J14 Vendredi 9 juillet

Départ 8h02

16°

Soleil

Une nouvelle journée s’annonce avec son lot de belles surprises, comme ce premier lieu où nous nous arrêtons. Kambnes est situé au bout des fjords Álftafjörður et Seyðisfjörður, qu’il ne faut pas confondre avec la ville homonyme située dans les fjords de l’Est.

De superbes points de vue sur Vigur

Le village de Súðavík

Seljalandsdalur

Les fjords Álftafjörður et Seyðisfjörður

Snæfjallaströnd

Hestfjarðarbrúnir est un lieu-dit où deux cascades tombent du plateau Hattardalsfjall dans le fjord d’Hestfjörður, où l’on peut voir d’autres petites cascades situées tout le long de la route.

   

  

  

  

  

  

Il n’y aucune ferme, mais quelques résidences d’été. Seul Hestur a pu par le passé avoir été un lieu agricole, car des ruines existent, mais nous n’y sommes pas allés.

 Le fjord s'étend à l'est du Seyðisfjörður et débouche au nord dans l'Ísafjarðardjúp. Sa largeur est d'environ 1,5 km, et sa longueur de 12 km. Sa profondeur est d'une quinzaine de mètres.

Nous trouvons en Islande une kyrielle de lieux qui portent le nom de Rjúkandi. Celui-ci se trouve au bout du fjord d’Hestfjörður. Cette chute est splendide, impressionnante et surtout composée d’une petite dizaine de belles cascades.

  

  

  

  

Hestur (« cheval », en français) est le nom de la péninsule de 8 km de long et jusqu'à 2 km de large qui s'étend entre le Seyðisfjörður et le Hestfjörður. C'est aussi le nom du sommet de cette péninsule (altitude 536 m).

Le lieu nous offre aussi une superbe vue sur Hestur, qui ressemble beaucoup à un sous-marin.

 Nous faisons une halte tout près de la ferme Hvítanes située sur la pointe entre Hestfjörður et Skötufjörður.

 

De Hvítanes, il y a une belle vue sur Ísafjarðardjúpið et Vigur

Sur les rochers, il y a généralement quelques phoques et parfois plusieurs dizaines.

Le point de vue créé par les fermiers locaux ne facilite pas la vue sur les phoques, car nous sommes loin d’eux pour faire des photos.

 

Nous trouvons aussi des ruines, mais nous nous demandons à quoi elles servaient, car nous n’avons rien trouvé à ce sujet.

 Pierre alvéolée

Comme souvent en Islande, nous rencontrons une vente de confitures. Il suffit de se servir et de glisser dans la petite boîte la somme demandée. Tout est une question de confiance...

Litlibær est une jolie maisonnette dans le fjord Skötufjordur, qui se trouve non loin du parking de Hvitanes. Elle fut construite en 1895.

 

 

C’est une maison en bois avec des murs latéraux en pierre et un toit en tourbe. Un muret en pierres l’entoure sur une superficie de 3 Ha.

Les dépendances

Les fermiers vivaient de la pêche et de l’agriculture. Jusqu’à une vingtaine de personnes habitaient à Litlibær à un moment donné. Les derniers habitants ont déménagé en 1969. Les premières familles d'agriculteurs à Litlibær étaient Guðfinnur Einarsson et sa femme Halldóra Jóhannsdóttir qui ont eu quinze enfants, dont neuf ont atteint la maturité et Finnbogi Pétursson et sa femme Soffía Þorsteinsdóttir qui ont élevé huit enfants, dont sept ont atteint la majorité.

Les fermiers d’Hvítanes, Kristján Kristjánsson et Sigríður Hafliðadóttir dirigent maintenant le café. Kristján est le dernier enfant né et élevé à Litlibær. Et Sigríður y a vécu un été avec son mari et ses beaux-parents.

Le café est ouvert tout l'été et nous pouvons y déguster des gâteaux et des gaufres. Ils sont élaborés à partir du lait produit à la ferme d’Hvítanes. La belle-fille fait le service parfois aidée de ses beaux-parents.

  

Sigríður et Kristján avaient pris de nombreux objets lors de l’abandon de la maison en 1969, ils les avaient conservés en lieu sûr. Ils se trouvent maintenant dans le musée de Litlibær.

  

 

De plus amples informations sur la vie des lieux : http://litlibaer.is/?lang=fr

La fin du fjord Hestfjörður nous réserve une surprise avec cette belle rivière Hestfjarðará, qui serpente en plusieurs branches dans la plaine.

 

Des habitants ont créés un charmant chalet caché par les arbres à Almenningur. De jolies décorations sont mises en évidence devant le chalet, d’où l’on peut admirer de superbes points de vue sur les cascades formées par les rivières Lambagilsá & Straumbergsá

 

Lambagilsá & Straumbergsá

  

  

  

  

  

Straumbergsá

S. a essayé d’y aller par l’autre versant de la rivière afin de se rapprocher des cascades, mais il fut bloqué par les méandres de la rivière principale Lambagilsá et le terrain très spongieux.

Ce fut quand même une belle balade le long de la rivière principale puis bifurquer sur la droite et suivre les ruisseaux jusqu’au à un ancien grand emplacement, qui devait servir de carrière par le passé. 

De retour à Ísafjörður, nous allons flâner dans la ville, car S. est à la recherche d’un livre sur les Fjords de l’Ouest écrit pas Hjálmar R. Bárðarson, mais il n’existe qu’en islandais et il le regrette, car c’est le plus complet qui existe sur les fjords de l’Ouest. Dommage qu’aucun livre ne soit traduit en anglais ou en français sur cette superbe région, aux multiples facettes.

Une fois cette recherche infructueuse terminée, S. entre visiter le très beau musée Maritime (Turnhús) datant de 1780, mais aussi de la vie de tous les jours de la seconde moitié du XX° siècle

Réparti sur trois étages ce musée captivant se concentre sur l'histoire maritime de la ville et de la région. L'exposition comprend une gamme d'équipements de pêche et de production de poisson (y compris des maquettes de bateaux), ainsi qu'une impressionnante collection d'accordéons. Une vidéo montre les techniques de pêche locales en bateau ouvert et donne un aperçu des difficultés de la vie locale au cours des siècles précédents.

  

  

 

 

 

Il ne faut pas oublier qu’Ísafjörður est idéalement bien placé et possède l'une des plus grandes pêcheries d'Islande, la pêche ayant toujours été la principale industrie. La ville était basée et établie sur l'industrie de la pêche et c'est donc tout naturellement que le musée se concentre principalement sur l'histoire maritime. Quatre maisons du XVIIIe siècle ont été rénovées à Ísafjörður et le musée maritime est situé dans l'une de ces maisons.

 La journée s’achève par une balade dans la ville qui est aussi la capitale des fjords de l’Ouest. Il fait vraiment bon vivre dans cette ville et il est agréable de s’y balader.

Nous commençons par une vue sur la grande église très contemporaine impossible à visiter malgré nos nombreux passages.

En face de l’église est située la maison d’Eyrartún, qui est la grande bibliothèque.

 Sur la gauche est situé l’hôpital.

Nous pouvons admirer de belles demeures dans la rue Túngata.

 

Monument à la gloire des pêcheurs

 Promenade dans le vieux quartier

La balade nous permet de voir les ruelles étroites, les maisons quatre façades, de jolis jardins. 

Hvítasunnukirkjan salem : L’Église pentecôtiste a été officiellement créée le 1er janvier 1945 sous le nom de « congrégation de Salem à Ísafjörður ».

En 1993, le nom a été changé en Église pentecôtiste Salem selon les noms d’autres églises pentecôtistes du pays. Depuis 1947, la congrégation est propriétaire de Fjarðarstræti 24 et s’y trouvait.

Nous admirons des maisons datant du XIX° siècle, qui sont très bien conservées,

La plus ancienne date de 1816

     

S. s’est fait ami avec un adorable chat, qui n’a pas peur de venir se frotter à lui.

 

  

Théâtre

 

Ancien bâtiment des Postes et Télécommunications

 

 

Les baigneurs de la piscine municipale

   

Un peu d’histoire sur la capitale des fjords de l’Ouest :

La ville s'est historiquement développée sur un banc de sable dans le fjord Skutulsfjörður, avant de s'étendre peu à peu le long de celui-ci. Selon le Landnámabók, le Skutulsfjördur a été colonisé pour la première fois par Helgi Magri Hrólfsson, au IX° siècle. Au XVI° siècle, la ville commença à croître grâce à l'établissement d'un comptoir pour marchands étrangers. Ísafjörður obtint le statut de ville en 1786. Le musée folklorique est établi dans la plus vieille maisons d'Islande  construite en 1744. La plus importante collection de maisons à colombages d'Islande se situe dans la ville. Elles étaient principalement construites par des commerçants étrangers dans la seconde moitié du XVIII° siècle, comme Tjöruhús (construite en 1732), Krumbúð (1761), et Turnhús (1744) qui abrite maintenant un musée maritime. La pêche a été la principale industrie à Ísafjörður, et la ville possédait même une des plus grandes pêcheries d'Islande, Ásgeirsverslun.

Le déclin marqué de cette industrie, dû à l'épuisement des ressources et aux restrictions imposées par le gouvernement dans les années 1980, a poussé les habitants à chercher du travail ailleurs, en particulier dans la capitale, entraînant une diminution de la population. La population était de 1.111 habitants en 1910 pour atteindre son apogée en 1990 avec 3.498 habitants avant de décroitre jusqu’à 2.689 habitants en 2021. En dépit de sa taille, de sa faible population et de son isolement du reste du pays, la ville a une atmosphère plutôt urbaine. Ísafjörður possède une école de musique ainsi qu'un hôpital. L'ancien bâtiment de l'hôpital abrite maintenant un centre culturel avec une bibliothèque et des expositions. Récemment, la ville se fit connaître dans le pays comme un centre de musique alternative et une fête annuelle, Aldrei fór ég suður, a été établie pour accueillir des musiciens locaux et des groupes de toute l'Islande, ou même de l'étranger. Depuis mars 2005, la ville accueille un centre universitaire, Háskólasetur Vestfjarða, qui permet aux 7 000 habitants des fjords de l'ouest d'accéder à l'enseignement supérieur. (Source Wkipedia)

 

156 km

Entre 12 et 18°

Soleil - Gris - Vent

 

J15 Samedi 10 juillet

Départ 7h21

12° Soleil

Vue de la fenêtre de la chambre

Nous prenons congé de la magnifique guesthouse Súðavík

Notre prochaine destination est l’hôtel Laugarhóll.

Nous nous dirigeons vers le fjord Skötufjörður, où n’y aucun village ni hameau sur les rives, mais une seule ferme habitée, Hvítanes (voir page de la veille) et quelques maisons d’étés, qui étaient d’anciennes fermes.

Une carcasse de baleine finit de pourrir sur les rives du fjord

Le long du Skötufjörður

Kálfavík

  

Eyri

  

 Le fjord est large d’1,5 km, long de 18 km et est entourée de hauts plateaux, qui offrent des milliers de belles cascades ou de petites chutes, qui tombent en rideau le long de la route. (S. ne les a pas toutes photographiées et je n'ai pas inséré la totalité de ses photos....)

  

  

  

  

                   Seljalækur

  

  

  

  

Borg & Skötufjörður

  

De nombreuses maisons d’étés se sont installées au bord du fjord, ce qui offre de jolis points de vue.

 L’un des plus beaux endroits est celui de Kálfavík, maison en pierre construite en 1909. Elle est divisée en une cuisine et un garde-manger au sous-sol comme c'était la coutume, une salle de bain, une chambre et un salon à l'étage intermédiaire, deux petites pièces et un espace de rangement dans le grenier. Les derniers habitants de Kálfavík étaient le couple Guðröður Jónsson et Guðrún Guðmundsdóttir. Il y avait un hangar à poissons au bord de la mer pour le séchage. Guðröður possédait généralement un ou deux bateaux, un petit bateau à moteur et un bateau à rames, pêchait à la ligne et vendait du poisson à partir d'Ísafjörður.

Husá 

 

Hjallar est une ancienne ferme située au milieu du Skötufjörður, mais aucune trace n’est visible de son existence, sauf pour une seconde résidence d’été. Seul le nom est repris sur les cartes.

Vigur, qui se voit depuis de nombreux endroits

Les maisons d’étés de Skarðseyri,

Hvítanes est la seule ferme en activité dans le Skötufjörður (voir la veille)

L’ancienne ferme de Litlibær

Cascades le long du Skötufjörður dans la région de Hjallar

  

  

  

  

  

L’Islande nous offre des paysages, qui resteront à jamais gravés dans l’esprit. C’est le cas de la baie d’Ögurvík dont la pointe d’Ögurnes donne sur le fjord Ísafjarðardjúp avec des points de vue sur les îles de Vigur & d’Æðey, sur les hameaux d’Hagakot & Látur, sur le Snæfjallaströnd et la très belle cascade de Möngufoss, mais aussi sur le hameau d’Ögur & Garðsstaðir, où l’on peut voir des centaines voire des milliers de carcasses de véhicules en tout genre.

Pointe d'Ögurnes

Ædey

Snæfjallaströnd & Ædey

Möngufoss

 

Hagakot

Látur

Ögur est le principal point d’attraction des lieux, avec son tour opérateur (et oui, il y a bien là une agence de tourisme http://www.ogurtravel.com/?lang=en&cat=start), sa ferme et son église. 

 Ögurkirkja, fut occupées à travers les âges par des hommes d'influence. Quelques vieilles reliques se trouvent dans l'église, qui n’est pas accessible aux visiteurs.

 

L'une des plus grandes maisons d'habitation de l'Islande rurale y fut construite vers le milieu du XIXe siècle et est toujours debout.

C’est aussi à Ögur, que fut construit le premier groupe électrogène d'une ferme du district d'Ísafjarðardjúp en 1930. C’est aussi une ancienne station de pêche. Il y a aussi un café et un ferry faisait la traversée jusqu’à Ísafjörður avant la construction de la route.

Cimetière de voitures de Garðsstaðir

Echelle à saumons sur la Laugardalsá

 

Le Mjóifjörður donne sur l’Ísafjarðardjúp et porte à juste titre le nom de «Fjord étroit », car il ne mesure que 2 km de large et s'étend sur 18 km de long.

L'île de Hrútey se trouvait dans le fjord, mais est maintenant connectée aux deux versants du fjord par une route qui la traverse, dont une partie est située sur un barrage. Un pont de 127 m de long a été construit de l'île à l'est en 2009.

Le Mjóafjarðarvegur est l’ancienne route, qui fait le tour du fjord, où la plupart des fermes ont maintenant été abandonnées. Il mesure près de 38 km de long et faisait partie du Djúpvegur avant la construction du pont.

Látur

 

Botn 

 

Hörgshlíð 

Eyri

Mjóafjarðarvegur

Bessafell (342 m)

Saules laineux

Nous continuons notre route le long du  Mjóifjörður

Il y a des lieux où un arrêt est presqu’une obligation comme Vatnsfjörður, qui fut l’un des endroits les plus riches d’Islande entre le 12° et le 17° siècle. Epoque où les propriétaires avaient une grande influence sur le pays.

C’est aussi le nom d’un petit d’un petit fjord situé au fond de l'Ísafjarðardjúp, qui est long de 1,5 km et large de 1 km, situé entre le Mjóifjörður et le Reykjarfjörður.

Il abrite une ferme en activité du même nom et on y trouve une église, l'une des plus anciennes d'Islande à avoir été construite en béton.

 

Il reste les ruines de trois fermes abandonnées, Miðhús, Sveinhús et Bosses.

La route appelée Djúpvegur est un embranchement de la route 61 qui passe entre le fond du fjord et un lac.

D'après le Landnámabók, Snæbjörn Eyvindarson aurait nommé ce lieu quand il s'y est installé, peut-être en référence au lac (vatn) qui communique avec le fjord. Le clan qui en est issu, les Vatnsfirðingar, fut l'un des plus puissants pendant l'Âge des Sturlungar au XIII° siècle.

Des fouilles archéologiques ont été effectuées sur deux sites dans le hameau (on parle souvent de village) : un monticule dans une cour de ferme et des vestiges du X° siècle dans un champ au nord du village.

La récente église construite en 1912 est adjacente au cimetière, elle a une particularité : Le cimetière est circulaire et doit être unique en Islande.

  

L'église en 1970

Le lieu possède aussi un ponton, pour l’accostage des bateaux de pêche.

Un ancien séchoir à poissons, nommé Hjallur, appartient à la collection de bâtiments historiques de Þjóðminjasafnið (le musée national d'Islande) depuis 1976. Hjallur remonte à environ 1880 ; il est construit en bois, rochers et gazon, il a été restauré en 1976.

Fjord Vatnsfjörður

Tout le monde connait Reykjanes, de la fameuse péninsule de Reykjanes avec son Blue Lagoon, l’aéroport de Keflavík et ses innombrables lieux connus, comme le célèbre volcan Fagradalsfjall mais combien de personnes connaissent Reykjanes situé entre les fjords Reykjarfjörður & Ísafjörður ?

Les amoureux du pays en tout cas, mais les autres ? Très peu.

Reykjanes veut dire « baie fumante » et tel est le cas. Le site est un ancien internat transformé en hôtel en 2002 dont les propriétaires ont investi des centaines de millions d’ISK. C’était une école, qui fut ouverte de 1934 à 1991 comme une Héraðsskólinn (Un internat) avant d’être abandonnée.

Il y a une piscine, qui fait 50 m sur 12,5m de large située juste à côté de l’hôtel, mais l’accès est payant, sauf pour ceux qui logent à l’hôtel.

200 m au nord de l’hôtel se trouve Hveravík (Crique de la source chaude) où se trouvent plusieurs sources chaudes et une ancienne petite piscine circulaire. Dans la crique de Hveravík, les roches sont blanchâtres à cause dépôt de sel issu de l’évaporation grâce à la chaleur provenant des sources chaudes. Selon Orkustofnun (l'Autorité nationale de l'énergie d'Islande), l'eau peut atteindre 82,8 °C à certains endroits de la crique. Des sources chaudes peuvent également être trouvées dans la mer.

Quelques maisons sont aussi en construction en peu plus au sud, à l'endroit où se trouvait l'ancienne Saltverksmiðja (production de sel), qui était la première industrie lourde d'Islande. Cette industrie a commencé en 1773 et a fonctionné pendant 2 décennies. En fait, la mer a été pompée depuis la baie de Pumphúsvík et la chaleur de la zone géothermique a asséché la mer, laissant derrière elle le sel, que l’usine traitait.

Un petit aérodrome est aussi situé tout au sud de la route, mais c’est surtout une ancienne piste qui devait permettre aux habitants des lieux (l’école et l’usine) d’être connectés avec les grandes villes en hiver. 

Nous arrivons tout au fond du fjord Ísafjörður. Je me range sur le parking où sont garées de nombreuses voitures et laisse S. effectuer la randonnée qui remonte la rivière.

« Ce qui me surprend en tout premier lieu est la très belle cascade Gervidalsá située au bord de la route, puis un parking rempli de voitures et on se demande où sont tous les conducteurs et passagers, car il n’y a aucune entreprise dans le coin. Une petite route en très mauvais état suit le cours de la rivière et je vais la suivre, mais attention aux cailloux, car ils sont de toutes tailles et instables. Je me décide de faire la rando sur une partie de cette route, qui devait relier les fjords Ísafjörður à Kollafjörður, située sur la côte sud des fjords, mais je ne vais pas plus loin qu’au gué. La balade est vraiment très belle, car la rivière s’enfonce dans de petites criques et les cascades très belles, tout comme la vue sur la plaine et d’autres cascades au lointain, mais je me demande où sont partis tous les occupants des voitures ? »

Nous arrivons à un endroit complètement fou et on se demande ce que fait cette ferme abandonnée, style château avec créneaux, dans un tel lieu ?

Ce site est délaissé depuis des années, nous rêvions de le voir, mais plus moyen de visiter les intérieurs, car les portes et fenêtre ont été remises en place, puisqu’il fut un temps où tout était ouvert et laissé libre aux visites ainsi qu’aux dégradations.

  

Un petit ponton, servait par le passé aux bateaux de pêches pour y accoster, mais aussi à des ferrys qui faisaient la traversée jusqu’à la ville d’Ísafjörður, avant que la route ne soit créée. Il a été construit en 1928, à une époque où la vie était prospère à Arngerdareyri. Il y avait aussi une boutique pour la région et un abattoir, un arrêt de bus avec une cabine téléphonique et, étonnamment, une école.

Cette ferme-château est restée vide pendant 40 ans jusqu'à ce qu'un couple d'Allemands l'achète et s'emploie à lui redonner son lustre d'antan.

La maison a été construite à l'origine pour un gérant de commerçant de Kaupfélag. Plus tard, la ferme a été vendue à une famille de pêcheurs islandais.

Il n'y a aucun signe aujourd'hui de la forêt d'Arngerdareyri où se disait qu'un sorcier avait été brûlé vif en 1683. La légende dit que les fjords de l'Ouest étaient connus pour avoir de nombreux sorciers, (peut-être y en a-t-il encore !). Hólmavík n’est pas loin.

Certainement un souvenir d'une rencontre de camping-caristes

Nous arrivons à Hólmavík, qui est connue pour son musée de la sorcellerie. C’est dans cette région du Strandir, à Trékyllisvík, que 3 hommes ont été brûlés vifs pour sorcellerie en 1654. Une passion pour les sorcières s'en est suivie et cette période en Islande, de 1654 à 1690 a été appelée « Brennuöldin » ou le siècle du Feu. Durant cette durée, 16 autres hommes et 1 femme ont été brûlés vifs, le dernier en 1690 dans cette région.

Mais le plus intéressant est son étrange « musée de la Sorcellerie » (Galdrasýning), qui a ouvert ses portes à l'été 2000 et attire environ 11 000 visiteurs chaque année. L'exposition raconte l'histoire de l'engouement pour la sorcellerie en Islande au XVII° siècle et comment la sorcellerie est présentée dans le folklore Islandais. Beaucoup de sorts de magie étaient concentrés sur le contrôle du temps pour augmenter la fertilité des moutons ou pour avoir une vie plus prospère.

  

Zombie sortant du sol

Un tilberi, ou Snakkur est une étrange créature du folklore islandais. C'est une sorte d’être, avec une bouche aux deux extrémités qui vole le lait du bétail des alentours et transforme le beurre fait à partir de ce lait en pièces d'or. Cette créature est une des seules pratiques magiques à ne pouvoir être faite que par une femme.

Si une femme veut créer un tilberi, elle doit déterrer une côte humaine dans un cimetière le jour de la Pentecôte, l'enrouler dans de la laine grise fraîchement tondue volée à une veuve et le préserver entre ses seins. Les trois prochains dimanches à la communion, elle doit cracher trois fois le vin de messe dans le paquet en laine qui prendra ensuite vie après le troisième crachat. Puis la femme doit se tailler une tétine à l'intérieur de la cuisse sur laquelle le tilberi va s'accrocher et se nourrir

Quand il est devenu adulte, la femme peut l'envoyer dans les pâturages des alentours pour voler du lait provenant de vaches et de moutons. Quand la femme devient vieille, le tilberi devient un fardeau et la seule manière de s'en débarrasser, c'est de lui donner l'ordre de rassembler tous les excréments des bétails dans trois pâturages des hauts plateaux. Désireux de se remettre sur le mamelon de la femme, le tilberi va se fatiguer excessivement et va exploser, laissant seulement une côte humaine à côté du tas de crottes. Le beurre issu du lait tomberait en morceaux si le signe magique smjörhnútur (nœud de beurre) a été dessiné dessus

  

  

  

 

La pierre rituelle de l'époque viking

Reposant sur un coussin de velours cramoisi, se trouve la seule pierre rituelle de l'époque viking jamais trouvée en Islande. On pense qu'elle a été utilisée dans le cadre de sacrifices aux dieux vikings. Des restes de sang animal peuvent encore être trouvés dans le bol.

Ce bol a été trouvé à "Goðdalur", (la vallée de la divinité) dans la vallée de Bjarnarfjörður dans la région des fjords de l'Ouest et selon le folklore, il y avait un temple païen dans cette vallée.

Les visiteurs découvriront certains cas de sorcellerie et différentes sorcelleries comme le nécropant (nábrók), pantalon en peau d’humain.

Pour fabriquer un nécropant, vous devez obtenir la permission d'un homme vivant pour utiliser sa peau après sa mort.

Après qu'il ait été enterré, vous déterrez son corps et écorchez la peau du cadavre en un seul morceau à partir de la taille. Dès que vous enfilez le pantalon, il colle à votre peau. Une pièce de monnaie doit être volée à une pauvre veuve et placée dans le scrotum avec le signe magique, nábrókarstafur, (bâton magique pour les nécropants) écrit sur un morceau de papier. La pièce attirera de l’argent dans le scrotum afin qu’il ne soit jamais vide, tant que la pièce d’origine n’est pas retirée. Pour assurer son salut, le propriétaire doit convaincre quelqu'un d'autre de s'approprier le pantalon et d'entrer dans chaque jambe dès qu'il en sort. Les nécropants conserveront ainsi la nature rémunératrice pendant des générations.

Le village d’Hólmavík est vraiment agréable à visiter. C’est le plus grand village du Strandir qui compte 375 habitants (en 2011) et vit surtout de la pêche.

 Hólmavíkurkirkja

Cette église d'allure moderne a été construite de 1957 à 1968.

L’escalier aux couleurs LGBT.

« Gubben », sculpture en bois flotté de la région ainsi que d’os de baleine et pierre (2020) par Arngrímur Sigurðsson

  

Hólmavík possède une piscine construite en 2004 lequel est la seule piscine de la région à ne pas être chauffée par géothermie.

Près de Húsavík et Tröllatunga, deux fermes au sud de Hólmavík, du lignite et du minerai de fer ont été exploités autrefois, et des fossiles de la période tertiaire y ont également été trouvés.

Pour retrouver nôtre hôtel, rien de plus simple

Notre point d’attache pour les prochains jours est Laugarhóll, un hôtel accueillant situé sur la route principale d’Hólmavík vers Norðurfjörður. Il est situé dans un cadre idyllique, avec une belle vallée, des collines et quelques fermes isolées. C’est un lieu agréable pour y déposer ses valises, l’hôtel est plaisant, le personnel est très disponible et gentil et la cuisine est délicieuse.

 

Ma chambre

 

Le salon

La salle à manger

Ce qui fait aussi son charme, c’est sa piscine située juste à côté.

Le bassin de Gvendur le Bon (Gvendarlaug), qui tire son nom d'une source géothermique médiévale se trouvant sur les lieux et maintenant un site archéologique protégé. Ce bassin médiéval a été béni par l'évêque catholique Gvendur le Bon, d’où son nom, au 12ème siècle et aurait des pouvoirs miraculeux. Heureusement, une partie de l'eau bénite de cette piscine médiévale est acheminée dans la piscine principale. Il n'est pas permis d'aller dans ce bassin pour se baigner, mais n'hésitez pas à y tremper vos mains et à asperger d'eau bénite vos yeux, on pense que cela affecte votre vue. Ensuite, vous pourrez peut-être même voir certaines des personnes cachées ou des elfes ou même des trolls qui sont partout dans la région de Strandir.

Un peu d’histoire sur les origines de la piscine située juste à côté de l’hôtel.

Il y a une longue histoire au sujet de la piscine de Bjarnarfjörður. Tout a commencé en 1928 lorsqu'un groupe de jeunes hommes effectuaient des travaux routiers avec des outils à main uniquement. Après une dure journée, ils ont observé la vapeur des ruisseaux chauds et ont décidé que l'eau tiède devait être utilisée pour se baigner. Ils ont creusé les bords d'un ruisseau et, en barrant l'eau, ont créé une petite mare au milieu d'un champ de foin.

Plus tard la même année, le Swimming Club Grettir a été fondé ici à Bjarnarfjörður. L'année suivante les murs ont été réalisés en béton et à partir de 1929 un bassin de 16x8 mètres remplit son rôle.

Quand le bassin a commencé à montrer des faiblesses, les yeux se sont tournés vers la ferme Klúka et ses sources chaudes. La construction de cette piscine a débuté en 1943, financée par le club Grettir, la mairie et l'Etat. Transporter des pierres pour remplir le sol sous la piscine et traîner les matériaux de construction jusqu'à l'emplacement était un énorme ouvrage, mais le travail bénévole selon la devise du club de natation « Tous pour un » a joué un grand rôle. La piscine a été ouverte en 1947 et nommée Gvendarlaug hins góða d'après un très ancien bassin. Selon les contes populaires, il a été inauguré par le « bon » évêque Guðmundur (Gvendur) Arason vers 1200 et est maintenant un site archéologique protégé.

Situé à quelques mètres de l’hôtel, le fameux musée de la sorcière Kotbýli, mais quelle déception lorsque nous arrivons sur place, car il ne reste plus rien de la tourbe, ce n’est qu’une ruine et nous pensons que le site est à l’abandon.

Renseignements pris à l’hôtel, le site est en rénovation, car la tourbe est remplacée de temps à autre, ce qui est arrivé juste au moment de notre venue. Une partie de la collection se trouve au musée de la sorcière à Hólmavík.

 

Le cottage du sorcier se compose de 3 maisons de gazon connectées entre elles. Elles sont faites de gazon, de roches et de bois flotté selon des méthodes séculaires.

Le bois flotté est l'une des principales ressources de cette région reculée des fjords de l'Ouest et a été utilisé ici comme matériau de construction pour les maisons en tourbe dans une bien plus grande mesure que dans d'autres parties de l'Islande. Nous trouvons de nombreux lieux où le bois flotté se trouve sur les plages le long du Strandir.

Un appel au don a été lancé auprès des Islandais afin d’offrir d’anciens objets utilisés comme par exemple différentes sortes de peaux, des manches de faux, râteaux et toutes sortes d'outils utilisés dans les maisons en tourbe dans les temps anciens.

Les Islandais vivaient principalement dans des maisons en tourbe depuis le début de la colonisation du pays en 874 et cela jusqu’en 1966, lorsque les derniers habitants de ce genre de maisons les quittèrent pour des maisons plus modernes.

Il ne reste que quelques maisons en tourbe en Islande, comme Laufas, Glaumbær, Grenjaðarstaður, Þverá, Skógasafn (qui est une reconstitution) pour les plus connues et qui sont devenues des musées.

Courlis

 272 km

Entre 12 et 19°

Soleil - ciel bleu

J16 Dimanche 11 juillet

Départ 8h37

17° Grand soleil - Ciel bleu

Une journée sublime nous attend, (en particulier pour mon passager) riche en visites et surtout une météo comme nous l’aimons.

Nous quittons notre hébergement de Laugarhóll pour aller jusqu’au bout du monde et notre première étape est la route, qui longe le petit fjord de Steingrímsfjörður, qui signifie « le fjord de la pierre sombre ». Il se trouve dans le Sud-Ouest de l'Húnaflói, une vaste baie à l'est des Vestfirðir.

Le rivage du Steingrímsfjörður est longé par les routes 68 au sud, 61 à l'ouest, 643 au nord et 645 à l'est.

Le village de Hólmavík se trouve sur la rive occidentale et celui de Drangsnes à son entrée nord, en face de l'île de Grímsey.

Nous ne le suivons que sur une petite portion avant d’aller vers l’ouest et le paradis. Nous longeons le Steingrímsfjarðarheiði, lequel se situe entre Steingrímsfjörður à Ströndur et Ísafjarðardjúp. La route principale, l’Akvegur a été inaugurée en 1984 et culmine à 439 mètres d'altitude. La route, ouverte toute l'année, part du nord des fjords de l'Ouest à travers la lande qui appartient à la municipalité de Strandabyggð. Il y avait auparavant un sentier de randonnée fréquenté à travers la lande, une route montait de Staðardalur par Steingrímsfjörður via Flókatunga.

Nous croisons de belles cascades :

Sur la Staðará

Norðdalsáfoss

 

Þríðjungaá eystri 

On dit que la géante Kleppa chevauchait ici avec son cheval Flóki. Il existe de nombreuses autres légendes.

Dans le brouillard du plateau, les gens se perdaient souvent dans le passé. Une histoire célèbre raconte l’histoire d’un homme qui, en 1774, a été retrouvé vivant, frigorifié et affamé, après 15 jours sans nourriture.

Un abri d'urgence se situe sur le Sótavörðuhæði, là où la route à travers Steingrímsfjarðarheiði est la plus élevée.

L'ancien abri a été reconstruit par les associations de prévention des accidents en 1989 

Nous prenons la route principale qui longe la Steingrímsfjarðarheiði, comme si nous retournions à Suðavík, mais ce ne sera que sur une courte distance et nous longeons aussi la superbe rivière de Lágadalsá dont les paysages et les cascades sont sublimes. Nous trouvons un petit parking et nous en profitons pour aller voir Lágadalsáfoss, une cascade multiple qui est le coup de cœur de la région.

Cascade sur la Lágadalsá

Nous quittons la route principale N° 61 pour la route en gravier N° 635 qui va vers Tirðilmýri, le bout du bout en Islande.

Notre premier arrêt est l’église de Nauteyrarkirkja laquelle se trouve à Vatnsfjarðarprestakalli

L'église a été déplacée à Nauteyri en 1885. Auparavant, elle se trouvait à Kirkjuból. Le charpentier de l'église était Jón Halldórsson de Laugaból.

L'église est en bois, revêtue de tôle ondulée. C'est une magnifique maison qui peut accueillir environ deux cents personnes. 

Ses trésors remarquables comprennent un ancien calice de 1750, fabriqué par Sigurður Þorsteinsson, un orfèvre de Copenhague.

En raison du sol mince à Nauteyri, les tombes sont peu profondes.

 

Nauteyri

Route 635 Épilobes & populages

Nous trouvons aussi quelques kilomètres plus loin la puissante rivière d’Hafnardalsá avec sa belle cascade.

 

Nous avons aussi une superbe vue depuis Hallsstađir sur l’île de Borgarey. 

 Vues depuis Hallsstađir sur Blævardalsá  

La route 635 est traversée par de nombreuses rivières, quoi descendent des plateaux qui bordent cette route ainsi que d’anciens glaciers qui se trouvent dans la région.

La rivière Blævardalsá, prend naissance en partie depuis le plateau et son lac Máfavötn, traverse d’autres petits lacs sans nom, descend le long des vallées de Hamarsdalur et de Blævadalur pour rejoindre l’océan.

Nous pouvons admirer de nombreuses petites cascades depuis le pont de la route jusqu’à l’océan, dont la très belle Árhólsfoss.

Cascade sur la Þverá

 S. en rêvait depuis des années, il avait souvent vu des images et des histoires sur ce lieu et il l’a enfin vu et avec une météo tout simplement incroyable.

Le Kaldalón n’est accessible qu’en été, la route de gravier 635 se dirige vers le nord jusqu'à l'entrée de Kaldalón, formée par une langue glaciaire en retrait du glacier Drangajökull qui continue jusqu’à la dernière ferme de Tirðilmýri.

 La route 635 

Le Kaldalón est entouré de hauts plateaux, ce qui donne de magnifiques cascades avec des rivières comme Þverár, Torfá ou Flautá ou anonymes, qui sont toutes des affluents de la rivière Mórillá.

Mórillá

Flautáfoss

  

  

Torfáfoss

  

Kaldalón

Drangajökull

 

Þverárfoss et 6 autres grandes cascades

Þverárfoss

  

  

   4è  & 5è cascade à droite de Þverarfoss          

    4è cascade à droite de Þverarfoss          5è cascade à droite de Þverarfoss

    

1è-2è & 3è cascade à droite de Þverarfoss

 

6è cascade à droite de Þverarfoss

  

  

            Þverárfoss et 1è à droite                   4è à droite de Þverárfoss

  

                        Þverárfoss                          Ruisseaux entre Þverár & Torfá 

  

Ruisseaux entre Þverár & Torfá 

  

  

                            Torfá                                         A gauche de Torfá

  

                                  Entre Torfáfoss et Flautáfoss

  

Flautáfoss

  

A gauche de Flautáfoss

  

                                             Kaldalón et Mórillá

Quand la Mórillá rencontre les eaux salées du Lóndjúp

De superbes points nous sont offerts sur l’île d’Æðey, le mélange de l’eau glaciaire avec celui de l’océan et l’ancienne ferme de Bæir

Æðey

Mélange de l’eau glaciaire avec celui de l’océan

L’ancienne ferme de Bæir

Nous arrivons à Lónseyri, qui a une histoire particulière en Islande et il faut s’imaginer, que ces maisons situées tout au début et à droite de cette langue glaciaire sont maintenant des maisons de vacances, mais c’était aussi des fermes par le passé.

Voici l’histoire des lieux :

Dans la saga de Hávardur d'Ísafjörður, l'histoire est racontée de Þorbjörn Þjódreksson tuant Ólafur Hávardsson à Lónseyri. Puis Sigríður, la servante principale de Þorbjörn et la fiancée d'Ólafur, disparut, et divers récits furent racontés à son sujet qui la reliaient au fjord de Kaldalón.

Au recensement de 1703, 11 personnes habitaient à Lónseyri à Kaldalón. Parmi les personnes répertoriées comme y vivant à l'époque figurait Margrét Þórdardóttir, la veuve du pasteur Tómas Þórdarson, le clerc de la région de Snæfjöll ; Margrét s'appelait Galdra-Manga (Magique Margaret), et les chutes Möngufoss plus loin sur la côte de Strandir portent son nom. Des témoins déclarèrent sous serment à l'Alþing en 1662 que Margrét était innocente de sorcellerie. Dans le Jardabók (Livre des terres) d'Árni Magnússon et Páll Vídalín, achevé en 1709, il est écrit : « Cette colonie est inhabitée depuis l'épidémie. Et : "Personne n'utilise cette terre maintenant, et personne non plus depuis près de deux ans." Il est clair qu'une épidémie avait décimé les habitants de Lónseyri et laissé le pays désert au début du XVIII° siècle.

Au pays de Lónseyri, plus loin le long de la lagune de Kaldalón, se trouve une ancienne ferme déserte appelée Lónhóll. Ici, les agriculteurs de Lónseyri faisaient du foin. Guðmundur Engilbertsson et Sigríður Jensdóttir ont vécu à Lónseyri au début des années 1930. A cette époque, il y avait une maison en pierre construite à Lónseyri avec une cave, un deuxième étage, un grenier et un toit en tôle ondulée. Jens, leur fils qui utilisait le nom de Kaldalón, a pris en charge la ferme à cette époque et était responsable de la construction de la maison, qui existe toujours aujourd'hui.

Bjarni Guðmundsson de Lónseyri a raconté l'histoire d'une femme troll qui a harcelé les coupeurs de foin de Lónseyri vers le milieu du XIXe siècle. Le troll portait un manteau de peau de bête, avec une auge sous le bras. Elle s'est arrêtée quand elle a vu les hommes, mais a attrapé deux béliers et les a jetés par-dessus son épaule. Il est raconté que d’une grotte à Háafell, et une autre à Votubjörg provenait une mauvaise odeur car on considérait que le troll y vivait. (Source : https://www.snjafjallasetur.is/byli/english.html)

Cascades de Lónseyri

  

  

Route 635

Nous arrivons enfin à la fin du monde réel de l’Islande, car la route 635 ne va pas plus loin que l’ancienne ferme de Tirðilmýri, qui n’est exploitée qu’en été mais qui sert aussi de maison de vacances.

Nous décidâmes aussi que la vue nous offrait l’opportunité de prendre notre déjeuner devant la station hydraulique avec une splendide vue sur la rivière Mýrará, qui alimentait la station en électricité.

Succession de superbes cascades sur la Mýrará

Centrale hydraulique :
La plus petite centrale électrique du pays a été construite en 1965 dans la paroisse de Snaefjallahreppur près de la rivière Mýrará. Ce n'était pas facile à gérer à cause de la neige abondante et du mauvais temps. Dix ans plus tard, une autre usine a été construite près de la rivière Blævardalsá dans la paroisse de Nauteyrarhreppur. Ensemble, ces usines desservaient toute la région. En 2005, le Centre du patrimoine de Snjafjallasetur a commémoré 40 ans d'électricité dans la région en publiant un livre sur le sujet écrit par l'historien Helgi M. Sigurðsson, appelé Krafturinn í ánni (Puissance du fleuve). Le 20 août 2005, il y a eu une »fête de la publication » à Dalbær et une petite exposition était ouverte avec des équipements et des outils des premières années de l'usine.

Photo Internet

 

Il est aussi possible de faire une belle randonnée de plusieurs km jusqu’aux ruines de l’ancienne ferme d’Hlídarhús située en face de la magnifique cascade de Möngufoss.

Il y avait par le passé une dizaines d’anciennes fermes, qui ont été petit à petit abandonnées à cause de la rudesse du climat et du travail, mais surtout par le fait que les enfants quittaient le foyer pour aller vivre dans les grandes villes.

Juste à l'extérieur de l'ancienne ferme de Tirdilmýri 1 se trouve une grande pierre censée abriter le petit peuple caché ; on croyait qu'ils avaient leur église un peu plus loin et un bateau juste au large.

Salbjörg Jóhannsdóttir, né en 1896, a déclaré qu'une femme avec qui elle vivait lorsqu'elle était jeune lui avait dit que l'une des trolles cachées était une de ses amies, qu'elles s'entraidaient quand elles le pouvaient. Par exemple, la femme cachée a nourri un mouton gris dans l'étable de la ferme. Une fois, le cheval de la femme s'est cassé la jambe à Mýri sur la partie extérieure de la côte de Strandir. Elle se dirigea vers la pierre et demanda à la trolle de l'aider pour le cheval, si c'était possible. Le lendemain matin, le cheval est revenu dans le pâturage avec sa jambe réparée et aurait repris toutes ses forces. Selon Salbjörg, les gens considéraient cette femme comme digne de confiance et parlaient bien d'elle.

Un peu plus loin que la ferme de Tirdilmýri, sur la côte, se trouvent les vestiges de Hávarðsstaðir, une ancienne ferme abandonnée. Selon la légende, Hávarður Ísfirdingur y a construit sa ferme. Dans la saga Hávarðar sögu Ísfirdings, Hávarður aurait dit à son fils Ólafur qu’il devrait chercher refuge auprès de leur voisin Þorbjörn. Il aurait la charge d’y installer une ferme, pour être plus proches des amis et des parents. Ils suivent ce plan, y déplacent tous leurs animaux et leurs biens et construisent une excellente ferme, qui s'appelle Hávarðsstaðir." (Extrait de Íslendinga sögur, deuxième volume, page 1305).

À Tirdilmýri 2 (Bardi) vivaient Halldór Borgarsson et Svava Guðmundsdóttir. La maison se dressait sur une crête au-dessus de Mýrarbær, à environ 50 mètres plus loin. Cette maison était semblable à Björnshúsid (Bæir). C'était une maison en bois, avec le mur supérieur en béton. Pendant l'été, le poêle était conservé dans la cuisine, mais il était déplacé dans la salle commune en hiver et installé près de la cheminée. Il n'y avait pas d'autre chauffage dans ses maisons. Svava est décédé en 1944 et la maison a été pratiquement inutilisée après cela. Ses vestiges ont été démolis en 1960.

À Tirdilmýri 3 (Árbakki) vivaient Jón Sigurðsson et Júlíana Borgarsdóttir. Árbakki était une maison en bois construite vers 1930, avec des boiseries à l'intérieur. A l'étage inférieur se trouvaient une chambre et une cuisine, avec des dortoirs à l'étage. Un hangar se tenait à côté de la maison, d'où l'on pouvait accéder à la grange, comme il était courant à l'époque. La maison était chauffée centralement. Une grange en béton se trouvait du côté nord de la maison et était toujours debout en 2006. Les quartiers d'habitation de la maison ont été démolis dans les années 1960. Un ancien site de sépulture a été trouvé entre la maison à Árbakki et la rivière Mýrará dans les années 1930, et l'archéologue d'État Matthias Þórðarson l'a examiné en 1939. Les squelettes de deux hommes y ont été trouvés, mais aucun de leurs biens terrestres. Les derniers habitants de Tirdilmýri 3 étaient Engilbert Ingvarsson et Kristín Daníelsdóttir, qui ont déménagé à Hólmavík en 1987.

Nous quittons la beauté de Tirðilmýri et Mýrará et reprenons la route vers le glacier situé non loin de là.

La très jolie église d’Unaðsdalskirkja fait partie de la ferme Unaðsdalur, qui est maintenant laissée à l’abandon.

Lyngholt & Unaðsdalskirkja

La première église a été une maison de prière avec un cimetière à Unaðsdalur et une route menant à l'église jusqu'à Snæfjöll, le hameau, le plus éloigné de Snæfjallaströnd. De là, l'église a été déplacée à Unaðsdalur en 1867 et la paroisse a été soumise à Kirkjubólþingar par la loi en 1880 et desservie de là jusqu'en 1908. Ensuite, le prêtre de Vigur a pris le relais pendant 10 ans jusqu'à ce que le prêtre de Staðarkirkja de Grunnavík en ajoute 10 autres. Après 1928, Unaðsdalskirkja est devenue une dépendance de Vatnsfjörður, comme le stipule la loi de 1907. Au tournant du siècle en 1900, 350 personnes étaient inscrites dans la paroisse, mais seulement 150 en 1907.

L'église, qui se dresse aujourd'hui à Unaðsdalur, a été construite en 1897. Elle est en bois avec un clocher elle se dresse à l'embouchure de la rivière Dalsá.

Dalsá

La première église s'élevait sur l'ancienne fondation de la maison de prière dans le cimetière, beaucoup plus haut et au fond du champ. Un ancien casque de cuivre de Snæfjallakirkja fait partie des trésors ainsi qu'un retable d'Anker Lund (Christ guérissant l'aveugle Bartimeus) et Guðmundur "bíldur" Pálsson († 1888) a découpé la grande croix sur le côté gauche du chœur. L'église possède également d'anciens casques et retables et deux grosses cloches dans la tour, dont une de 1791. (Source : https://is.nat.is/unadsdalskirkja/)

Lyngholt, Unaðsdalskirkja & Tirðilmýri

Vues sur Æðey

 

Unaðsdalur

Quelques panneaux didactiques

Lónseyri

 Kaldalón, Mórillá & Drangajökull 

Un des lieux les plus attrayants dans la région est le glacier Drangajökull avec sa langue glaciaire, sa rivière Mórillá, ses nombreuses cascades des deux côtés de la plaine, sa piste d’aviation en terre et une vue incroyable. Je conduis mon passager jusqu’à un parking et le laisse partir seul vers le glacier.

Récit de S. : « Je marche avec envie, je grimpe, descends ou contourne de petits monticules, je vois de superbes cascades sur ma droite et le glacier qui approche.

Je marche sur un étroit sentier d’un monticule qui longe la rivière et puis c’est la catastrophe pour moi. La peur me reprend, je sais c’est stupide mais je n’y peux rien.

Je vois une descente en grande pente avec des gravillons et la peur me reprend car je pense à ma cheville ainsi qu’à ma déchirure musculaire à l’arrière de la cuisse. Le bonheur n’est pas loin, à un bon kilomètre ou deux, les cascades à ma droite et le glacier au fond de la vallée, mais non la peur est trop grande, la peur de glisser en remontant et de me faire une déchirure musculaire comme lors de mon tout premier jour de vacances de 2012 où j’avais mis trois heures pour faire 3 km.

Heimarí-Eínangursá (avant Lónsjökull)

Fremri-Eínangursá

Skjaldfannarfjall et ses cascades

Drangajökull

Avant Heimarí-Eínangursá

Je suis seul et mon chauffeur est loin, mais il ne sait rien faire. Alors, il me reste une solution, c’est le retour, je pleure, car j’aurais tant aimé y aller sur place, je sais qu’une personne m’a dit que je n’étais qu’un con et que je n’avais pas le courage, mais je ne voulais pas prendre ce risque et de finir ainsi avec mes vacances. Je devrais y aller avec une autre personne et certains de mes amis savent ce que je ressens et ils m’ont aidé lors de passages difficiles et je les remercie. Cette randonnée dure environ 60 à 90 minutes dans chaque sens et peut impliquer de patauger ou de sauter par-dessus des ruisseaux, il faut donc faire preuve de prudence. Gardez une distance respectueuse du glacier car la zone autour d'une langue en retrait est très instable et peut être dangereuse ».

Kaldalón

Skjaldfannarfjall  

Mórillá & Drangajökull 

 

 

2ème  cascade avant Heimarí-Eínangursá 

  

3ème cascade avant Heimarí-Eínangursá

  

Ruisseaux

Taille et mesures du glacier Drangajökull

Il devrait bientôt perdre son titre de Jökull car il ne reste plus beaucoup de glace.
Je le vois disparaître un peu plus à chaque visite.
Il faisait 20° cette année !!!

 

Nous arrivons devant le monument commémoratif de Sigvaldi S. Kaldalóns (13 janvier 1881 - 28 juillet 1946), de son vrai nom Sigvaldi Stefánsson. Il a été médecin dans cette région reculée de 1910 à 1921 et a été tellement fasciné et envoûté par la beauté naturelle du lieu qu'il en a adopté son nom. Il a longuement vécu à la ferme d’Ármúli où il allait écrire ses plus belles chansons (il en écrivit plus de 350). Il était, dans ses temps libres, un compositeur accompli et a écrit l'une des chansons folkloriques les plus connues d'Islande, « Á Sprengisandi », qui est un hommage aux voyageurs, qui traversent le désert de Sprengisandur. https://www.youtube.com/watch?v=NTKtmQQaJYE

Contrairement aux compositeurs d'avant-garde de son époque, il a écrit dans un style romantique traditionnel et a composé bon nombre des chansons les plus célèbres et les plus jouées d'Islande, dont beaucoup sont maintenant considérées à tort comme des chansons folkloriques.  Son habileté particulière était de capturer l'esprit des poèmes dans ses mélodies faisant de lui le plus grand compositeur lyrique d'Islande. Depuis fin 2016, ses œuvres sont entrées dans le domaine public en Islande.

Il est né à Garðastræti, dans le quartier Vesturbær de Reykjavík, fils de Stefán Egilsson, un maçon, et de Sesselju Sigvaldadóttir, une sage-femme. Il a obtenu un diplôme de médecine en 1908 à la faculté de médecine de Reykjavík. Il a ensuite voyagé au Danemark, où il a obtenu son diplôme à Copenhague. Le 16 septembre 1909, il épousa Karen Margrethe Thomsen (née Mengel), une infirmière danoise.

En plus de celui de Kaldalón, se trouve un monument à Sigvaldi au Centre culturel de Grindavík, où il a vécu et travaillé pendant 16 ans de 1929 à 1945. Il y a aussi un monument à Sigvaldi à Flatey.

 Skjaldfönn est une petite ferme située tout au bout de la route chaotique 6389 qui longe la rivière Selá. La route commence de façon originale avec ce panneau routier, qui sort de l’ordinaire il qui signifie « Attention aux brebis et aux agneaux, qui se baladent sur la route ».

  

Nousnous arrêtons devant la ferme d’Ármúli où Sigvaldi Kaldalón vécu de nombreuses années.

Deux belles rivières Bæjará et Traðarlækur situées à l’arrière de la ferme sont des affluents de Selá.

Traðarlækur

  

  

Skjaldfönn – Selá

 

 

Route 635

Populages et épilobes

 Cascade sur la route 61

Nous quittons la région de Snæfjallaströnd pour rejoindre la région d’Hólmavík et son hôtel de Laugarhóll, en passant par Staður dans la vallée de Staðardalur qui est situé à 9 km de Hólmavík. C’est une jolie ferme située au bout de la route où nous pouvons aussi admirer la très jolie église de Staðarkirkja et la belle rivière, qui se trouve à l’arrière de la ferme.

On pense qu'il y avait un presbytère là-bas dès les premiers jours du christianisme en Islande. L'Église était dans les rites catholiques de Sainte-Marie et de la Toussaint. L'endroit a longtemps été l'un des endroits les plus recherchés du pays. Jón Árnason (1665-1743) qui devint plus tard évêque de Skálholt siégea à Staður pendant 15 ans à partir de 1707. Jón est connu pour divers écrits, écrivit Fingrarím en 1739. Il connaissait bien la théologie, les mathématiques, la géométrie et le chant. Un autre prêtre important qui a servi à Staður était le révérend Sigurður Gíslason (1798-1874). Il y servit pendant trois décennies et fit construire l'église à Staður en 1855. C'est la troisième plus ancienne maison de Strandarýsla, seules Kaldrananeskirkja (1851) et Árneskirkja (1850) sont plus anciennes.

L'église de Staður a été pendant un certain temps dans un état de délabrement avancé après que Hólmavíkurkirkja a repris son rôle, mais a ensuite été entièrement rénovée. La présidente de l'Islande, Vigdís Finnbogadóttir, a préconisé la création d'un fonds à cet effet après une visite dans le Strandir en 1981. Les réparations ont été achevées en 1990 et l'église a été consacrée à nouveau.

L'église a été reconstruite dans son style d'origine. Ensuite, le cimetière a été agrandi et clôturé. L’église recèle quelques trésors importants. Halldór Einarsson, pasteur à Staður 1724-38, et Sigríður Jónsdóttir sa femme ont donné à Staðarkirkja la chaire qui date de 1731.

  

  

Il y a aussi deux cloches anciennes, dont l’une date de 1602, un calice en argent et un retable du XVIII° siècle.

Le calice est réalisé par l'orfèvre Sigurður Þorsteinsson. L'église possède également d'anciens fonts baptismaux en laiton de 1487

et des boîtes à hosties en argent, offertes par le révérend Hjalti Jónsson qui était prévôt à Staður 1798-1827. (Source https://is.wikipedia.org/.../Sta%C3%B0arkirkja_(Steingr...

                 Ancien harmonium                                 Harmonium actuel

  

Staðarfoss

Staðarrétt, centre de tri pour les moutons, est situé entre la route principale et la ferme de Staður.

 

Un petit ruisseau offre de jolies chutes.

Nous reprenons la route et nous sommes arrêtés par une famille de moutons qui se promène allègrement sur la route.

Nous arrivons à l’hôtel mais nous profitons du beau temps pour aller jusqu’à la rivière Hallardalsá afin de voir Goðafoss, qui est partiellement caché par un angle droit.

Vue de ma chambre à minuit

 

 

295 km

Entre 14 & 20°

Grand soleil - Ciel bleu

J17 Lundi 12 juillet 2021

Départ à 8h44

15° Grand soleil

Une journée détente commence pour nous et elle sera assez variée. Nous prenons la route d’Hólmavík avant de continuer sur la route principale qui va vers Borðeyri et de bifurquer à droite, sur la nouvelle route 61, qui va vers Búðardalur. Elle est nommée Arnkötludalur (du nom de la vallée et de la rivière Arnkötludalsá qui longe la route principale) ou Þröskuldar, qui est son nom officiel. Elle fut ouverte à la circulation en octobre 2009, Située entre Steingrímsfjörður à Ströndur et Króksfjörður à Reykhólar, elle fait partie de la route Djúpvegur n° 61 et mesure 24,5 km de long. La route remplace la route passant par Tröllatunguheiði (voir récit de juin 2009) qui est un peu plus au sud mais qui est surtout en très mauvais état.

Quelques belles cascades sont situées le long de la route

Arnkötludalur et sa cascade

Arnkötludalsá et Laugufoss

Le long de la route 61

Gautsdalsá et Réttarfoss 

 La route se termine à la ferme de Tindar et nous rebroussons chemin afin de rejoindre de Drangsnes.

Nous faisons une courte halte à la ferme de Gautshamar, où nous profitons d’une agréable vue sur le petit port de Kokkálsvikurhöfn et de la jolie maison de Hamarsbæli.

Le petit village de Drangsnes est peuplé d’une soixantaine d’habitants tournés vers l’industrie de la pêche et du tourisme. Le village est idéalement situé près des lieux de pêche, mais il prospère de manière minimaliste.

L'entrepreneur qui gère le restaurant local et l'une des chambres d'hôtes est un pêcheur qui organise également les excursions en bateau jusqu'à Grímsey.

L'île de Grímsey est la plus grande attraction de Drangsnes. Le trajet en bateau dure seulement 10 minutes.

Grímsey possède une riche avifaune de macareux, de fulmars et une intéressante histoire parallèle de l'élevage de renards.

La première chose que tout visiteur aperçoit en arrivant dans le village sont les trois bassins situés juste en contrebas de la route principale. Malgré une nouvelle piscine d'une qualité irréprochable, les habitants préfèrent se baigner dans les petits bassins chauds du rivage.

L’histoire dit que la falaise de Kerling était autrefois une femme troll. Cette femme, Drangur,  accompagnée de deux autres trolls rêvait de faire des Vestfjords une île.

L’un a commencé à creuser à l’est, les deux autres à l’ouest. Tout s’est bien passé au début et les fjords sont devenus plus profonds et la bande de terre plus courte.

Lorsque l’aube s’est levée, les fjords de l’ouest n’étaient toujours pas une île. Les trolls ont interrompu leur mission et ont essayé de trouver un l’abri pour se protéger du soleil. Ils regardèrent à l’ouest et virent de nouvelles îles créées avec toute la terre qu’ils avaient enlevée.

Lorsqu’ils regardèrent à l’est, ils ne virent aucune île. Ils étaient très en colère que Drangur n’ait pas crée d’île.

Alors, ils se sont séparés mais le soleil les a rejoints et ils ont été pétrifiés. On peut les voir près de la plage de Kollafjörður.

Lorsque la Drangur s’est aperçue qu’elle ne pouvait pas trouver d’abri, elle a utilisé toute la force qu’il lui restait pour créer une île connue sous le nom de Grímsey.

Le nom de la ville de Drangsnes est dérivé du prénom de Drangur

  

 

Notre bateau revient de Grímsey 

 

Nous quittons Drangsnes afin de rejoindre notre hôtel pour déjeuner, nous décidons de prendre la route au nord et qui passe par les côtes sauvages du Hörsvík.

Ce qui frappe le plus c’est ce bois flotté blanchi, qui provient de Sibérie ou de Norvège. Les premiers habitants s’en servaient pour construire leurs maisons.

Hörsvík, Hörsey & Hörfinnsey sont des lieux associés au paganisme. Cette région a été colonisée par les païens à la fin du IX° siècle. Le puissant sorcier Svanur de Svanshóli habitait cette région, il est représenté dans la plus célèbre saga islandaise NJÁLA. Le colon, Bjarni, a élu domicile sur la péninsule de Bjarnarnes. Le fjord et la péninsule portent tous les deux son nom. Un tas de pierres (Þorkellshaugur) marque la tombe de deux éleveurs de moutons qui se disputaient la propriété de Bjarnarnes, se terminant par un combat avec la mort des deux.

Quelques fermes isolées comme à Bær, Bakkargerði et Kaldrarnanes sont situées entre le village et la baie du Hörsvík.

Kaldrananes

L’heure arrive et la visite d’une nouvelle île où nous n’avons jamais mis les pieds nous attend.

Nous nous rendons au petit port de Drangsnes où nous allons prendre le petit bateau avec une bonne quinzaine d’autres touristes.

Nous nous rendons à Grímsey, (pas l’île qui est mondialement connue, qui se trouve vers Dalvík sur le cercle Arctique). Ce Grímsey est inhabité et n’est accessible que par un petit bateau lors d’une excursion de quelques heures depuis Drangsnes.

C’est le tour opérateur Malahorn qui organise cette excursion https://malarhorn.is/boat-trip/

Le temps se couvre de plus en plus et nous avons hâte d’y arriver.

Les macareux sont déjà très nombreux sur l’océan, ils sont partout.

Nous approchons de Grímsey et nous sommes accueillis par un joli macareux, qui n’est pas timide. On a l'impression qu'il nous souhaite la bienvenue.

Nous nous demandons où l’on va accoster, car nous ne voyons aucun quai. En revanche, nous apercevons une espèce d’échelle accrochée à la paroi.

C’est bien ce petit ponton que nous devons emprunter.

La guide décroche le débarcadère et le rabat sur le pont du bateau.

Le débarquement est assez épique.

Le passage entre les rochers est vraiment étroit et il vaut mieux porter son sac à dos à la main et pas sur le dos, sinon il est impossible de passer.

Mais quel spectacle nous attend une fois le pont franchi. Il nous reste à nous couler entre quelques rochers.

Nous découvrons une plaine très fleurie, qui longe la mer et se termine au pied d’une belle paroi où des milliers de macareux nous attendent.

 

  

Deux petites cabanes sont situées sur la prairie, l’une au milieu, en béton et la seconde, en bois,  tout au bout. Nous supposons que c’est un poste d’observation ou un entrepôt de matériel.

 

Nous pouvons déjà admirer un second macareux à travers deux rochers et d’autres nous accueillent sur le sommet.

Notre guide parle beaucoup de l’île, discute avec les gens et on voit bien que nous avons tout notre temps pour visiter cette petite île aux 60.000 macareux.

 La balade reprend pour S. car je n’ai pas la forme nécessaire pour gravir la falaise.

Récit de S. : « Nous grimpons sur de gros rochers, qui m’inquiètent un peu vu la peur de me refaire une nouvelle déchirure musculaire ou que l’ancienne se réveille à nouveau. Nous sommes alors sur une grande plaine, qui est traitresse, car de hautes touffes d’herbes cachent des trous, ce qui peut être dangereux.

Les macareux sont omniprésents et surtout partout et en grand nombre.

On est tous couchés sur le ventre et on profite des herbes hautes pour nous approcher d’eux. Nous ne sommes qu’à 3-4 m d’eux, ils n’ont pas peur, ils vaquent à leurs occupations et nous sommes au zénith du bonheur en prenant un maximum de photos.

Nous pouvons aussi admirer le petit village de Drangsnes depuis notre position.

On resterait bien des heures à les admirer, mais il faut bien retourner au bateau et nous profitons d’un peu de temps pour faire une belle balade sur la plaine qui est située entre la mer et la falaise.

 

Le spectacle est au-rendez-vous avec ces sublimes couleurs de la floraison des épilobes et populages mais surtout la présence sur les sommets et les rochers qui bordent la falaise de milliers de macareux.

  

  

  

  

  

Nous les admirons en restant à bonne distance et nous ne savons pas où donner de la tête, car ils sont aussi partout.

  

  

  

 

 

Nous sommes tristes de voir quelques cadavres au sol.

Il est temps de repartir et de dire au-revoir à Grímsey. Ce fut un réel bonheur d’avoir fait cette excursion de quelques heures sur place. »

Pendant que mon passager mitraille les macareux du sommet de la falaise, je gambade dans la prairie fleurie telle la petite Carrie dans la Petite Maison dans la Prairie.

Populages et épilobes

Je verse une larme à la vue d’un cadavre de macareux qui repose au sein des populages, géraniums de bois et épilobes.

Je contemple les macareux et les cormorans. Ils ne sont pas farouches.
Les lundis (macareux en islandais) m’observent, mais constatant que je suis inoffensive, retournent vaquer à leurs occupations. Ils discutent beaucoup entre eux et dodelinent de la tête.

  

  

Le phare a été érigé en 1915. Il a été détruit par un bombardier allemand durant la seconde guerre mondiale et reconstruit en 1949.

L’excursion se termine et il est temps de rentrer au port. Le bateau fait le tour de l’île de Grímsey et la guide nous offre aussi des rafraîchissements ainsi que des cookies.

Uxi ou le Taureau. Son extrémité pointue ressemble à un clocher d'église ; ce sont les cornes du taureau. Le taureau appartenait à Kerling, mais elle avait laissé son taureau sur la partie où se trouvait Malarhorn ; le taureau s'est alors transformé en pierre, comme sa propriétaire."

Quelques  goélands nous accompagnent

 

Pingouin Torda

Nos derniers macareux

 

 

Le sémaphore et le bois flotté

Au revoir Grímsey

Quelle surprise en arrivant au port, il y a un bouchon de petits bateaux de pêches qui reviennent avec leurs prises du jour. La pêche a été bonne, les caisses sont pleines.

 Nous devons attendre un petit quart d’heure avant d’accoster et un autre bateau attend déjà pour en faire de même.

Nous quittons Drangsnes. Comme nous avons le temps, nous en profitons pour prendre la route qui va vers le nord et en particulier celle qui va vers Norðurfjörður.

 Nous allons faire un court arrêt à Asparvík afin de voir la jolie rivière Fossá.

Nous continuons notre chemin sur la route principale jusqu’aux maisons d’étés d’Eyjar où nous allons contempler la très belle cascade de Blæjarfoss sur la rivière Blæjá.

La dernière activité nous amène au lieu-dit Brúará, où se trouvent quelques chalets.

C’est surtout le nom de la rivière avec sa superbe cascade Brúarárfoss, que nous pouvons admirer sous le pont routier. S. fait une petite balade entre les rochers et la rivière afin de trouver le bon angle pour les photos, mais le chemin n’est pas facile.

  

  

 

Minuit 10 à Laugarhóll

209 Km

Soleil - Couvert - Averse

De 11 à 15°

Mardi 13 juillet 2021

Départ à 8h33

15°

Grand soleil

Nous quittons Laugarhóll pour notre prochaine destination, qui sera Norðurfjörður. Nous empruntons la route 643 dite Strandavegur qui longe le fameux Strandir. Nous voyons de nombreux endroits où le bois arrivé de Sibérie ou de Norvège s’est échoué sur les plages.

Un des premiers endroits où nous prenons notre temps est Kleifar situé en face de Kaldbakur avec le chalet de Tárá situé sur la gauche de Kleifar, la rivière Kaldbaksá et les belles cascades situées à l’arrière de Kaldbakur qui tombent dans le canyon de Kaldbaksgil.

Svansbúð et Kleifar

 

 

 

  

Kaldbakur

Blæjarfoss 

  

Canyon de Kaldbaksgil

 Le soleil est notre atout et la journée s’annonce douce et merveilleuse.

Quelques mots sur l’histoire des lieux : https://nat.is/kaldbakur-strandir/

Le livre des colonies et la saga Grettir mentionnent tous deux le premier colon, Önundur Wooden Leg Ófeigsson qui a construit la première ferme. Il revendiquait également les terres des anses Birgisvík et Kolbeinsvík. Au bord de la mer, à l'ancien port de pêche de Skreflur, les ruines des cabanes de pêcheurs sont évidentes. La ferme a été abandonnée en 1967 et les agriculteurs de Bjarnarfjörð y ont fait du foin depuis lors. La maison d'habitation de Kaldbakur est toujours debout. Elle a été rénovée avec le bois de la maison du dernier marchand danois à Kuvikur dans les années quarante. Une avalanche a endommagé la maison durant l'hiver 1994-95 après une restauration en profondeur. Le danger d'avalanche a toujours menacé la ferme en raison de l'accumulation de neige sur les bords du mont escarpé Kaldbaksfjall.

Nous arrivons au petit fjord de Veiðileysufjörður, qu’il ne faut pas confondre avec celui qui se trouve à l’Ouest, proche d’Hesteyri. Ce petit fjord est situé entre Kaldbaksvík et Reykjarfjörður, il est généralement appelé Veiðileysa, du nom du village du même nom, qui se dresse au fond du fjord.

Kaldbakshorn

 

Kaldbaksvatn & Kaldbaksvík 

Nous faisons de nombreuses haltes afin de profiter des vues et la première a lieu à Byrgisvík d’où nous pouvons admirer Gjögur, lequel se trouve dans l’autre fjord de Reykjafjörður.

 

Veiðileysufjörður – Byrgisvík 

Les versants des montagnes offrent aussi de très beaux spectacles avec les formations rocheuses, d’où tombent de très nombreuses cascades depuis les rivières comme Skarfádalsá, Kraká et Bæjará.

Skarfádalsá

 

Bæjará

Bæjaráfoss

  

 

Krakáfoss 

Un petit aperçu historique des lieux trouvés sur le site http://www.vatnajokull.com/Drangajokull/veidileysa.htm 

Les colonies dans le nord des Westfjords ont augmenté au cours des dernières décennies. La pêche a été abandonnée en 1961 à peu près au même moment où une route est entrée dans le fjord. Lorsque la colonie était en pleine expansion à Árneshreppur à Ströndur, il y avait là deux villages, Djúpavík et Gjögur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 600 personnes y vivaient, mais il y a maintenant moins de 70 habitants.

Veiðileysufjörður est un fjord étroit et court qui coupe la terre entre Byrgisvíkurfjall et Kambur.

 

 

Veiðileysufjörður 

Veiðileysufjörður & Veiðileysa

Le fjord est assez profond mais il y a des bas-fonds devant l'embouchure du fjord et le récif de Byrgisvík ou Veiðileysurif. Les basses terres sont petites et principalement à l'embouchure du fjord, où se trouvent les villages de pêcheurs.

 

Miðdegisfjall

Kambur (530 m) est une montagne particulière et fait grande impression. Le faîte de la montagne est mince et transversal avec d'innombrables crêtes et falaises qui rappellent un géant.

 

Nous traversons la plaine désolée située entre le Veiðileysufjörður & Reykjarfjörður via une route assez cahoteuse.

Reykjafjörður

 

Mjóafjarðaráfoss

 

La route tourne vers la gauche et le spectacle est au rendez-vous. On peut admirer le village de Djúpavík, qui a connu son heure de gloire grâce au traitement du hareng. En fait nous admirons quelques maisons, un bateau en ruine et surtout l’ancienne usine de traitement. C’est splendide.

Route 643 avant Djúpavík

Djúpavík

Il y a eu de petites communautés agricoles dans le district pendant des centaines d'années, mais l'histoire de Djúpavík a vraiment commencé en 1917, quand Elías Stefánsson a ouvert une station de salaison de hareng. La transformation du poisson a changé la vie des gens pendant quelques années, mais Elias a ensuite fait faillite lors d'une récession économique en 1919.

L'usine
Le premier boom économique a commencé en 1934. En l'espace d'un an seulement, une vaste usine a été construite qui a fait l'envie des producteurs de toute l'Europe. La chaîne de production a été mise en marche en 1935 lorsque les premiers bateaux ont navigué dans la baie avec leurs cales pleines de harengs. Les prises étaient presque illimitées, entraînant un chiffre d'affaires élevé qui a conduit à un succès rapide. Lorsque l'usine de hareng a été achevée, c'était le plus grand bâtiment en béton d'Islande à l'époque. Elle existe encore aujourd'hui, longue de 90m sur trois niveaux.

Le sol de l'usine était rempli de machines modernes pour la transformation du hareng afin de produire de la farine et de l'huile de poisson. L'huile était filtrée dans une série de six séparateurs pour en extraire l'eau puis stockée dans de grands réservoirs chauffés à l'extérieur de l'usine, d'une capacité de 5 600 tonnes. Un procédé de production de ce type n'avait jamais été utilisé en Islande à cette époque.

 

Cependant, les temps ont changé. Les dernières prises importantes dans la région de Djúpavík ont été débarquées en 1944 - les stocks ont rapidement diminué. Après quelques tentatives infructueuses d'utiliser l'usine à d'autres fins, elle a finalement été fermée en 1954.

Djúpavík aujourd'hui
Aujourd'hui, la fabrique de hareng abrite une petite exposition rappelant l'âge d'or. Vous pouvez également participer à des visites guidées de l'usine de transformation du hareng.
L'auteur du prix Nobel Halldór Laxness a situé son roman Guðsgjafaþula (pas encore traduit en français) dans la région de Djúpavík. Le livre suit la fortune des entrepreneurs de hareng et de leurs employés.
En 2006, le célèbre groupe post-rock Sigur Rós a donné un concert dans l'usine.

Nous nous garons devant l’hôtel Djúpavík et la première chose que nous voyons est la merveille de Djúpavíkurfoss, qui est une cascade située sur la rivière Djúpavíkurá. Elle est située à l’arrière de l’usine, mais pas facile de prendre des photos avec le soleil de face.

  

  

Nous prenons notre temps et nous nous baladons dans ce village. Nous nous promenons autour des ruines du bateau, des véhicules et même une partie de l’usine, qui est devenue un centre d’art, mais il faut réserver afin de visiter la partie où les machines existent encore.

Reykjafjörður

  

 

Cette ancienne usine à harengs a été ouverte en 1935 et il s'agissait de la plus grosse usine du genre en Islande. Pendant plus de vingt ans, elle a connu une période de faste et de grandeur, jusqu'à ce que le hareng commence à délaisser la baie de Húnaflói en 1951. 

C'est ici qu'en 2006 Sigur Rós donna un de ses concerts.

Une petite exposition a été aménagée dans l'ancienne usine.

La vision est de (re)créer l’exposition d’art immersive, The Factory, dans la ville reculée de Djúpavík. En construisant un pont entre l’industrie de la pêche disparue et le nouvel art contemporain, l’ancienne usine de hareng de Djúpavík acquiert une aura moderne et attrayante. Les contrastes fusionnent et s’unissent à l’intérieur de l’ancien bâtiment. Ainsi, les œuvres d’art feront référence à la perception spatiale et environnementale de Djúpavík et de l’Islande dans son ensemble.

L’objectif est de soutenir la communauté et les artistes - et d’honorer l’Islande et son influence inspirante sur les gens à travers l’art et la culture.

 

L'intérieur de "l'abat-jour" jaune

  

  

  

  

  

Anciennes photos de Djúpavík

Nous sommes sur la route du Strandir, qui est la région la plus isolée d’Islande avec très peu de villages, de fermes et d’habitants. Il englobe 3 500 kilomètres carrés et est considéré comme éloigné et difficile d'accès. Il a une population d'environ 800 personnes, la plus grande communauté étant Hólmavík. Historiquement, elle s'est appuyée sur la pêche et l'élevage ovin pour soutenir ses économies. Les stocks de hareng de la région, autrefois parmi les meilleurs du pays, se sont effondrés dans les années 1950. Plus récemment, bien que tardivement par rapport à l'ensemble de la région, il a cherché des industries touristiques. Le district va donc de Hólmavík à Krossnes en passant par Djúpavík, Gjögur, Árnes & Norðurfjörður, qui sont des hameaux considérés comme des villages. Quelques fermes et maisons de vacances isolées et un paysage assez vallonné font de ces lieux des moments magiques.

 KjósFall

  

Kjósfjall & – Kjósaráfoss

Reykjafjörður

 

Mjóafjarðará

Cascade à droite de Reykjafjörðará

Route 643

Naustvík

Sætrafjall 

Gjögur 

 

Nous arrivons dans la baie de Trékyllisvík où l’on peut admirer les fermes de Stóra & Litla-Ávík.

Stóra & Litla-Ávík

Hlíðarhússafjall 462 m

Krossnesfjall 610 m

Reykjarneshyrma 310 m

Hlíðarhússafjall & Krossnesfjall

 

Árnes n'est pas qu'un petit village, c'est aussi une région : Árneshreppur. Elle englobe une dizaine de maisons, fermes, et deux églises, une ancienne et une moderne ainsi qu’une petite école, nommée Finnbogastaðaskóli. La commune d'Árneshreppur ne compte que 50 habitants, ce qui en fait la commune la moins peuplée d'Islande. Árnes est située au nord-est de la péninsule des Vestfirðir, à environ 330 kilomètres au nord de Reykjavik par la route. La municipalité ne comporte aucun véritable bourg, n'étant constituée que de hameaux relativement distants les uns des autres. La commune englobe six principaux fjords ou baies, à savoir du sud au nord : Veiðileysufjörður, Reykjafjörður, Trékyllisvík, Norðurfjörður, Ingólfsfjörður et Ólfeigsfjörður. Elle n'est desservie par voie terrestre que par la route 643, qui relie Árnes au bourg de Hólmavík. Ce chemin long de 92 kilomètres, en majeure partie non bitumé, n'est pas entretenu du 1er janvier au 31 mars et est par conséquent impraticable pendant cette période. Cela fait d'Árnes la seule commune d'Islande à ne pas être accessible par la route toute l'année et rend nécessaire l'aérodrome de Gjögur ainsi que le port de Bergistangi (Norðurfjörður) pour le ravitaillement hivernal.

La baie de Trékyllisvík a été le théâtre d'événements tragiques lors des premières exécutions pour sorcellerie d'Islande. Trois hommes y ont ainsi été brûlés en 1654.

Árnes 

Árneskirkja gamla (ancienne)

 

 

 

 

  

                                          

   

  

  

  

Árneskirkja Yngri vue de Árneskirkja Gamla

  

Árneskirkja Yngri (nouvelle)

 

  

 

Sternelot

 

Árnesstapar - Trolls surpris au lever du jour ?

Krossnesfjall

Stóra & Litla-Ávík vus de Árnesstapar 

Melaáfoss sur la Melaá

C’est après avoir passé la crête de Hvalhamar dont le sommet Eyraháls est situé à 430 m d’altitude, que le spectacle commence avec une vue plongeante sur le fjord d’Ingólsfjörður où nous pouvons admirer le très joli hameau d’Eyri et surtout l’usine de traitement du hareng d’Ingólsfjörður. La pente est bien raide et il faut vraiment faire attention à la descente et plus tard à la montée, car il vaut mieux ne pas avoir un problème technique.

C’est en 1915 que l’histoire des lieux commence mais elle ne durera pas très longtemps pour cause de manque de matières premières : les harengs qui disparurent à cause de la surpêche dans la région.

Nous nous promenons dans le hameau où nous prenons notre temps et nous décidons de déjeuner sur un espace où l’on peut regarder des panneaux didactiques.

C’est fou comme la vie a dû être rude sur place, surtout en hiver, où les gens sont isolés du monde. Nous sommes dans le Nord du pays où aucune route n’existe et seul un sentier à travers le col est accessible à cheval ou en bateau puis l’hydravion, qui atterrira sur la mer.

Eyri est la deuxième usine désaffectée de harengs de la région. Elle a été construite plus tard que celle de Djúpavík, mais est dans un état déplorable en comparaison.

En 1915, les pêcheurs norvégiens commencent à saler le hareng dans le fjord et au cours des prochaines années, plusieurs petites usines de salaison furent construites. Une baisse temporaire des prix ralentit l'activité, mais en 1930 le hareng commence à être débarqué et salé de nouveau. En 1936, Ólafsbraggi a également construit une maison principalement utilisée par les travailleuses. Pendant ces années, le hareng a représenté d'énormes bénéfices pour les propriétaires d'usines. La construction à quelques miles plus loin, à Djúpavík, qui était à l'époque l'un des plus grands centres de salaison d'Europe, a porté ses fruits en un an. L'entreprise d’Ingólfur décide d'investir à Eyri, et entre 1942 et 1944, construit une installation presque aussi grande. L'investissement était extrêmement mal choisi. La même année où l'usine a été terminée, les dernières grandes prises de harengs ont été réalisées dans la région. Et seulement six ans plus tard, le hareng avait disparu. Un investissement dans la crevette a échoué, tout comme l'espoir d'une meilleure pêche au hareng dans le Húnaflói voisin. En 1952, l'usine de hareng d’Eyri a été fermée pour de bon et les derniers ouvriers ont disparu. Depuis, l'usine d'Eyri est tombée en délabrement d'année en année. L'aventure du hareng était aussi trop courte pour qu'une véritable société puisse émerger. Il reste à Ingólfsfjörður quelques fermes, quelques maisons d'été L'usine elle-même est fermée et semble pouvoir s'effondrer à tout moment - même si cela n'inquiète pas les centaines de sternes argentées qui l'ont décorée comme leur maison. Eyri n'est donc pas une grande attraction touristique, et c'est peut-être exactement ce qui attire.

 

Hameau de Eyri

Ingólfsfjörður à Árneshreppur dans les Westfjords porte le nom d'Ingólfur Herröðarson, fils de Herröður hvítaský qui aurait été tué par le roi norvégien Harald Hårfagre. Il s'est installé dans le fjord peu de temps après l'arrivée des premiers colons en Islande à la fin du IXe siècle. Pendant longtemps, il n'y avait que quelques fermes autour d'Ingólfsfjörður. Cela a commencé à changer en 1915 lorsque les pêcheurs norvégiens ont commencé à y saler le hareng. Au cours des années suivantes, plusieurs petites usines de salaisons ont été construites. A Eyri, quelque chose ressemblant à une société a commencé à émerger. Le grand pas est franchi en 1942. Commence alors la construction d'une fabrique de harengs. C'était le deuxième bâtiment géant de la municipalité en peu de temps. Une usine encore plus grande a été construite dans la ville voisine de Djúpavík en 1934. A Eyri, l'usine a été achevée en 1944 - mais la même année, le hareng a disparu de la région. De plus petites prises ont été faites au cours des années suivantes, mais elles étaient loin d'être suffisantes pour faire fonctionner l'usine. Un investissement dans la pêche à la crevette et la pêche au hareng dans la ville voisine de Húnaflói a également échoué. L'usine de Eyri a été fermée en 1952. Les machines ont été vendues à d'autres usines, tandis que les bâtiments sont toujours debout et se décomposent. Les propriétaires avertissent maintenant les visiteurs de ne pas entrer dans les maisons car elles ne sont pas en sécurité. Les derniers résidents à l'année ont quitté Eyri en 1971. Depuis lors, la station est déserte, à l'exception de quelques mois d'été. Puis les parents des derniers colons reviennent sur les lieux. Guðjón Egill Ingólfsson est né à Ingólfsfjörður en 1956. La famille vivait dans une maison que le père avait construite dix ans plus tôt - et c'était aussi jusqu'à présent la dernière maison construite à Eyri. Mais quelques années plus tard, la famille a déménagé et n'a depuis utilisé la maison que comme chalet d'été. Mais maintenant, Guðjón Egill Ingólfsson construit quelque chose de nouveau à Eyri. Cependant, il ne s'agit pas de vivre toute l'année. La raison pour laquelle il construit est qu'il pense qu'il y a un peu de monde quand toute la famille se rassemble en été. Il dit à Vísir (le journal islandais) qu'il s'agit principalement de s'aménager plus d'espace : "Pour que je ne les gêne pas dans la maison familiale quand ils arrivent." Eyri a donc été déserté une grande partie de l'année depuis 1971. Guðjón Egill Ingólfsson ne pense pas que cela changera. De plus, il semble maintenant que toute la municipalité soit au bord du dépeuplement. Cet hiver, il y aura moins de vingt personnes séjournant à Árneshreppur. Cependant, il estime que la municipalité sera au moins à la hauteur des étés : "Même si le logement à l'année peut sembler en train de disparaître dans ce quartier, il a un bel avenir devant lui d'une autre manière.

 

Nous reprenons la route après avoir traversé l’ancienne usine de harengs, car celle-ci occupe toute la largeur des lieux, un espace a été créé afin de permettre aux véhicules de passer sous l’arche et là nous pénétrons dans un autre monde, car ce n’est plus une route normale, mais une route dite « F ». Notre Duster passe tout juste, car le châssis frôle parfois le sol, il a des ornières, des trous et surtout de gros cailloux. Nous contournons le fjord Ingólsfjörður, où se trouve une petite maison et un petit port, qui est fort actif, vu le nombre de voitures qui s’y trouvent. Nous faisons une courte halte et nous profitons pour prendre en photo l’ancienne usine depuis l’autre versant.

Sýráfoss

La route n’est pas facile, car elle zigzague beaucoup, il a des montées, ce qui cache la vue derrière la butte et la largeur n’est possible que pour un seul véhicule.

Petit port après Ingólsfjörður

 Seljanes

Puis le moment magique, un moment de pur bonheur lorsque nous arrivons aux constructions en dur et la cabane d’Ófeigsfjörður, d’où nous pouvons admirer les cascades de Husárfoss sur la rivière Husá et aussi la rivière Hvalá avec sa cascade Hvalárfoss, qui se situe tout à la fin de la route.

Ófeigsfjörður & Husárfoss

Hvalá & Hvalárfoss

Nous nous approchons à grand pas des habitations, S. essaie de se renseigner afin de savoir si nous pouvons traverser le gué, mais ne trouvant personne il se résigne à faire la rando à pieds car j’estime que le flux de la rivière est trop fort. Il respecte ma décision avec un pincement au cœur.

Nous croisons un Duster et demandons s'ils ont passé le gué. Pour eux aussi, le courant était trop important. J'ai moins le regret de ne pas avoir osé.

 Mon passager part tout seul voir la merveille des lieux, dont il rêvait depuis quelques années.

Récit de S. « La balade est facile, je suis les traces d’anciens engins agricoles, car les lieux appartiennent aux enfants des premiers colons, qui vivaient sur place. Je longe la rivière et je m’approche de la cascade, j’aimerais me rapprocher encore plus mais une autre rivière me barre le chemin, car elle est trop large, mais j’apprendrais bien plus tard que j’aurais dû suivre celle-ci sur une courte distance et j’aurais pu la traverser sans aucun problème, ce dont je vais devoir faire une prochaine fois.

Húsá

Húsárfoss

Il est temps de revenir et de dire au revoir à cette merveille, mais je vais devoir revenir car j’aimerais beaucoup traverser le gué, aller jusqu’au bout de la route et faire la randonnée le long de plusieurs rivières avant qu’une centrale hydraulique ne se réalise. En fait, cela fait des années qu’on parle de cette centrale, qui va dénaturer toute la région, mais beaucoup de personnes y sont opposées. Ce projet, qui me scandalise, car l’Islande produit trop d’électricité et 80% de celle-ci va vers des projets polluants, dont les retombées pour l’économie locale sont minimales."

 

Quels joyaux naturels seront sous le barrage ? 

Les déserts d'Ófeigsfjörður et d'Eyvindarfjörður sont uniques. Il y a des landes vertes herbeuses avec de petits étangs qui sont la base des oiseaux. Les innombrables cascades et rapides des rivières Rjúkandi, Hvalá et Eyvindarfjarðará sont les principales perles naturelles. Ceux-ci incluent Rjúkandifoss dans la rivière Rjúkand, la série de cascades à Eyvindarfjarðará et Drynjandi à Hvalá avant qu'elle ne fusionne avec la rivière Rjúkand. Toutes les cascades sont pleines d'eau claire et bleue, mais Hvalá est aussi la plus grande cascade des Westfjords.

À la centrale électrique de Hvalá, la cascade de Drynjandi sera complètement asséchée et la quantité d'eau dans les deux autres cascades sera réduite de 40 à 70 %. La cascade de Rjúkandi tire son nom d'un grand jet qui s'élève de la cascade lorsqu'il tombe dans les cascades d'Ófeigsfjarðarheiði. Elle ressemble indéniablement à Gullfoss et en poursuivant, la rivière Rjúkandi continue dans des gorges jusqu'à ce que Hvalá, qui est également très grande, s'y jette quelques km plus bas, juste en dessous de la cascade Drynjandi. Après cela, la cascade combinée de Rjúkandi et Hvalá s'appelle Hvalá, qui se jette ensuite dans la mer à Ófeigsfjörður. Au-dessus de l'estuaire se trouvent de magnifiques cascades géantes, Hvalárfossar, qui plongent en plusieurs marches jusqu'à l'estuaire. Eyvindarárfossar coule dans une sorte d'affleurement rocheux depuis les landes au sud de Drangajökull et la route descend sur plusieurs kilomètres jusqu'à Eyvindarfjörður. Eyvindarárfossar est une série unique de cascades. Les habitants s'attendent à ce qu'elles s'assèchent pour la plupart.

Quelles perles naturelles se trouvent dans les environs de Hvalárvirkjun ?
Il s'agit notamment du gigantesque Drangaskörð, qui est sans aucun doute l'une des plus belles créations naturelles d'Islande. Dans les environs immédiats de Rjúkand se trouve Húsárfoss, mais les pêcheurs du Strandir lui donnent un bien plus beau nom, Blæja.

Au sud de la future centrale électrique de Hvalárvirkjun se trouve un autre magnifique fjord, Ingólfsfjörður, et juste à l'est de Norðurfjörður. Au-dessus des déserts d'Ófeigfjarðarheiði se trouve Drangajökull, qui est le cinquième plus grand glacier du pays, et au sud de celui-ci d'innombrables lacs et rivières.

Ófeigsfjarðarflói est divisé en trois fjords, Ingólfsfjörður à l'est, Ófeigsfjörður au milieu et Eyvindarfjörður à l'ouest.

Ófeigsfjörður 

Ces fjords portent le nom de trois frères, les fils de Herrauð Hvítaskýs de Norvège, qui s'y sont installés. Ófeigsfjörður a été déserté selon le cadastre en 1706 mais a été rapidement reconstruit par la suite. Il précise que la chasse au phoque était extensive et une ressource inépuisable. Il est également indiqué que la rigueur de l'hiver est grande et longue, il est difficile et dangereux d'aller à l'église en hiver. L'agriculture était traditionnellement importante jusqu'en 1960. , Les terres sont cultivées en été, même si les villages sont déserts.

Nous reprenons la route dans le sens inverse et arrivons à la pointe de Höfuð où se trouve le petit hameau complètement abandonné de Seljanes.

Nous sommes très surpris de son emplacement, car il ne facilite la vie sur place. Il n’y a pas d’agriculture, ni petit port qui pourrait laisser envisager qu’il y avait une activité maritime. La seule chose possible serait des élevages de moutons, mais là aussi rien n’est certain concernant les moutons. Il y avait aussi des personnes qui travaillaient à l’usine de harengs d’Ingólsfjörður et des habitants qui s’occupaient du phare.

Il est évident que ces maisons ne sont plus occupées depuis bien longtemps.

 

Nous revenons vers l’ancienne usine et le premier arrêt que nous faisons est situé au petit port, juste en face de l’usine et l’on peut aussi admirer la fameuse route qui monte en pente raide, il faut vraiment d’excellents freins pour y aller. La météo est toujours aussi belle et nous pouvons contempler le fjord et surtout quelques très belles cascades situées sur de jolies rivières comme Seljadalsá.

Cascade entre Ingólfsfjörður & Seljanes  

 

Ingólfsfjörður - Seljadalsáfoss 

  

  

Ingólfsfjörður - Eyri (ancienne usine) 

Ingólfsfjörður - Village de Eyri

Port avant Ingólfsfjörður 

 

Ancienne usine de harengs de Eyri

Route 649

Melar, Stóra, Litla-Ávík & Örkin

Hlíðarhússafjall 

 

Nous arrivons enfin à notre destination du soir et c’est vraiment un petit hameau de quelques âmes avec son petit port Bergistangi, qui fut le seul moyen de relier les lieux avec le sud des Fjords et ce avant que la route n’existe et il est aussi avec Gjögur le seul point d’accès à la région. La contrée est vraiment sublime, nous occupons deux chalets un peu en-dehors du hameau. Ils appartiennent à l’ancienne ferme d’Urðartindur, dont la maison principale est une ancienne grange transformée en logements.

Nous avons été déçus par la propriétaire, qui a mis beaucoup de temps pour venir, mais normal lorsqu’on sait qu’elle venait de la piscine de Krossness (à 3km).

En plus, un des deux chalets n’avait pas de Wi-fi, elle avait promis de venir, mais peine perdue, car elle ne vint jamais nous voir. J’ai donné l’appareillage Wi-fi de mon chalet à S. car je me suis connectée grâce à mon GSM.

C’est quand même un point négatif de l’accueil.

Norðurfjörður  Nos petits chalets d'Urðartindur

  

Norðurfjörður 

Port de Bergistangi (Norðurfjörður)  

Le bus de Brú qui passait une fois par semaine n'est plus référencé dans les fiches horaires. La plupart des maisons de la région sont désertes en-dehors de l’été mais certaines servent de résidence estivales, et un petit magasin est ouvert quelques heures par jour (uniquement l’après-midi) en saison, il y a le café restaurant le Bakki, dont les propriétaires sont aussi ceux de l’ancienne usine située à Ingólsfjörður ainsi qu’une station d’essence.

La piscine d'eau chaude, Krossneslaug, se trouve à la pointe de Krossnes sur la côte nord et est très connue et appréciée par les  touristes et locaux.

Munaðarnes

 

Le Norðurfjörður est un fjord situé dans la commune d'Árneshreppur, dans le comté de Strandasýsla dans la région des Vestfirðir en Islande. Il est long de 2 km, est situé au nord de la baie de Trékyllisvík et au sud d’Ingólfsfjörður, à l'ouest de la baie de Húnaflói. Le Krossnesfjall et les montagnes de Kálfatindar s'élèvent à 646 m au-dessus du fjord. On y accède par la route 643 qui traverse la vallée de Meladalur vers l'Ingólfsfjörður, puis par le chemin de l'Ófeigsfjördur ; n'étant ni bitumée ni entretenue pendant l'hiver, cette route n'est praticable que du 1er avril au 31 décembre et une voiture de type 4x4 est recommandée.

 

Minuit sur le fjord

 

190 Km

Soleil - Couvert 

De 13 à 15°