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De Tangahús (Bordeyri) à Baldursbrá (Reykjavík)
Jeudi 15 juillet 2021
Départ à 7h54
10°
Gris - Grand vent
Une nouvelle journée commence et cela sent vraiment la fin, car nous rendons à Reykjavík.
Le premier endroit où nous nous rendons est situé sur le bord de la route 1. Ce lieu est nommé « Le Dos du Chat », qui était l’ancien chemin pour chevaux qui fut transformé en1930 en une route pour véhicule, qui reliait Reykjavík à Akureyri et dont il reste des vestiges. On peut imaginer sur les photos les moments folkloriques lors des croisements et surtout l’état de la route, qui devait être assez chaotique, mais ce lieu est vraiment magnifique, avec cette cascade qui tombe dans un petit gouffre avant de rejoindre la rivière, qui passe en-dessous du pont.
Nous empruntons l’ancienne route principale N° 47 du Hvalfjörður (Fjord des baleines). Jusqu’au milieu du XX° siècle, il y avait énormément de baleines, qui venaient dans celui-ci et c’est pour cette raison, que l’une des stations de pêche à la baleine les plus importantes du pays se trouvait par dans ce fjord. Cette route était l’unique route entre Reykjavík et Borgarnes et le nord du pays avant la construction du tunnel. Elle est essentiellement utilisée par les locaux et les touristes qui viennent admirer les merveilles de la nature.
Notre premier arrêt a lieu à Hjálmastaðir, ancien campement militaire Britannique d’où partaient les convois navals pour l’URSS durant la Seconde Guerre Mondiale.
Anciennes baleinières
Anciens quais de dépeçage des baleines
C’est depuis l’arrière de grandes grilles que S. prend les photos du seul site en Islande pour le dépeçage des baleines et il se rappelle encore 2018 où on lui avait demandé s’il avait senti cette odeur et il avait répondu qu’il sentait l’odeur de poisson. On lui a redemandé de bien sentir, mais pour lui, ce n’était que du poisson, On l’a alors amené sur l’emplacement où il a pris les photos de ce jour et là horreur … le restant d’une carcasse de baleine. Il n’oubliera jamais ce moment-là, mais maintenant, si le site existe encore, si la chasse à la baleine est toujours d’actualité, les responsables ont annoncé qu’ils ne feront aucune chasse cette année, ce comme les deux précédentes, car le coût est trop élevé et n’est plus rentable. En voilà une bonne chose.
Réservoirs d’eau bouillante situés à gauche de la rivière Bláskeggsá
Ancienne baleinière échouée
Nous nous garons un rien plus loin et nous faisons une courte balade sous le vent afin de voir les carcasses de deux baleinières échouées sur la plage et cela nous impressionne beaucoup.
Histoire des lieux :
Hvalstöðin í Hvalfjörður est une station baleinière et de traitement à Hvalfjörður, construite en 1948 par Hvalur hf. afin que les baleines puissent y être débarquées et transformées. Aucune autre station baleinière n'opérait dans le pays à cette époque, mais avant cela, les Norvégiens avaient construit plusieurs stations dans les fjords de l'Ouest et de l'Est. La première a été construite à Álftafjörður dans l’Ísafjarðardjúp en 1883. La station baleinière d'Asknes dans le Mjóafjörður était autrefois considérée comme la station baleinière la plus productive de la mer du Nord. Cependant, ces stations ont fermé en 1910, lorsque les stocks de baleines se sont effondrés.
Dans les années 1940, des navire-usine norvégiens ont capturé des baleines dans les fjords, mais en 1935, une station baleinière a été construite à Tálknafjörður, la première à appartenir majoritairement à des Islandais, et elle a fonctionné pendant cinq ans. La chasse à la baleine a ensuite cessé en raison de la guerre.
En 1948, la station baleinière de Hvalfjörður a été construite et les gens ont utilisé la jetée, la brasserie et d'autres structures que les Alliés y avaient construites pendant les années de guerre. À cette époque, il y avait des plans pour plus de stations baleinières, comme à Örfirisey et Patreksfjörður, mais le ministère du Commerce et de l'Industrie n'a pas accordé l'autorisation de les construire car on pensait qu'une seule station baleinière pourrait répondre pleinement aux besoins. Des baleines ont été massacrées à la station baleinière chaque été, de la Pentecôte jusqu'à la mi-septembre, pendant les décennies suivantes, et une centaine de personnes y ont travaillé.
Pendant les premières décennies, la baleine était principalement transformée en huile de poisson, en farine et en nourriture pour chiens, mais après le début du commerce avec le Japon, la viande a commencé à être congelée pour la consommation humaine. La station a été exploitée jusqu'en 1989, mais ces dernières années, il y a eu peu de baleines dépecées.
En novembre 1986, deux membres de l'organisation environnementale Sea Shepherd ont fait irruption dans la station baleinière et ont causé d'importants dommages à l'équipement, puis ont coulé deux baleinières dans le port de Reykjavík pendant la nuit. Bien que la chasse à la baleine ait cessé pendant deux décennies, la station baleinière a été maintenue et à l'été 2009, la chasse à la baleine a repris. Elle a été de nouveau arrêtée en 2022
Bláskeggsá
Notre route reprend et on continue sur la 47 où nous allons faire nos deux derniers arrêts avant de rejoindre Reykjavík. Nous allons voir deux cascades, qui ont le même nom, celle de Sjávarfoss.
Le premier de nos deux arrêts est situé sur le pont qui surplombe la rivière Laxá í Kjós et sa petite cascade Sjávarfoss avec de beaux panoramas et qui est très connu pour la pêche au saumon
Le second arrêt est Fossárrétt, un superbe espace vert avec de nombreux sapins, un ancien centre de tri pour moutons qui date de +/- 1.000 ans.
Sjávarfoss (N°2)
Nous avons pris nos quartiers à la Guesthouse Baldursbrá à Reykjavík, nous sommes aussi allés au centre afin de faire notre test PCR pour le départ, qui aura lieu dans deux jours et la météo nous inquiète de plus en plus, car il fait très gris, il bruine et le brouillard s’installe petit à petit. Nous allons aussi voir la compagnie d’hélicoptère pour nos deux tours du lendemain, mais les nouvelles ne sont pas bonnes et ils sont pessimistes.
Nous décidons de faire un dernier circuit et d’aller à Grindavík avant de rentrer. Nous empruntons la route 42 Krýsuvíkurvegur, mais la météo est vraiment contre nous, car le brouillard en omniprésent et c’est tout juste si nous voyons le superbe lac de Kleifarvatn.
Bleikhóll où S. peut enfin voir le fameux cœur créé sur une colline et où il est passé maintes fois devant sans y faire attention.
Histoire du cœur : C’est Kristján Hreinsson qui a eu l'idée de ce projet. Avec un groupe de bénévoles, ils ont vu qu'à Bleikhól, il n'y avait presque pas de végétation, ils sont allés au milieu de la colline, ont dessiné un cœur avec de la farine et planté des graines. Deux ans plus tard, ils ont dénombré 20 nouvelles espèces de plantes dans le cœur. Ce qui est intéressant c'est que sur les photos des touristes ce cœur est comme un miracle autoproclamé.
Ce que Kristján Hreinsson voulait montrer avec ce cœur était très simple : si nous le voulons, nous pouvons transformer les terres arables en terre cultivée. Mais aujourd'hui c'est une œuvre d'art environnementale
Grænavatn, le « Lac Vert » dont le nom provient de la quantité de soufre qu'il contient, ainsi que de sa profondeur surprenante de 45 mètres (148 pieds). Le lac est formé de deux cratères d'explosion de type maar, probablement âgés de plus de 6000 ans. La différence d'âge entre les cratères est probablement faible. Les deux cratères sont aujourd'hui remplis de lacs. Un ancien dépôt à grain est situé au bord du lac et on peut encore voir les deux silos et le grand hangar n’est plus qu’une ruine suite à affaissement de la toiture.
Le vent souffle en tempête et le brouillard est de plus en plus épais.
Un des lieux les plus mythiques de la route 42 est la nouvelle église de Krýsuvíkurkirkja, qui a été restaurée dernièrement, car elle fut longtemps une ruine à cause d’un incendie provoqué par un alcoolique lors de la nuit du 1er au 2 janvier 2010. Krýsuvíkurkirkja était une simple église en bois à Krýsuvík. Elle était en bois d’un type ancien sans clocher. Elle fut construite en 1857, par le charpentier Beinteinn Stefánsson, reconstruite en 1964 puis placée sous la garde des musées nationaux et inscrite sur la liste des bâtiments classés.
Le retable de l'église était un tableau du peintre Svein Björnsson. La coutume était de célébrer la messe à Krýsuvíkurkirkja deux fois par an. L'église se trouve dans la paroisse de Hafnarfjörður. Krýsuvíkurkirkja a été utilisée comme église paroissiale jusqu'en 1910. Elle a été désaffectée en 1929 et utilisée comme habitation, puis transformée à nouveau en église en 1963-1964
Des milliers de visiteurs venaient à l'église chaque année et écrivaient leur nom dans un livre d'or qui s'y trouvait.
Nous terminons la soirée à Grindavík où nous passons une petite heure au café Bryggjan, qui est très connu pour sa soupe de homards ou de langoustines.
Nous terminons la journée sur le port
Reykjavík - Guesthouse Baldursbrá
Cela sent vraiment la fin, nous sommes maintenant à Reykjavík où nous logeons chez un couple de Français bons vivants, des Bretons, venus en Islande pour la première fois en 1968 et qui sont revenus pour s’installer à Reykjavík des années plus tard et acheter cette maison en 2006.
Ils ont très bien emménagé ce lieu, qui fut au départ une sorte d’épicerie avant de devenir une maison pour le mouvement de la jeunesse, mais comme elle est devenue trop petite, elle fut vendue à des Allemands, qui l’ont transformée en Guesthouse avant qu’Évelyne et son compagnon ne l’acquièrent
Ma chambre
Vue de ma chambre
Petite & grosse pluie - Brouillard - Soleil
256 km
Tags : Islande, Tangahús, Bordeyri, Kattarhryggur, Hjálmastaðir, Bláskeggsá, Bryggjan, Hjálstöðin, Hvalfjörður, Sjávarfoss, Laxá í Kjós, Krýsuvíkurkirkja
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