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17 juin, Látrabjarg
2h10
Aujourd’hui, c’est la fête nationale de l’Islande. Les Islandais commémorent la fondation de la République d'Islande le 17 juin 1944 (Þjóðhátíðardagurinn)
Imaginez le jour de votre vie où il a le plus plu, le jour où le jour ne s’est pas levé. Et bien, c’est de la gnognotte en comparaison de ce que j’ai vécu aujourd’hui.
Départ à 7h30, 10°, pluie fine. 7° en haut du col
Lac Kriuvötn
Au loin, dans la brume : Patreksfjörður
Du Gardðr à la route 614 vers Raudisandur, la route en travaux est éventrée.
Panneau : Prudence oiseaux nichant à terre sur les routes
Sable blond de Örlygshöfn
Cascade
Stædavötn et Breiðavík
Au niveau de Miðbær, un gué profond s’est formé.
Une partie de la route est en tôle ondulée, gravier volant, et comporte des trous plus ou moins profonds, j’en passe et des pires. Ça secoue, tout tremble.
Je me demande comment les inconscients conduisant des Aygo ou similaires font pour arriver au bout. Ils ne seraient pas là s’ils conduisaient leur propre voiture.
Arrivée à Látrabjarg à 9h30. 2h pour faire 75 km dont 47km de route défoncée.
La pluie s’intensifie. Les oiseaux seront-ils présents ?
Le phare de Bjargtangaviti, le point le plus à l’ouest de l’Islande, a été repeint, la publicité pour le pizzaiolo a disparu.
Seigneur Dieu, gloire à ton nom sur notre terre.
L'un est celui qui prend soin de vous, vous regarde et pense déjà à votre prochain emploi (?) : Dieu, le Père, qui vous aime
Phare en 2009
En contrebas du phare
Les drones sont interdits. Heureusement pour la paix des oiseaux.
Œuf de guillemot
La pluie redouble, le sol glisse, que ce soit l’herbe ou la terre boueuse.
Quelques goélands nichent dans les falaises
Pingouin torda au nid
Je ne vois que quelques goélands, pingouins torda, guillemots et à peine quelques macareux qui volettent au loin.
Voici quelques photos prises la veille par Camille Monnard
Au bout de deux kilomètres environ, la brume envahit la lande. Je décide de rebrousser chemin, je n’éprouve plus aucun plaisir à me faire tremper pour aussi peu d’oiseaux.
Une Française, me voyant glisser me propose son aide sur quelques centaines de mètres.
Ce qui devait arriver arriva : LA gamelle islandaise du séjour (j’espère). Je suis trempée. J’ai les fesses, le coude et le dos endolori. Diagnostic du médecin de retour en France : fêlure du coccyx
Je continue la descente en privilégiant le chemin herbu, ça glisse autant mais ça fait moins mal en cas de chute…
Le couple de Français me rejoint, le mari me prend en charge. Il m’a sauvé la vie. Je ne sais pas combien de temps j’aurais mis à redescendre sans lui. Merci à eux.
Ce n’était vraiment pas le jour pour venir à Latrabjarg.
Baie de Látravík
Baie de Breiðavík
Miðbær, il ne sera pas fatigué à la fin de la journée.
Le gué s’est encore rempli d’eau, j’en ai jusqu’en haut des roues.
La route et la brume
Breiðavík dans la brumasse
Breiðuvíkurkirkja. Pour y accéder, c’est un chemin de croix, il ne doit pas y avoir souvent de fidèles qui s’y rendent.
J’ai bien mérité une gaufre et un chocolat chaud à Hnjótur.
Déception, ils ne confectionnent plus de gaufre. C’était un souvenir de 2009
Le chocolat aurait pu être bon s’il avait été confectionné avec du lait.
Le gâteau pomme-cannelle aurait pu être bon si le serveur n’avait pas eu la mauvaise idée de le faire chauffer sans me demander mon avis… Le tout pour la modique somme de 1380 ISK (12,23 €)Et il aurait fallu payer 100 ISK (0,88€) pour accéder aux toilettes !!! Il y a quand même un peu d’abus !!!
Örlygshöfn. C’est si beau quand le soleil brille, mais ce ne sera pas aujourd'hui...
Panneau : Prudence, travaux à 1 km
Pique-nique dans la voiture au pied du Garðar, il ne semble pas plus rouillé qu’en 2009.
Patreksfjörður, je le rappelle, jour de fête nationale.
Pas une âme dans les rues (vu le temps, pas étonnant), hormis les travaux publics qui goudronnent la rue qui mène à l’église. On ne verrait jamais ça en France. Pas un drapeau aux fenêtres, hormis sur quelques bâtiments officiels.Rien à la Police ni à l’église. Eglise qui est, bien entendu, fermée.
Patreksfjarðarkirkja
Ce n’est pas à Patreksfjörður qu’il faut venir pour faire la fête.
A Talknafjörður, ce n’est pas mieux, un seul drapeau dans toute la ville, c’est celui de Tálknafjarðarkirkja.
Ma voiture, déjà bien lavée par la pluie.
J’avais projeté d’aller jusqu’à Bíldudalur mais je suis trempée et j’en ai ras le bol pour aujourd’hui.
17h45, il ne pleut plus, j’enrage à l’intérieur.
Le temps que je m’habille tombe petit crachin.
Tant pis, je suis dehors, j’y reste.
La montée vers Bíldudalur s’effectue sous une pluie de plus en plus forte et le brouillard arrive, mais rien de bien méchant.
Arrivée à l’endroit stratégique, je découvre… rien du tout : L’Arnarfjörður est totalement occulté par un brouillard épais.
Le village est un peu plus patriote que les plus grosses bourgades. Une quinzaine de drapeaux flottent aux fenêtres des maisons.
Rhubarbe dopée
Bíldudalskirkja, les travaux publics goudronnent !!!
L’activité portuaire est intense. L’usine Arcticlax-Arnarlax fume à plein régime derrière l'église
« Les grands actes et chef Gísli Jónsson Membre du parlement, propriétaire à Bíduldalur ». (Je ne sais pas ce que représentent les sculptures de gauche.)
Vers le col de Hálfdán, un brouillard épais recouvre le paysage. Je n’y vois rien.
Cascade sur la Seljadalsá
On ne distingue même pas le poteau jaune suivant. J’ai failli rater la bifurcation pour Talknafjörður. Au bord du fjord, il n’y a plus de brouillard mais juste le petit crachin du départ.
Je rentre et cette fois-ci, c’est jusqu’à demain
Entre 6 et 10°°
198 km
Tags : Látrabjarg, Islande
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