Pour une fois, ce séjour a été effectué à deux.

S., mon compagnon de voyage qui ne conduit pas, a souhaité que je lui serve de chauffeur. Il a organisé son itinéraire en fonction de sa passion pour les cascades et les macareux.

La majorité des photos est à mettre à son crédit. Elles ont parfois été réalisées depuis la voiture ou non loin de celle-ci car il y a beaucoup d’endroits où l’on ne peut s’arrêter et j’étais prête à redémarrer si un véhicule se présentait.

Nous avons eu majoritairement beau temps (pour l’Islande). Les températures ont varié entre 7° & 23°.

J’ai inséré un lien sur le nom des hébergements. J’ai inscrit le lien Booking sur certaines guesthouses qui n’ont pas de site personnel..

Samedi 26 juin 2021

De Paris à Móar

Le T1 de Roissy est fermé à cause du coronavirus.

Il me faut donc aller au T2B, inconnu pour moi.

En attendant l’enregistrement, nous avons droit à un concert du club de rugby « stade toulousin » escorté par le bouclier de Brennus gagné la veille.

« Queue Disney » qui n’avance pas. Il me faut 45mn pour arriver au guichet où toutes les hôtesses sont réunies pour décider si c’est à elles ou à Keflavík de demander le code barre indispensable pour le test PCR à l’arrivée.
Presque personne ne l’a, il faut donc qu’elles écrivent l’adresse du lien à chaque passager.

Ouf, j’ai le mien.

Après avoir parcouru une très longue distance dans l’aéroport, me voici arrivée à la porte D59.
Nous présentons nos tickets d’embarquement et montons dans un car qui, après un long chemin, nous arrivons au pied de l’avion stationné sur le tarmac du T1 !!!

C’est Svörtuborgir (la Forteresse noire), Boeing 767-300-ER qui aura l’honneur de me conduire vers mon 18è séjour.

 

Photo Jenny Jenkins

J’avais réservé un siège hublot à gauche, sur les conseils d’une amie, pour avoir une vue sur le volcan. Suite à l’annulation du vol prévu, je suis placée côté hublot droit.

Nous décollons sous la pluie à 14h30. Grand soleil au-dessus des nuages qui restera une fois les nuages dissipés.

A 14h43, nous sommes déjà au-dessus de la Manche. 14h48, nous abordons les côtes anglaises, 15h30 nous survolons Glasgow. 15h49, adieu la Grande-Bretagne.

Désormais, il n’y a plus que la mer jusqu’aux îles Vestmann.

Le Vatnajökull   

 L'Eyjafjallajökull

14h54, heure islandaise, nous longeons les côtes islandaises.

15h03, survol de Heimaey

Voici le volcan. Le pilote en fait le tour et penche l’avion afin que nous puissions admirer la lave incandescente. Je suis heureuse d’être assise côté droit.

Nous nous posons à 15h27.
Récupération, un peu longue, des bagages puis je montre mon code-barre. Attente pour obtenir l’éprouvette du test Covid.

Passage dans la tente sanitaire pour un test buccal et nasal.

Bizarre car j’avais pris soin d’effectuer le test PCR moins de 72h avant l’arrivée.
Il me faut maintenant rejoindre S. dont je suis le chauffeur.

Nous allons récupérer la voiture chez BCR.

L’Islande nous attend.

Beau soleil, 15°.
Arrêt chez Bónus à Njarðvík. Dégustation traditionnelle du premier skyr sur le parking et c’est le vrai départ.

Arrivés à notre hébergement de Móar à Akranes, qui est situé sur les terres des fermes de Vestri et Eystri Reynir.  

  

  

                  Ma chambre                           Vue de ma chambre

  

Intérieur de la guesthouse

  

 

  

Vestri & Eystri Reynir vue de Móar 

  

  

Chacun prend possession de sa chambre, puis nous allons déguster un hamburger à Akranes chez Gamla Kaupfélagið.    

Belle soirée, le soleil ne se couche pas.

Notre voiture lorsqu'elle est encore propre.

  

111 Kms 

Soleil

15°

 

Dimanche 27juin 2021

Départ 7h30

Nous contournons la région d’Akranes via la route 51 pour rejoindre la route principale, mais la météo n’est pas avec nous pour le début de la journée, car beaucoup de brouillard et un plafond nuageux très bas.

Djúpilækur 

  

Ferme de Kjalardalur

Nous prenons la route 54 vers le Nord sur quelques kilomètres avant de bifurquer sur la droite et emprunter la route 536 très dégradée sur quelques centaines de mètre avant de bifurquer sur un petit chemin à gauche pour aller voir la rivière Langá et surtout la toute petite cascade de Skuggafoss (à ne pas confondre avec son homonyme qu’on peut voir sur la gauche en prenant la route 54), car malgré sa dizaine de centimètres de haut, celle-ci porte bien un nom. Nous y rencontrons un pêcheur.

Passage à gué à l’aller comme au retour

La météo ne s’arrange pas, il fait gris, brumeux et le plafond nuageux est très bas. Nous décidons de longer la rivière Langá, parallèle à la route 536. Celle-ci se change en un sentier assez difficile, qui va jusqu’à Sveðjufoss.

Route 536

  

 Langá

  

  

  

  

  

  

Emplacement du pêcheur Jósef

Sveðjufoss  et son échelle à saumons

Pêche interdite à Sveðjufoss

Il nous est impossible d’aller plus haut, car cela devient un sentier privé et des grilles nous interdisent l’accès à d’autres cascades, bien plus belles

Un peu d’histoire sur la rivière Langá á Mýrum, elle mesure 36 km de long avec 93 mares nommées. Située dans la même zone que la rivière Norðurá, c'est une rivière à saumon islandaise typique offrant une pêche technique avec de petites mouches - et bénéficie d'une beauté exceptionnelle. Cette rivière est pêchée par les Britanniques depuis le début des années 1900 et a fait l'objet d'un énorme travail, en termes d'échelles à poissons et d'autres dispositifs pour améliorer son parcours pour le saumon. Comme la rivière Langá prend sa source dans le lac Langavatn, elle a toujours un débit d'eau fiable et est l'une des rares rivières islandaises à être vraiment constante pendant un été sec. La rivière Langá reste l'une des rivières les plus naturellement productives d'Islande. (source : https://anglers.is/rivers-and-lakes/river-langa/)

Nous reprenons le chemin à travers la forêt, où des maisons d’étés sont cachées et nous rejoignions la route 1 avant de continuer notre chemin, via l’autre versant.

 Grimsstaðir 

Nous quittons la route 535 pour rejoindre Stykkishólmur via la route 56 dite Vatnaleið, c’est une route de montagne, la plus directe pour joindre le sud à la capitale de Snæfellsnes. Nous longeons sur une grande partie la petite rivière de Kalðakvísl, dont les ruisseaux la rejoignent en divers lieux. Des petites chutes et quelques grandes cascades nous offrent un beau spectacle tout le long de cette route, qui s’avérer dangereuse par mauvais temps avec beaucoup de vents et des brouillards, qui rendent la visibilité nulle.

 Rivière de Kalðakvísl et cascades sans nom 

  

  

  

  

  

Straumfjarðará  

Selvallavatn & Bersekjahraun 

Nous faisons une halte à Stykkishólmur, la capitale de la péninsule de Snæfellsnes. Elle est située tout au bout de la route. Sa population de +/-1.100 habitants. On y trouve des maisons typiques, du petit port, le long de sa falaise avec les colonnes basaltiques, la très belle église avec ces formes hors-normes, son ancienne « Maison Norvégienne », construite en 1828 par Árni Thorlacius. Plus de 2.700 petites îles peuplent la baie et nombres d’entre elles ont de superbes formations basaltiques.

 Stykkishólmur 

  

Stykkishólmskirkja  

  

 

 Nous prenons la Snæfellsnesvegur, qui est la route N° 54 afin de rejoindre notre prochain lieu d’hébergement. Nous allons faire de nombreux arrêts afin de profiter des vues, comme à la cascade Grængilsfoss située sur la rivière Setbergsá

Grængilsfoss sur la Setbergsá et son échelle à saumons

 Voiture devant la Setbergsá

  

Bateau échoué de force sur l’île d’Háey à Straumur

Hálslækur 

Breiðabolsstaðarkirkja 

 

Valshamar 

Lieu-dit Vörðulangi avec les îles Landey & Muli

Svinafossá 

Blankur 

Blankur et cascade sans nom

La météo change et le brouillard fait à nouveau son apparition.

La soirée est aussi consacrée à la découverte de la route 581, dite Hörðudalsvegur, longue de 8 km qui est l’une des deux routes, qui bordent la vallée Hörðudalur.

Cascades de Seljaland

Rétt de Seljaland

Fermes de Vífilsdalur et sa cascade, qui font parties de la vallée Fremri-Húsadalur

  

Anciens hangars de Geirshlíð 

Snóksdalskirkja

A travers la fenêtre

Kvennabrekkurkirkja

  

  

  

  

Nous voici enfin arrivés à notre destination du jour, la guesthouse Ravencliff Lodge  située sur la 581 Nous partageons une charmante petite maison. Endroit agréable et une propriétaire aux petits soins. 

 

  

  

  

  

341 km de 7 à 15°

Brume - Petite pluie - Soleil

Lundi 28 juin

Départ à 7h34

Nous longeons la vallée de Haukadalur afin d’aller voir la maison reconstituée Eiríksstaðir, qui est le nom de l'ancienne propriété d'Erik le Rouge (Eiríkr Þorvaldsson) située dans la vallée en Dalasýsla. Il s'agit du lieu de naissance de son fils Leif Erikson. Le site, considéré comme celui de la ferme originale, a été étudié par des archéologues et des vestiges de deux bâtiments datant des IXe-Xe siècles ont été identifiés. Un musée en plein air y a été établi.

 

  

 D'après le Landnámabók et la Saga d'Erik le Rouge, après s'être établi dans le Vestfirðir, Erik épousa Þjóðhildur Jǫrundardóttir et construisit la ferme d'Eiríksstaðir dans la vallée de Haukadalur où naquit son fils Leif. Mais, Erik aurait quitté la région après avoir tué deux hommes pour se venger du meurtre par eux de deux de ses thralls (esclaves). 

 L’église de Stóra-Vatnshornskirkja fait partie de la ferme de Stóra-Vatnshorn.

C’est la même famille, qui vit là depuis 1658.

La ferme est devenue un hôtel et deux chalets ont été construit en 2018.

 

Cascade sans nom au-dessus de Stóra-Vatnshorn.

   

 Nous avons la preuve que Jésus savait marcher sur l’eau

Mon passager a pu le confirmer en allant voir la très belle cascade sise sur la rivière Glerá et située au fond de la vallée à Magnússkógar.

Nous quittons la route principale N° 60 afin de bifurquer sur la 590, qui fait le tour de la presqu’île. C’est le lieu de nombreuses sagas Islandaises dont deux des plus importantes.

Nous faisons aussi un arrêt au lieu-dit Krosshólaborg, qui est un mémorial. Auður djúpúðga (Auður l'esprit profond) était l'un des colons de Dalir. Elle était chrétienne et a fait élever une croix à Krosshólaborg, où elle est allée prier. Ses descendants considéraient Krosshólaborg comme un lieu saint. Les femmes de Dalir ont érigé une croix en pierre en 1965 à la mémoire d’Auður.

Vues de Krosshólaborg

 

 

Krosshólaborg

 Rétt

 

Vogur

 Usine à skyrs

 

Les vestiges de la première ferme d'Auður Auðartóttir, se trouvent à proximité.

 Nous longeons la région de Fellströnd, qui est la partie sud de la route 590, qui va de Krosshólaborg à Laneyjarnes. Cette route nous offre de très beaux points de vues sur des hameaux, des guesthouses comme Vogur & Hnúkur et quelques résidences d’été, de très belles cascades comme celles située à Vogur, à Stakkaberg, Kvennahóll, Fabeínsá & Hnúksgilsfoss à Hnúkur.

 Vogur

  

Stakkaberg

Fabeínsá

 La route, qui devait nous amener à la pointe de Dagverðarnes et son église de Dagverðarneskirkja, est truffée d’ornières profondes d’au moins 30 centimètres. Il était impossible à notre Duster d’y rouler, il nous aurait fallu un 4X4 surélevé Nous avons fait demi-tour (très compliqué) au bout de 4-500 m.

Fellströnd est la côte le long de Hvammsfjörður. Juste au-dessus du rivage se trouve une montagne escarpée et allongée, au-delà de laquelle se trouve une plaine peuplée nommée Efribyggð.

Kvennahóll et sa cascade

Nous rencontrons le hameau de Hnúkur et sa cascade Hnúksgilfoss

Nous quittons la région de Fellströnd pour rejoindre celle de Skarðsströnd C’est à Langeyjarnes, que les deux régions changent.

Les panneaux didactiques qui se trouvent au début du chemin parlent de l’importance du lieu. Il y avait 5 districts dans la région de Klofningur, qui est une ceinture rocheuse à l'ouest de la montagne Klofningsfjall, fendue par un gouffre profond à travers lequel passe la grande route.

Melafjall

Ici, les moutons se prennent pour des dahus 

La petite route vers Langeyjarnes, qui ressemble à un doigt, est fermée par une porte avec des mentions en allemands et français. Cela devient une habitude en Islande.

Ce lieu est composé de quelques résidences d’été, mais surtout de nombreux ilots isolés ou reliés à la terre principale par une petite branche.

Nous dérangeons un pluvier qui essaie de nous impressionner afin de protéger son nid.

C’est aussi le paradis du Pygargue à queue blanche, dont 80 couples sont répartis dans tout le pays, mais qui proviennent souvent de la région.

Nous longeons toujours la route 590 et nous quittons maintenant Fellströnd pour entrer dans la région de Skarðsströnd, qui est un hameau de Dalasýsla, situé entre Hvammsfjörður et Gilsfjörður. La limite entre Fellsstrand et Skarðsstrand se situe autour de Klofning, les falaises en face de Klofningsfjall, qui séparent la campagne. Skarðsströnd atteint ensuite Fagradalsá, où Saurbærinn prend le relais.

Il y a une plaine assez large de Klofning à Skarð sur Skarðsströnd, où de nombreuses fermes ont été abandonnées, même si la terre est bien végétalisée et prospère. Ballará est cependant toujours habité. Entre autres vécurent Pétur Einarsson, qui a écrit Ballarárannál, puis le révérend Eggert Jónsson qui, selon certains, était en partie le modèle du révérend Sigvaldur dans Mann og konu de Jón Thoroddsen.

 Le domaine principal de Skarðsströnd est Skarð, l'une des meilleures terres du pays au cours des siècles précédents. La même famille y habite depuis le XIe siècle, époque de la colonisation. De nombreux individus bien connus de la famille de Skarð y ont vécu et la plupart d'entre eux connaissaient peut-être Ólöf Ríka Loftsdóttir, qui demeurait à Skarð au XVe siècle.

L’église Skarðskirkja recelait beaucoup de trésors, mais maintenant il ne reste plus qu'un retable qu'Ólöf aurait donné. Deux célèbres livres en cuir portent également le nom de Skarð.

À Skarðsstöð, l'ancien port de Skarðveri, il y a un port de plaisance et un port pêche. Le premier magasin permanent à Dalasýsla s’est établi en 1890.

La route nous permet aussi de voir de nombreuses rivières avec des belles cascades comme celles Ballará, Deildargil, Reynikelda, Krossá, Búđardalsá, Gullfoss, Fagradalsá.

Ballará

 Deildargil

  

Reynikelda

 Krossá

Krossá Neðri Arfoss (inférieur)

Krossá Efri Arfoss (supérieur)

Arnafoss sur la Búđardalsá

  

 Gullfoss

Nous quittons la route principale pour aller vers une très belle vallée, mais avant cela, court arrêt à l’église de Staðarhólskirkja, qui fait partie de la paroisse de Reykhólar dans le diocèse de Westfjords.

Le plus ancien enregistrement d'une église à Staðarhóll date du début du siècle 1200 et celle-ci date de 1899.

  

La ferme se trouve à l'embouchure de Staðarhólsdalur, mais est maintenant déserte. Selon Landnámabók, c'est Víga-Sturla, le fils de Þjóðrek, le fils de Slétta-Bjarni, un colon de Saurbær, qui construisit le premier une ferme à Staðarhóll. Le chef Þorgils Oddason, qui raconte l'histoire de Þorgils et Hafliði, y vécut au milieu du XIIe siècle. Pendant l'ère Sturlunga, Sturla Þórðarson, un historien, y a vécu, mais dans la seconde moitié du 16ème siècle, Páll Jónsson de Svalbarð, qui a été nommé d'après la ville et s'appelait Staðarhóls-Páll, et sa femme Helga Aradóttir, ont vécu à Staðarhóll, et raconte de nombreuses histoires sur eux et leur cohabitation tordue. Leurs descendants possédaient Staðarhóll jusqu'au début du siècle en 1900.

Staðarhólsdalur veut dire la « vallée de Staðarhóll », qui était anciennement un très grand manoir où vivait l'écrivain des Saga et gouverneur de district, Sturla Þórðarson. Nous y voyons quelques fermes isolées comme Kjarlaksvellir, mais aussi de belles rivières avec de petites cascades comme Hamrafell.

Kjarlaksvellir

Hamrafell

 

Rencontre avec un pluvier doré

Staðarhólsá

 Nous faisons un aller-retour sur la route 60 situé entre Staðarhólsdalur & Krosshólaborg afin de voir les superbes cascades le long de cette route, mais surtout pour faire un stop à Laugar et voir l’environnement de Gudrunarlaug, qui est l'une des nombreuses piscines géothermiques "cachées" d'Islande, situées dans la partie ouest du pays.

Gudrunarlaug doit son nom à l'une des grandes héroïnes des sagas islandaises, Guðrún Ósvífursdóttir. Elle est la principale protagoniste de Laxdæla Saga mais la piscine est également mentionnée dans Sturlunga Saga. Guðrún a grandi dans une ferme à Laugar, Sælingsdalur, et s'est marié quatre fois. Un glissement de terrain a ruiné la piscine d'origine en 1869, mais elle a été reconstruite à l'automne 2009. Contrairement à la plupart des piscines géothermiques naturelles d'Islande, il y a un vestiaire à quelques mètres de la piscine. Le bâtiment est une petite cabane de style médiéval qui a un toit de tourbe. Il n'y a pas de douches dans les vestiaires, au cas où vous vous poseriez la question. La température de la piscine est d'environ 100°F (+/- 38°c). L'eau est propre mais il y a des algues. Les algues sont censées être bonnes pour votre peau, donc je ne m'inquiéterais pas trop à ce sujet.

La piscine est occupée par de nombreuses personnes, d’autant plus qu’elle est gratuite.

 

 

Canicule

 

Nous reprenons le sens inverse de la route et nous profitons pour voir de nombreuses cascades situées sur les rivières et canyons suivantes Pokafoss, Svínadalsá, Canyon Hafragil, Drifandagil et Hellnagil.

Pokafoss

Svínadalsá

Canyon Hafragil

  

Canyon Drifandagil

  

  

 Canyon Hellnagil

 

  

 Barmar

Nous arrivons à notre destination du soir. Miðjanes est une ferme située après le village de Reykhólar en direction de Staður.

Miðjanes et Miðjanesá

Les propriétaires des lieux ont investi dans la location de petits logements dont celui que nous occupons pour la soirée. Nous investissons deux des quatre chambres. La propriétaire qui est venue nous accueillir est très sympathique. La guesthouse Miðjanes, très bien aménagée, est située dans un cadre pittoresque avec vue sur la colline et sur la mer.

Prises électriques normes islandaises

  

Vue de ma fenêtre

Le petit chemin à l’arrière du logement longe la ferme, il permet d’accéder à la rivière Miðjanesá et à sa superbe cascade, qui tombe en escalier.

  

  

Les moutons de la ferme

Le temps se fait à nouveau nuageux et le soleil disparait lentement mais sûrement des environs.

Grund-Grundarfoss

Nous profitons de la luminosité pour aller jusqu’au bout de la route 607, qui va vers le hameau de Staður, où résident quelques dizaines d’habitants, situé à 8 Km de Reykhólar.

L'église de Staðarkirkja est ouverte.

Auparavant, il y avait une grande ferme et une église catholique nommée Ólafskirkja. Le presbytère se trouvait à Staður jusqu'en 1948 mais a ensuite été déplacé à Reykhólar. Staðarkirkja a été construite en 1864 par Daníel Hjaltason, orfèvre, directeur de district et agriculteur.

L'église locale a peu changée par rapport à celle d'origine. C'est l'une des premières églises en bois qui a été à l'origine peinte, mais non goudronnée. L'église a été gravement endommagée. Il a été décidé de l'inclure dans les archives archéologiques en 1964, cent ans après sa construction. La superstructure était usée, et les fondations en pierres étaient endommagées. Le Musée national a nommé le charpentier Bjarni Ólafsson pour les réparations. L'église a été soulevée du sol, ses fondations ont été renforcées. L'église a été restaurée entre 1992-1997.

 

  

 

  

  

  

 

Nous pouvons aussi admirer la très jolie maison en tourbe d’Árbær, la très jolie rivière Staðurá et ses quelques cascades.

 

Staðurá

Staðarfoss, dont nous avions demandé l’autorisation de passage à la propriétaire.

Nous rejoignons le petit port de Vesturnes en longeant des îlots. Un petit bateau de plaisance s’y trouve. Ce port devait servir aux pêcheurs locaux par le passé, car il y a encore le vestige de l’ancienne grue qui servait à remonter les poissons.

  

  

 

 

L’endroit nous offre des vues sur les lagunes, les petites îles, le hameau de Staður et sa cascade Staðarfoss.

 Nous terminons la soirée dans la plus grande localité de la région, le petit village de Reykhólar (120 habitants).

Nous sommes allés jusqu’au petit port situé tout à la fin d’une route en-dehors du village.

Nous longeons les nombreux petits îlots disséminés dans la baie.

La ville est chauffée grâce aux nombreuses sources d’eaux chaudes.

 

 

 

  

Les cris d'un huîtrier-pie nous surprennent. Il s'agit d'une maman qui invective son petit

 Un peu d’histoire sur le village.

Reykhólar occupe une place assez unique dans l'histoire de l'Islande. Pendant des siècles, le district de Reykhólar, Reykhólasveit, a été considérée comme l'un des domaines les plus précieux du pays. Non seulement parce que c'était une excellente terre agricole, mais aussi parce qu'elle possédait des centaines d'îles dans le grand fjord Breiðafjörður, des îles qui ajoutaient une valeur énorme à la région. En conséquence, de nombreux chefs et familles riches vivaient à Reykhólar et possédaient un domaine qu’ils ont gardé tout au long de l'histoire de l'Islande.

Le plus gros employeur de Reykhólar est l'usine de varech qui opère à Reykhólar depuis des décennies. Les produits sont utilisés dans l‘industrie alimentaire et pharmaceutique, les fourrages, les carburants, la cosmétique, les engrais et à des fins médicinales pour n’en nommer que quelques-uns.  

On trouve également, sur île de Karlsey, la saline Norðursalt où les paludiers récoltent et font sécher le sel grâce à la géothermie depuis 1753.

 

Un bébé huîtrier-pie traverse tranquillement la route

Une dernière cascade avant de rejoindre notre guesthouse : Heyrárfoss

 

Le ciel est bien chargé

 

280Km

De 7 à 21°

Brume - Soleil

 

Mardi 29 juin

Départ à 7h13 - 11°

Une nouvelle journée s’ouvre à nous avec de superbes découvertes. Notre première destination aurait dû être Bjartmarssteinn afin de voir de superbes colonnes basaltiques, mais notre route s’arrêta à hauteur de la ferme Borg, où un tracteur nous barra le chemin.

Photo Zuibeiou

Ferme de Borg

 

Vues de Borg

 

Nous primes alors la route vers Króksfjarðarnes, qui est un hameau de quelques fermes, mais qui fut aussi un comptoir commercial entre Gilsfjörður et Króksfjörður. Terre colonisée par Þórarinn krókur (« crochet ») dont le fjord tire son nom.

Króksfjarðarnes a reçu les droits de commercialisation en 1895. Kaupfélag Króksfjarðar fonctionnait à Króksfjarðarnes et il y eu un abattoir jusqu'en 2007. Il y a aussi le centre communautaire de Vogaland qui a été construit en 1958 ainsi qu'une succursale de Sparisjóður Vestfirðinga. Dans Landnáma, il est indiqué que Þórarinn krókur a pris des terres par Króksfjörður et a vécu à Króksfjarðarnes, mais en plus l'endroit est mentionné dans Gull-Þórissaga.

Króksfjarðarnes est aussi un lieu où l’on peut admirer des formations de longues lignes de rochers dans l’océan.

La journée a commencé par une météo maussade et elle le sera en grande partie durant le restant de la journée.

 Nous passons le pont de la route 60, bifurquons sur la route 690, qui longe le fjord Gilsfjörður. C’était l’ancienne route avant la construction de ce pont. Nous faisons quelques arrêts dont celui d’Ólafsdalur où nous admirons une jolie plaine et quelques très belles cascades (Ólafsdalsá, Hvarfdalsá, Deild, Grótá).

Ólafsdalur

Ólafsdalsá

  

  

Les deux bras d'Hvarfdalsá 

   

Cygnes

Deild 

  

Grjótá

  

Grjótá côté fjörð

Les moutons font la loi

Ólafsdalur a une histoire de 1000 ans. C’est une petite vallée, entourée de hautes montagnes, où la première école d'agriculture en Islande a été établie en 1880 et elle a fonctionné jusqu'en 1907. Le magnifique bâtiment scolaire  date de 1896.

Les vestiges de nombreux autres bâtiments datent de 1880-1900. Il a été récemment trouvé des ruines d’une ancienne longue maison viking du 9 au 10ème siècle.

Nous contournons le fjord de Gilsfjörður.

Nous faisons quelques arrêts le long de se fjord afin de voir des cascades, une jolie ferme de Kleifar, des formations rocheuses situées entre Drifandi & Mávadalsá.

Cascadettes le long du Gilsfjörður

  

Familles de moutons

 Formations rocheuses entre Drifrandi et Mávaðalsá

Mávadalsá

Église de Garpsdalskirkja et ses cascades

  

 

Vue de Garpsdalskirkja

 Gilsfjörður est le fjord le plus au sud des fjords de l'Ouest et borde le côté nord de la région de Vesturland. En fait, il s'agit d'une ramification du Breiðafjörður, beaucoup plus grand, qui s'étend vers l'est. Le fjord pénètre à environ 10 kilomètres de profondeur dans le pays. Un barrage a été construit en 1997 entre les villes de Saurbær et Króksfjarðarnes devant le fjord, contenant un pont fixe à travers lequel la marée peut continuer à entrer et sortir du fjord. Vestfjarðarvegur (route numéro 60) traverse ce barrage jusqu'à Ísafjörður. En raison de l'achèvement du barrage, cette route, qui faisait le tour de tout Gilsfjörður, a été raccourcie d'environ 14 kilomètres.

Tout au fond du fjord se trouve la ferme de Kleifar où se trouvent Gullfoss et Hundafossar,  situées sur la rivière Kleifá.

 

Juste après cela se trouve la très mauvaise route, qui traverse le Steinadalsheiði pour arriver au Kollafjörður. Cette route n'est ouverte qu'en été c'était la route de liaison la plus courte vers Hólmavík de 1933 à 1984.Selon un conte populaire islandais, le fjord, comme l'ensemble de Breiðafjörður, a été creusé par des trolls. Le but des trolls était de séparer les Westfjords du reste de l'île, puis d'y établir leur propre empire. Grâce à cette fouille, la région des fjords de l'Ouest est reliée au reste de l'Islande par un pont terrestre de seulement 10 kilomètres de large. Du côté est du pont terrestre se trouve le Bitrufjörður.

Nous empruntons la route 60, dite Vestfjarðavegur, qui longe le côté sud des fjords de l’Ouest jusqu’au croisement avec la route 62 avant d’entrer dans les terres. Celle-ci longe les versants des nombreux fjords que nous trouvons et qui offrent des panoramas à couper au souffle.

Nous fîmes de nombreux arrêts comme à Króksfjarðarnes pour attendre que la belle échappée de certaines vaches se termine.

 Djúpidalur est une ferme caprine comprenant 420 moutons. J'y ai dormi en 2017

  

  

Gufudalskirkja a été construite en 1908 et consacrée le troisième dimanche de l'Avent, le 13 décembre 1908. Les deux cloches sont insolites : l'une assez grande mais l'autre inhabituellement petite. Sur la plus grande horloge se trouve l'inscription « GUD ALLENE ÆREN STÖBT BY D.G. HERBST KGHBN 1793 » (Dieu seul honoré).

Gufufalur

Kleifastaðir est situé en bord de mer où les petites îles et les langues de terres forment de beaux paysages.

Skálmarfjörður 

Nuages de types lenticulaires et qui sont nommés Altocumulus Lenticularis.

Vattarfjörður & Vattarnes où l’on peut voir ou deviner quelques maisons d’été bien cachées dans les bois et de jolis lupins et les deux rivières que sont Þverá avec sa cascade Þverárfoss & Eiðshúsaá.

Vattarfjörður & Vattarnes

Þverá – Þverárfoss

Eiðshúsáa

Nous empruntons l’ancienne route, qui contournait le petit fjord de Mjóifjördur, qui signifie « fjord étroit » en islandais et dont la route se termine de façon brutale tout à la fin de celui-ci.

Il est situé au nord de Kerlingarfjörður sur la côte sud des Westfjords à Breiðafjörður. Le fjord s'étend sur près de trois kilomètres à l'intérieur des terres et mesure environ 700 mètres de large. L'entrée du fjord a été fermée par des barrages en 2014 et il n'y a qu'un échange d'eau sous un pont de 160 m de long. Le Vestfjarðavegur S60, qui contournait auparavant le fjord désormais inhabité, traverse ces barrages et le pont. Les paysages sont somptueux avec des lupins, mais surtout de très nombreuses cascades situées sur des rivières aux noms inconnus mais aussi sur la Austurá et sur la Mjóafjarðará, qui a donné le nom au fjord. Il ne faut pas confondre avec ces deux autres compères du même nom, dont le plus célèbre des Mjóafjörður se trouve dans la région de Seydifsjordur.

Mjóafjarðará

Cascades sans nom dans le Mjóafjörður

  

Austurá

  

Notre route le long des fjords continue et nous prenons le suivant, qui est Kjálkafjörður. Le fjord est situé sur la rive nord du Breiðafjörður du côté des fjords de l'Ouest. Le Vestfjarðavegur S60 a fait le tour du fjord sur 15 km. Depuis 2014, un barrage et un nouveau pont ont raccourci le tracé, dont la route était devenue très dangereuses à cause des nombreux effondrements qu’elle subissait. Le Kjálkafjörður se situe entre les péninsules Harðarnes (ouest) et Litlanes, qui culminent à 571 m. La frontière entre les communes de Reykhólahreppur et Vesturbyggð passe dans ce fjord sur la rivière Skiptá avec  Skiptárfoss. La route s’arrête là car elle est détruite sur toute sa largeur. Huit autres éboulements sont situés plus loin d’où l’importance de la construction de ce pont. C'est aussi la frontière entre les districts d'Austur- et Vestur-Barðastrandarsýsla.

De nombreuses cascades jalonnent cette route.

Þverá

 

Skiptárfoss

Deildará

Elðísá

  

  

Skjaldvararfoss - Litlahlíð

Cascade sans nom

  

Nous empruntons le col de montagne de Kleifaheidi, qui relie Bardastrond à Patreksfjordur. La construction de la route, il y a plus de 60 ans, était considérée comme un exploit majeur et elle a grandement amélioré les communications dans les fjords de l'Ouest.

Seljá

Einidalsá

  

Nous trouvons au point culminant (404m) un cairn, dont la particularité est un curieux empilement de pierres en forme d'homme. C'est depuis longtemps une tradition pour les ouvriers de la construction de routes d'ériger un monument à la fin d'un tronçon de route difficile. Celui-ci, appelé Kleifabúi, « habitant de Kleif », veille sur ceux qui parcourent la route. Il est dit que la statue ressemble étrangement à un agriculteur et homme politique local.

Nous regrettons le brouillard épais sur le col, car celui-ci nous empêche de voir toute la beauté des alentours. Au passage, nous admirons aussi la très belle cascade de Skjaldvararfoss située à Litlahlíð.

Nous prenons la route vers Látrabjarg. Premier arrêt au Garðar BA 64, bateau échoué depuis 1981.

Contrairement à certains visiteurs, nous avons suivi les consignes et ne sommes pas montés sur le navire

  

Cet énorme baleinier est échoué en Islande depuis 40 ans dans un endroit appelé Skapadalur Valley. Il fut construit en 1912 en Norvège et baptisé Globe IV. Il était équipé de deux voiles et d'une machine à vapeur. Tout au long de sa vie, le navire a appartenu à différents pays, car il était constamment mis en vente. Au fil du temps, la coque du Globe IV a été renforcée. Cette décision a été prise car il traversait principalement des mers glacées et devait fréquemment briser la glace de surface. En plus des voiles, le navire était doté d'une puissante machine à vapeur qui pouvait le maintenir en mouvement même dans des eaux calmes. Après la Seconde Guerre mondiale, le Globe IV passa entre les mains d'un propriétaire islandais avec qui il resta jusqu'à sa fin. En 1963, le nom du navire a été changé en Garðar BA 64, le nom sous lequel il est connu aujourd'hui. Après que de sévères restrictions sur la chasse à la baleine ont été imposées dans la seconde moitié du 20e siècle, le propriétaire du Garðar BA 64 a décidé d'utiliser le navire pour pêcher le hareng au large des côtes islandaises. Le Garðar BA 64 a continué à fonctionner pendant encore 18 ans jusqu'à ce que son propriétaire islandais décide que le navire n'était plus adapté à une utilisation ultérieure. En 1981, le navire a été déclaré dangereux mais le propriétaire n'a pas voulu le saborder. Au lieu de cela, il l'a échoué dans la vallée de Skápadalur à Patreksfjördur, en Islande. Depuis 1981, le Garðar BA 64 s'effondre progressivement.

Nous arrivons à Sauðlauksdalskirkja sous une pluie diluvienne.

Sauðlauksdalskirkja est une église de la vallée de Sauðlauksdalur. L'église a été construite en 1860. Le clocher a été ajouté en 1901-02.

À Sauðlauksdalur, il y avait des maisons de prière et une église paroissiale dès 1512. Les églises catholiques étaient dédiées à Marie la Mère de Dieu et à tous les saints, en particulier le saint évêque Þorlákur.

Sauðlauksdalskirkja était une dépendance de Saurbær sur Rauðasandur mais est devenue un presbytère en 1724. Les dépendances de Sauðlauksdalur sont Bæjarkirkja et Breiðuvíkurkirkja et à partir de 1970 Hagar et Brjánslækur. Le prêtre de Patreksfjarðarkirkja est au service des églises depuis 1964.

 Nous déposons les bagages à la Guesthouse Stekkar 23 de Patreksfjörður où la propriétaire nous attendait. C‘est une délicieuse dame âgée, qui ne loue son logement que durant la saison estivale. C’est un charmant endroit où il fait bon vivre.

 

Vue de ma fenêtre

Nous avons dîné au restaurant Flak, (https://www.facebook.com/flakrestaurant/) qui  n’offre qu’une seule sorte de soupe (poisson), mais dont le lieu est très populaire.

délicieux pain aux céréales et sauce genre rouille en accompagnement de la soupe

La serveuse, parle très bien le français car elle a vécu cinq ans en Belgique.

 

334 Km

Brume – Brouillard - Pluie diluvienne - Vent de folie - Soleil

De 11 à 15°