Króará

 

Króarárfoss

Mjóafjarðarkirkja se trouve tout au bout, à l’entrée du fjord

La route qui mène à Dalatangi, le point le plus à l’est de l’Islande est barrée par un camion.
½ tour et je découvre d’autres cascades sous le soleil.

 

Au bout du fjord, petite sieste de ¼ d’heure pour attaquer la suite du programme.

Je n’ai croisé aucune voiture, la seule présence « humaine » : 3 moutons.

Cette piste est merveilleuse mais épuisante.

En route pour Seydisfjordur. La 93, monte à un fort pourcentage de suite, elle est asphaltée de bout en bout.

En 2005, ce n’était qu’une piste caillouteuse mal entretenue où il y avait de la neige et des plaques de verglas, et il faisait très froid.

18° aujourd’hui mais le vent reste le même. Impossible de filmer, j’ai du mal à tenir debout. La neige n’est pas loin.

Egilsstaðir

Heavier mountains
Les cubes colorés dénotent dans le paysage ambiant. A l’origine, le « sculpteur » avait installé des postes de TV dessus. Bien sûr, ils se sont dégradés avec le temps. Folie d’un « artiste » contemporain !!!

 

Beaucoup de cascades également dont la célèbre Gufufoss

Gufufoss

Seyðisfjörður

Bien qu’il soit déjà 15H, je décide de déjeuner d’un fisch and chips. Le cuistot a dû aller le pêcher lui-même car il met 20 mn à arriver.
Je me dépêche de le manger car Seyðisfjarðarkirkja, la jolie église bleue ferme à 16h.
Naturellement, j’arrive à 16h05. Zut

Je ne sais pas si mon appareil photos va tenir jusqu’à la fin du séjour.
Lorsque je le referme, ça grince comme s’il y avait du sable et il se met en erreur lorsque je zoome.

Le Viking Star, bateau de croisière (930 passagers)

Promenade dans la ville avec de nombreux groupes de touristes débarqués du « Viking Star».

 

Je décide de monter jusqu’au lac de Vatnsdalur, mais la piste 951 est beaucoup trop escarpée et caillouteuse pour moi, demi-tour au plus tôt.

Búðareyrarfoss

Les coulées de boue de 2020 & 2022 sont encore bien visibles.

Seyðisfjörður fut touchée par le plus important glissement de terrain affectant une zone résidentielle en Islande lors de la journée du 18 décembre 2020. Cette catastrophe intervint après 10 jours d'une pluie exceptionnelle, cumulant 740 mm de précipitation. Auparavant, quelques glissements de terrain mineurs avaient affecté la ville. En comparaison, la ville de Reykjavik reçoit 876 mm de précipitation par an. Le glissement de terrain du 18 décembre, provoquant un torrent de boue et de roches issu de la falaise surplombant le village, a entraîné la destruction de 13 maisons et d'un musée et a lourdement endommagé 5 autres maisons. De nombreuses habitations ayant été évacués dès les premiers éboulements, aucune victime ne fut à déplorer. (source Wikipédia)

 

Hôtel Snæfell

Dans ma chambrette, une salle d’eau privative comprenant une douche difficile à enjamber (35 cm du sol) et des WC.

  

Je remarque que tous les résidents ont un certain âge et qu’ils tirent la langue en arrivant bien chargés au 2^ème étage (comme moi)

Deux fenêtres dont une petite partie s’ouvre, elles sont munies d’un store, mais il faut être un géant pour le baisser.

Dans le couloir, une toute petite table ronde en verre. La souris est sur le pantalon car elle ne fonctionne pas sur le verre !!! Rien de pratique.
Une fête est prévue pour le solstice. J’ai dit à l’organisatrice française que j’irai mais une grosse pluie s’invite. Dommage pour la fête.
Un verre de lait à la myrtille (dégueu), une pomme et au lit.
J’entends la musique et m’endors comme une masse. Nombreux réveils, il fait toujours jour, c’est pénible pour dormir.

Entre 16 & 20°

Vent fort, ciel bleu, pluie

24 Juin

La guesthouse a écrit : We do offer breakfast from 8-10 every morning in the reception building.

Google a traduit : Nous offrons le petit-déjeuner de 8 à 10 heures tous les matins dans le bâtiment de la réception.

Il me semblait que « offer » n’avait aucun lien avec « offert ». C’est vérifié.
J’attends donc 8h pour me présenter à la réception des hôtels. Ce sera 2800 ISK (18.75€) au lieu de 3000 Isk (20€). Je pars sans déjeuner, c’est un peu cher au vu du peu proposé et surtout l’odeur de graillon me fait fuir.

15°, ciel clair, pas de vent.

Urriðavatn, c’est là que l’on trouve Vök Baths. Les bains de Vök exploitent la géothermie de la région d'Egilsstaðir. Ils proposent les premières piscines flottantes d'Islande.

Des cygnes se dandinent sur la route qui serpente au milieu des lupins et angéliques.

Petit-déjeuner composé de lait-myrtilles (pas meilleur que la veille…), pain de mie et confiture de myrtilles.

Þingmúlakirkja

 

  

  

Vífilsstaðaflói : La Grímsá est presque à sec

Eiðakirkja

Matseljutjörn vers Hjaltastaður 

Skyr sur pattes. C’est ce que je croyais, mais pas toutes, jusqu’à ce que je zoome sur les mamelles…

Panneau explicatif qui se trouve à l’entrée d’un chemin que nous nommerons vicinal en France.
Pour moi, ce sera la 3^ème à droite. Elle est pas belle la vie ???

Hjaltastaðakirkja 

 

A travers les vitres

 

Tombe de Jón Guðmundsson (1574-1658) et son épouse Sigriður Þorleifsdóttir

La route 94 est asphaltée de bout en bout, quelle différence avec la piste caillouteuse de 2019, c’est une véritable autoroute mais comme elle est plus large, pas grand-chose pour s’arrêter.

Hrollaugsstaðir
La plus petite boutique du monde, chez Kristinn Kristmundsson, surnommée "Kiddi Vídeofly". Il n’était pas là. Si tu veux acheter quelque chose, tu mets les sous dans le gobelet. Il ne viendrait pas à l’idée d’un Islandais de piquer dans la caisse !!!

Il y a vraiment de tout.

  

Dyrfjöll (Montagne fendue)

Col de Vatnsskarð

Njarðvikurskriður 

La route le long des pentes d’éboulis de Njarðvík

Le transport terrestre vers et depuis Borgarfjörður a longtemps été ardue, car la zone n’était pas aisée pour la construction de routes, et aussi en raison du passage dangereux le long du rivage.

Les pentes de Njarðvík étaient considérées comme extrêmement dangereuses, surtout en hiver, à cause des avalanches et, en cas de fortes pluies et des coulées de boue. Dans de telles conditions, les voyageurs de la région mettaient leur vie en jeu. Les pentes des falaises sont abruptes jusqu'à la mer et au-dessus criblées de ravines. L'ancienne piste équestre était nettement plus basse que la route actuelle, sinueuse, escarpée et dangereuse, virant parfois sous les falaises en surplomb. C'était une piste étroite et si un homme ou un cheval perdait pied sur la glace ou était pris dans une avalanche, leurs chances de survie étaient minces.

Il faut supposer qu'il y a eu plus d'accidents mortels à Njardvikurskriður qu'il n'en existe de preuves dans la documentation. Six décès sont connus, le dernier le 9 décembre 1909 lorsque deux hommes ont été pris dans une avalanche mais que leur compagnon qui était à la traîne s'en est sorti indemne. D'anciens documents racontent également des chevaux et des moutons tombés et morts dans les escarpements.

La route d'Egilsstadir depuis Borgarfjörður par le col de Vatnsskarò a été ouverte en 1954, mais quelques années plus tôt en 1950, une route praticable pour les voitures le long du Njarðvíkurskriður a été ouverte, nettement plus haut dans le versant que la piste équestre mentionnée précédemment. Cette nouvelle route était étroite au début avec peu de place pour dépasser les autres voitures, mais elle a été progressivement élargie dans une large mesure et est maintenant meilleure et plus sûre que jamais. La construction routière la plus récente date de 2019.

La croix et le monstre Naddi

Un mystère entoure la croix de Njarðvíkurskriður, portant une inscription latine et la date 1306. Beaucoup ont écrit sur cette croix et spéculé sur son âge et pourquoi elle a été érigée en premier lieu puis constamment renouvelée.

Le conte folklorique du monstre Naddi est lié à Njarðvíkurskriður et à la croix, qui est parfois appelée Naddakross, comme le montre cette ancienne strophe à quatre vers :

"La croix de Naddi est une tour déchue

Nos vies manquent de protection

mais la puissance sacrée de Dieu

assurera sa résurrection."

Il existe plus d'une version du conte folklorique de Naddi. La légende raconte qu'à l'époque de la famille de Björn le miteux, la route le long de Njarðvíkurskriður était devenue presque impraticable à cause d'un monstre qui avait le bas du corps d'un homme et le haut du corps d'une bête et vivait dans un ravin depuis nommé Naddagil. Ce monstre tendait une embuscade aux voyageurs, surtout après la tombée de la nuit, les attaquaient et en tuaient beaucoup.

On raconte que pendant les saisons sombres, automne et hiver, les habitants de Njarðvík pouvaient entendre picorer (en islandais, nadda = picorer) sur les rochers dans les éboulis et ont donc nommé le monstre Naddi. Tard un soir d'automne, un homme du nom de Jón Björnsson est arrivé dans une ferme de Borgarfjörður, en route pour Njarðvík. Les gens de la ferme l'ont supplié de ne pas traverser Njarðvíkurskriður si tard. Il était réticent à modifier ses plans de voyage et a affirmé qu'il ne subirait aucun mal et il est parti. Lorsqu'il arriva au ravin de Naddagil,  le monstre l'a attaqué. Le combat a été long et féroce et s'est poursuivi jusqu'à un endroit maintenant appelé Krossjaðar. Là, le monstre a échappé à Jón et s'est traîné dans la mer, mais Jón a réussi à se traîner jusqu’à Njarðvík, bien que gravement blessé. La croix a été érigée pour marquer l'endroit et s'y tient toujours. Sur elle est écrit en latin :

"L’image du Christ que vous passez

sujet aux honneurs an 1306"

Cette inscription est largement connue et marque le début d'un ancien poème latin du Livre des Lettres du Pape Grégoire le Grand (540-604). Un grand crucifix portant la même inscription a longtemps été conservé dans la cathédrale de Skálholt, dans le sud de l'Islande.
Il y a un décalage évident entre la date de 1306 et l'histoire de Jón Björnsson qui aurait vaincu le monstre, Jón étant un homme du début du XVIe siècle, ce qui fait un décalage de 200 à 250 ans. Si la date sur la croix est exacte, la croix a été érigée à l'époque catholique mais rien ne peut être affirmé sur son âge ou son origine.

La croix actuelle a été construite par Árni Bóasson de Njarðvík en 2011.

Ma guesthouse : Blabjorg Resort. Attention, il y a une partie guesthouse pour les pauvres et une partie « resort » pour les riches qui ont droit aux piscines, au jacuzzi, aux massages etc.

Dans ma chambre monacale, un velux pour géant et une prise de courant située à 3m du sol, pour géant viking aussi !!!

Prise pour géant (photo Blabjorg resort)

Bakkagerðiskirkja

Le retable a été peint par Kjarval originaire de la ville

 

  

J’avais prévu la piste F946 qui n’est pas ouverte aux petits 4X4. Elle est réservée, pour l’instant aux monstres. Il y avait 2 églises à voir tout au bout. Il faut au moins 2H pour aller au terminus. 

J'en profite pour aller jusqu'au port

Les macareux sont au rendez-vous. Je les adore ces petits clowns peu farouches

 

Au fond du nid du macareux, certainement un vison qui gobe les oeufs (agrandir la photo)

Cascade sans nom sur la Fossá

Lindarbakki, maison construite en bois et gazon (à l’ancienne) en 1899. Elle mesure environ 30 m2, avec l’antichambre. Elle dispose d’une chambre, d’une cuisine et d’une salle de bains.  Le cellier et le puits sont d'origine. La plupart des menuiseries de l’intérieur date de 1934.

Elísabet et son défunt mari, Skúli Ingvarsson, ont acheté cette jolie petite maison en gazon en 1979. Lorsqu'ils ont acheté la maison, l'acte de vente disait : « Lindarbakki est très ancienne, construite en gazon, pierres, bois et ciment et n’est à bien des égards, pas une propriété à la mode »

Elísabet et Skúli ont ajouté un hangar derrière la maison dans le même style que Lindarbakki, une jolie dépendance en gazon peinte en rouge, contenant de vieux artefacts et équipements, que le couple a collectés au fil des ans.

Lindarbakki est chauffée par un vieux poêle à huile d'origine, mais de nos jours, les maisons en Islande sont chauffées par de l'eau géothermique. Elísabet a entretenu la maison de gazon avec l'aide de la population locale. Une partie de l'entretien consiste à tondre le toit.

Elle a été utilisée comme résidence d’été jusqu’en 2019, maintenant, elle appartient à la commune.

 

Les macareux sont à l'honneur dans cette ville

Je m’installe à 16h30 et en profite pour faire cuire les œufs. En Islande, ils sont blancs.

Déjeuner à 17h : 1 oeuf dur, pain de mie confiture

Dîner je ne sais pas encore à quelle heure : 1 œuf dur, concombre, saumon fumé et skyr

 

De 12 à 15°, vent fort, pluie le matin

 25 Juin

Départ 8h20
Petite pluie fine mais soleil. 14°

 Blabjorg

Blabjorg Resort, la guesthouse où j’ai dormi annonce que l’hôtel est «équipé pour personne en fauteuil roulant » 22 marches pour descendre à la réception et à la salle à manger !!!

En descendant de Bakkagerði, un bel arc-en-ciel

 

Vers Egilsstaðir

Passage chez Netto d’Egilsstaðir pour refaire le plein de skyrs. Il en restait encore mais il n’y a pas de magasin à chaque coin de rue.

Vers l’église de Valþjófsstaðakirkja , la pluie redouble d’intensité et le vent se lève.

 

Avant la Réforme au XVI° siècle, les églises en bois étaient couramment construites en Islande avec du bois importé. Ces structures en douelles peuvent être simples ou plus complexes avec des bas-côtés. Une de ces églises a été construite ici à Valþjófsstaður vers 1200 et est restée debout jusqu'en 1743, c'est-à-dire pendant environ 550 ans. D'après un inventaire de visite de 1727, « elle était tout en bois à bas-côtés, 8 travées (18 mètres de long), dont les deux intérieurs et avant-plans sont plus étroits, tandis que les quatre autres sont sous lambris verticaux, revêtus à l'extérieur de planches verticales de part et d'autre... » « Dans la nef, appelée aussi l'église haute , il y avait de nombreuses décorations, y compris une statue en bois de la Vierge Marie avec l'enfant, documentée pour la dernière fois dans l'église de Valþjófsstaður en 1821. »

 

L'église en 1966

Cette église est surtout connue pour son ancienne porte en bois sculpté datant d’environ l’an 1200.

Cette ancienne porte en bois est appelée Valþjófsstaðahurðin (la porte de Valþjófsstaðir). Elle est considérée comme la plus précieuse des antiquités d’Islande, en dehors des anciennes sagas.

Valþjófsstaðahurðin est la seule ancienne porte sculptée qui a été conservée.

Les sculptures sur la porte sont de style roman. Elles sont sculptées à l’intérieur de deux cercles. 

Le cercle supérieur nous retrace un conte chevaleresque avec un dragon, un lion et un oiseau, et représente une simple église en bois debout avec une porte à double arche. Le chevalier sauve le lion, qui est alors vu allongé sur sa tombe. Le chevalier tue le dragon.

Une inscription runique se lit comme suit : « Voici le puissant roi enterré ici qui a tué ce dragon. »  

 Le cercle inférieur représente quatre dragons.

La poignée est en fer incrusté d'argent

La porte de l’église était à l’origine dans l’ancienne église en bois ici à Valþjófsstaður et dans les autres églises érigées sur ce site jusqu’en 1852.

La porte d’origine est conservée Musée national d’Islande. Une réplique a été réalisée lorsque la nouvelle église a été consacrée.

  

  

 

Fouilles de l'ancien cimetière de Valþjófsstaður

L'ancien cimetière de Valþjófsstaður a été fermé en 1906. Il n'en reste plus aucune trace, mais le périmètre du cimetière a été tracé en 2019 à l'aide d'un géoradar. Les trois pierres tombales datent du XIXe siècle et proviennent sans doute de l'ancien cimetière. Chacune a été sauvée individuellement, et presque par hasard.

Cette croix de fer porte l'inscription Anna Björnsdóttir 1802-1865 et Þórunn G. Jónsdóttir 1839-1864. Anna était l'épouse du Rév. Pétur Jónsson de Valþjófsstaður (1858-1877), et Þórunn était leur belle-fille.

La grande pierre tombale marquait à l'origine la tombe du fermier/parlementaire Guttormur Vigfússon (1804-1856) d'Arnheiðarstaðir et de ses deux épouses. La pierre a été conservée dans cette ferme pendant de nombreuses années.

La pierre avec croix de fer porte l'inscription « Cette pierre commémorative a été placée par Sæbjörn Egilss ». Sæbjörn (1837-1894) était fermier à Hrafnkelsstaðir.

Skriðuklaustur, bâtiment unique en son genre en Islande, l’ancienne maison de l’auteur Gunnar Gunnarsson (1889-1975), construite en 1939 en pierre et en tourbe.

Cette maison a été conçue par l’architecte allemand Fritz Höger.

Lorsque Gunnar a déménagé à Reykjavík 9 ans plus tard, il a fait don de sa maison à la nation islandaise.

La maison devait être la résidence des auteurs et des artistes et utilisée pour l’expérimentation dans l’agriculture.

Pendant plus de 40 ans, une station de recherche agricole a été exploitée à Skriðuklaustur.

Gunnarsstofnun (la fondation Gunnar Gunnarsson) sert maintenant de centre culturel et de recherche.

De 1493 à 1552, un monastère augustinien, le dernier monastère catholique d’Islande, a fonctionné à Skriðuklaustur.

Le but principal du monastère était de s’occuper des malades.

 Au pied de la 910, la pluie devient violente et le brouillard s’installe. Et voici la grêle. Et tout ça s’intensifie au fur et à mesure que la route monte. Je vais essayer d’aller jusqu’à Laugarfell voir les cascades et surtout prendre de l’information sur les conditions météo et routières. Je sais que la 910 et la 923 étaient ouvertes avant mon départ mais je vois, sur road.is,  qu’il y a maintenant une partie fermée.

Ca devient dantesque, vite faire ½ tour au plus vite. Ici, il ne faut pas plaisanter avec les conditions météo. C’est toujours l’Islande qui gagne.

Mettons en route le plan B
Il n’y a pas de plan B.

Je vais essayer de faire le circuit à l’envers même si ça rajoute pas mal de Km

Magnifiques cascades, certaines ne sont pas photographiables car rien n’est prévu pour s’arrêter et je suis sur la N1, autrement dit sur LA route principale qui fait le tour de l’île.

Staðarfoss, le voile de la mariée

 Photo S. Bernard

Hofteigskirkja

  

  

Rjúkandafoss Les chutes descendent la vallée escarpée de Jökuldalur creusée par la rivière Jökulsá a Brú.

 

Je passe devant la 923 et fais jouer ma clause de conscience. La folie me dit d’y aller, la raison me dit de renoncer. J’attends une dizaine de minutes pour voir s’il y a de la circulation, rien. Ni d’un côté, ni de l’autre. Le cœur gros je dis adieu à Stuðlagil.
Sur la 901 en direction de Möðrudalur, un vent de dingue.
Abusée par le soleil, je veux sortir et enlever mon polaire

Même en tenant la portière à deux mains, j’ai du mal à ce qu’elle ne s’arrache pas. Je la referme tant bien que mal.

C’est à ce moment que mon appareil photos rend l’âme.
Il me reste le GSM mais avec mes vieilles mains bancroches, j’ai du mal à apprivoiser la bête.

F901 puis F907, superbes paysages désertiques. Je prends les photos à travers le parebrise. On verra bien.

Ferme en tourbe Snænautasel qui était habitée et en activité il n’y a pas si longtemps.

 

Pendant 95 ans, des gens ont vécu dans cette maison de gazon  (de 1843 à 1943). De 1840 à 1862, seize maisons de gazon ont été construites sur la lande. Maintenant, il ne reste que le Sænautasel qui a été reconstruit.
Snænautasel est l'une des maisons qui a dû être évacuée lorsque la caldeira d'Askja a éclaté en 1875. Ce n'est que 5 ans plus tard que les gens sont revenus dans la maison  Sænautasel. Depuis lors, elle a été reconstruite plusieurs fois.
En 1992, Sænautasel a été entièrement reconstruite et est maintenant un musée.

En haut du col, c’est magnifique, pas de mots pour décrire, mais encore ce vent qui rend fou, qui cherche à s’engouffrer dans la voiture.

A Möðrudalur, je me gare à l’abri du vent et marche courbée pour aller photographier Möðrudalskirkja " a été construite par l’agriculteur Jón Stefánsson en 1949, en mémoire de sa femme.

Artisan qualifié, Jón a fabriqué le mobilier et a même peint le retable, qui représente "le Sermon sur la montagne".

  

  

A travers les vitres

  

  

Je me dirige vers les anciennes de pompes à essence qui ne fonctionnent plus depuis la mise en service d'une nouvelle station sur la N1, à quelques kilomètres.

Je rentre me mettre à l'abri du vent et du froid au café pour déguster un chocolat chaud et un beignet aux raisins secs.

Les renards ont dû se mettre à l’abri, bien au chaud.
Il fait 18° à l’abri du vent.

 Möðrudalur ou Möðrudal á Fjöllum est considérée comme la ferme la plus isolée d'Islande, située en bordure des Hautes Terres, à 469 mètres d'altitude.

C'est la ferme la plus éloignée d’Islande, à 469 m d’altitude.

 On pense qu’il y a une ferme ici depuis plus de 1000 ans.

Dans les années 1800, plusieurs fermes ont été établies dans cette région en raison d’une pénurie de terres dans les basses terres et d’une loi qui obligeait les couples à avoir un endroit où vivre et travailler avant de pouvoir se marier.

L’agriculture ici était difficile et s’est avérée un trop grand défi pour certains. À la suite des chutes de cendres de l’éruption de l’Askja en 1875, de nombreuses fermes ont été abandonnées et leurs habitants ont émigré en Amérique.

Mödruðalur, bien qu’éloignée de tout, est devenu un « carrefour » pour la région à une époque où la plupart des Islandais voyageaient à cheval.

Elle est composée de quelques habitations, d'une petite église : Möðrudalskirkja, d'un café et d'une ancienne petite station essence. Elle est traversée par la superbe route 901, ancien tronçon non goudronné de la route N1.

À mesure que l’on s’approche, le paysage passe d’une nature sauvage stérile à un pâturage verdoyant.

Je m’étais imaginée un endroit peu construit mais, le tourisme ayant pris des proportions gigantesques, on y trouve de nombreux hébergements colorés qui, à mon avis, défigurent le lieu.

Il faut revenir à Egilsstaðir, il y a 130Km à parcourir.
J’avoue que j’ai un peu dépassé les 90 Km/h préconisés.
Arrivée à 18h30 à Vinland, confortable guesthouse

  

413 Km

De 10 à 18°

Grand vent, pluie, grêle, grésil, brouillard