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Par Skyrgámur le 7 Avril 2022 à 15:04
J10
Départ 8h11
8° Brouillard
Lundi 5 juillet,
L’Islande possède quelque chose d’unique, un trésor immuable, qui provient d’un temps passé, mais pas si lointain que cela et qui montrait la rudesse de la vie il y a encore 80 ans de cela. Les petits musées ruraux avec leurs maisons en tourbes et que l’on croyait digne du 19°, voir du 18° siècle, vu la pauvreté qui régnait en Islande, avec des dizaines de musées qui existent comme Laufas, Glaumbær ou Grenjaðarstaður, qui ont su garder toute la vie du passé et d’autres petits musées comme Þjóðveldisbærinn, Árbæjarsafn, Skógasafn et Ósvör sont des reconstitutions.
Ósvör est un musée que nous déjà eu la chance de visiter en 2009 et 2017. C’est le musée de la pêche situé à Bolungarvik qui été construit pour servir de lieu de tournage pour des films documentaires, il est désormais devenu un musée en plein air. Le musée présente la vie des pêcheurs en Islande jusqu'au début du XX° siècle, avec des reconstitutions de cabanes de pêcheurs en pierre et en tourbe, autrefois utilisées pour abriter des bateaux à rames. Un modèle d'aviron traditionnel (olver) est également exposé. Un séchoir à poissons, où le produit de la pêche était salé pour en assurer la conservation, a été reproduit.
Nous avons aussi été très surpris, que l’accueil soit déjà ouvert à cette heure matinale. Nous avons même pu visiter le musée gratuitement. Nous allons très vite en comprendre la raison : L’arrivée de cars remplis de touristes.
Nous allons le constater à Ísafjörður, car un bateau de croisière pouvant accueillir 930 passagers était amarré au quai.
Nous pensions aussi aller à Skálavík, mais un brouillard à couper au couteau allait nous en dissuader.
Nous faisons demi-tour à l’intersection de la route de Bolafjall.
Seljalandsdalur est une plaine située tout à la fin du fjord d’Álftafjörður. Peu d’informations concernant cette plaine et aucune trace d’une quelconque habitation. Il est possible de faire du ski dans la région, mais aucune remontée mécanique ne s’y trouve, comme la possibilité de faire des randonnées et de passer de ce lieu vers d’autres sites, mais il faudrait aussi d’être un sacré grimpeur.
Le trésor des lieux se nomme Valagil, qui est un ravin, avec une puissante cascade que l’on voit partiellement qui est constitué de couches sur couches de lave ancienne. Une balade bien balisée permet de rejoindre le ravin depuis la route. Certains disent que le ravin porte le nom des faucons (valur signifie faucon en islandais) qui auraient l'habitude d'y nicher. D'autres personnes disent qu'il porte le nom d'une femme appelée Vala qui serait morte dans le ravin (il y a des centaines d'années).
Canyon de Valagil
Le Viking Sky : 930 passagers
Vigur
Vigur, une île en forme de "lance", est la deuxième plus grande île de la baie d'Ísafjörður, à 30 à 40 minutes en bateau d'Ísafjörður, juste au sud du cercle polaire arctique. L'île mesure environ 2 km de long et 400 m à son point le plus large. Vigur est une propriété privée et la même famille y habitait depuis 1884 jusqu'en 2021.
C’est l'un des plus grands sites de nidification de canards eiders en Islande, qui soutient une industrie du duvet. Il y a environ 80.000 macareux pendant l'été et aussi des sites de nidification de Sterne arctique et de Guillemot à miroir.
Cette année, les macareux sont au rendez-vous, même s'ils nous accueillent en tournant le dos
L'île de Vigur abrite un moulin à vent construit en 1840, le seul ancien moulin à vent encore debout en Islande.
Guillemot à miroir
Femelle eider et ses petits
Mâle eider
Quelques-uns de 80 000 macareux de l'île
Nids de macareux
Macareux devant son nid
Oeuf de macareux
Le guide a brisé un oeuf de sterne pour nous montrer le poussin. Il voulait en briser d'autres mais nous avons protesté !!!
Poussin de sterne
Guillemots et chevalier gambette
Chevalier gambette
Le plus visible des oiseaux est la sterne arctique. Elle est très agressive car elle protège son nid et ses petits. Les visiteurs sont constamment attaqués par les sternes, ils reçoivent un bâton à tenir au-dessus de leur tête, car elles attaquent toujours le point le plus élevé. Mais malgré leur tendance à picorer la tête des visiteurs, elles sont les bienvenues pour les fermiers qui vivent sur l'île, car elles protègent également les aires de reproduction de l'Eider à duvet, qui produit les plumes dont on fait les édredons de luxe.
Vestiges d'une bergerie : crèches à foin des moutons
Vues sur Kaldalón
Nous quittons les sternes pour retrouver nos chers macareux beaucoup plus pacifiques. Certains sont en mer, d'autres sur les rochers
Macareux devant son nid
Colonie de macareux
D'autres guillemots
Les sternes sont de retour
Et une nouvelle série de macareux
A gauche, un macareux à deux tête :-)
Le Viktoriuhús, bâtisse à deux étages, construit en 1860, est l'un des plus anciens bâtiments en bois d'Islande et fait partie de la collection de bâtiments historiques de Þjóðminjasafn Íslands.
Le canot à 8 rames ( Vigurbreiður) du XVIII° siècle, le plus ancien bateau marin d'Islande, sert encore à transporter les moutons sur le continent au printemps afin qu’ils ne dérangent pas les eiders
Aujourd'hui, il n'y a qu'une seule ferme située sur Vigur. Au XVIIe siècle, la ferme de Vigur abritait Magnús Jónsson, un homme riche qui collectionnait et commandait des manuscrits. La première référence à Vigur dans le dossier écrit est 1194, mais il se peut qu'elle soit référencée plus tôt sous un nom différent.
Chaque année, environ 3500 nids d'Eiders à duvet se trouvent sur Vigur. Les nids sont tapissés de duvet d'eider qui est ramassé par le fermier une fois les œufs éclos et les poussins libérés. Le duvet d'eider est séché, trié et nettoyé à la main selon des méthodes transmises de génération en génération.
Depuis 2021, les propriétaires de Vigur sont Gísli, Felicity et de leur fils, Þráinn Freyr, qui s'occupent ensemble de l'île toute l'année avec leur oncle Spencer. Gisli est originaire de Reykjavik tandis que Felicity est originaire du Royaume-Uni. Felicity et Gísli ont passé la majeure partie de leur vie à voyager dans les régions polaires ; Felicity sur des skis et Gísli dans des véhicules spécialisés. Vigur est leur passion commune et ils sont déterminés à assurer l'avenir de l'île en tant que trésor national précieux. Il est aussi possible de loger sur l’île soit dans l’une des deux chambres de la guesthouse, soit en faisant du camping. Étant donné qu’il n’y a pas de ferry tous les jours, vous pouvez soit venir en kayak, soit avec votre propre bateau où ils vous prendront au port de Súðavík le premier jour et vous y ramèneront lorsque votre séjour sera terminé.
Nous terminons la journée en dînant au Tjöruhúsið, excellent restaurant de poissons
182 km
Entre 7 et 11°
Brouillard - Soleil
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Par Skyrgámur le 7 Avril 2022 à 15:03
J11
Départ 7h50
10° Brume
Mardi 6 juillet
Aujourd’hui, pour moi, c’est jour de repos.
Mon passager part en excursion à Kvíar dans le Hornstrandir afin d’approcher les renards.
Après l’avoir déposé au port, j’en profite pour faire la lessive puis je vais lire à Ísafjörður au-dessus de Bunárfoss.
Lorsque je viens chercher mon acolyte, le fameux bateau battant pavillon des Bermudes et loué par des Russes est amarré au port. Il suit le même parcours que nous. Nous l’avons déjà vu à Patreksfjörður, Þingeyri, Vigur et nous le verrons encore par la suite.
Excursion à Kvíar
Texte de S. "Une nouvelle journée commence et surtout une nouvelle aventure pour moi et cela grâce à la compagnie Borea Adventures, qui me fera découvrir la région de Kvíar. Elle commence dans le centre d’Ísafjörður, où je fais connaissance avec le personnel de l’agence ainsi que mon guide, qui se prénomme Bird (mais je suppose que cela doit être son surnom) et une fois de plus, j’ai de la chance, car c’est une charmante Allemande, qui vit en Islande depuis quelques années et qui parle assez bien le français.
Le départ du ferry commence avec 20 minutes de retard et il fera escale dans de nombreux petits lieux abandonnés, où seul existe un refuge et parfois même rien du tout. Il fera des arrêts à Slétta, Hesteyri et d’autres lieux dont je n’ai trouvé aucune trace sur les cartes avant d’arriver à Kvíar, qui est un site agricole utilisé depuis le XIV° siècle et situé dans le Hornstrandir.
Le débarquement et l’embarquement sont pittoresques, car ils se font à l’aide d’un zodiac et cela prend du temps, car il faut aussi s’occuper de tout le matériel dont ont besoin les différents sites, mais aussi reprendre les déchets.
Une superbe expérience, que j’ai aimée et surtout quel bel endroit avec une nature sauvage qui est retournée à l’état sauvage, car il n’y plus aucune exploitation des lieux. Par contre, énorme différence avec la météo d’Ísafjörður (latitude 66°04′29″ Nord), car bruine, brouillard, nuages bas et un peu de vent dans ce coin, mais c’est normal vue la latitude où je me trouvais (66° 17' 16.2" Nord).
Kvíar restera quelque chose d’unique dans la région, car c’est un lieu isolé, pas facile d’accès car seule la marche ou la venue en bateau permet de rejoindre cet endroit, dont l’existence commença en 1921 lorsque Jón Jakobsson et sa famille entreprirent de construire leur ferme ; les travaux allaient durer deux ans. La ferme fut abandonnée en 1948 lorsque les derniers habitants quittèrent les lieux et elle fut abandonnée jusqu’en 2012 lorsque Borea Adventures l’a rénovée. Ils avaient emmené avec eux des moutons, deux chevaux et des vaches pour la ferme. Le mari jouait aussi le rôle de facteur et traversait le Hornstrandir pour y apporter le courrier à la ferme de Horn et cela lui prenait souvent une bonne journée pour faire l’aller-retour.
Bird (la guide) allait nous faire découvrir une nature intacte car suite au départ des derniers habitants, ceux-ci amenèrent avec eux leur bétail ce qui fit que la nature a pu reprendre ses droits sans aucune intervention humaine ou animale.
Dès lors une luxuriante floraison a pu commencer et nous offrir une telle diversité de couleurs et de variété.
Je vois au loin une superbe cascade située sur la rivière Kotará et surprise nous allons faire la randonnée jusqu’aux environs de celle-ci. Nous sommes 4 personnes, dont deux dames et Bird pour faire cette balade. Il subsiste encore pas mal de neige et de glace par endroits, mais il est vrai qu’il ne fait pas très chaud ce jour.
Achevée en 1923 par Jón Jakobsson et sa famille, il a fallu deux ans pour construire la maison en béton de trois étages. La maison, située à Kvíar, se situe entre Veyðileysufjörður et Lónafjörður, au fond de Jökulfirðir, et n'est accessible que par bateau ou à pied. Lorsque vous arrivez à la maison et que vous voyez la terre et tout ce qu'ils ont accompli, vous commencez à vous demander comment ils ont pu y arriver. Tous les matériaux lourds, du béton et du sable au bois et aux outils, ont dû être transportés par bateau depuis la ville voisine de Bolungarvík. Sans électricité (ni les outils électriques d'aujourd'hui), tout devait être fait à la main. Jón Jakobsson et sa famille ne voyaient pas cela comme un obstacle, mais plutôt comme une partie de leur vie quotidienne, car ils s'adaptaient à leur environnement. Les détails exacts de la façon dont ils ont construit la maison sont quelque peu perdus, car les membres de la famille qui ont construit et expérimenté le processus sont tous décédés. Cependant, il y a encore deux membres du ménage qui ont vécu là-bas en tant qu'enfants qui ont eu la gentillesse de partager leurs expériences avec nous.
Les travaux ont commencé en 1921. En utilisant le terrain, les membres de la famille ont trouvé les ressources dont ils avaient besoin pour construire leur nouvelle maison. En haut de la montagne près de Kvíar, ils ont trouvé des roches cassantes très plates, à briser en petits morceaux pour créer du béton. Pour le bois dont ils avaient besoin, la famille voyageait en bateau ou à cheval de l'autre côté du Hornstrandir et rapportait du bois flotté qui venait de Sibérie. Le bois flotté précieux et solide était à la fois utilisé pour la construction de leur maison et de leurs bateaux. La famille a installé un magasin de construction de bateaux près de la plage, leur savoir-faire artisanal était bien connu car de nombreux habitants du Hornstrandir sont venus à Kvíar pour leurs bateaux.
Une fois leur grande maison en béton achevée en 1923, Jón Jakobsson et sa famille ont emménagé. Connectée à l'ancienne ferme, située du côté nord de la maison, et pouvant accueillir jusqu'à 20 habitants, la ferme a commencé à prospérer. Leur compétence et leur ingéniosité ont continué à se manifester à Kvíar. La rivière était canalisée de la vallée jusqu'à la maison et un seul robinet à l'intérieur, permettait l'eau courante. Ils ont également élevé trois moulins à vent devant la maison pour recharger les batteries et écouter la radio. Il est étonnant de voir la terre et de penser qu’à l'époque, quelqu'un prenne la décision de construire une maison en béton dans un tel endroit, mais qui a dit que le travail acharné ne payait pas ?
L'inquiétude grandissait à Hornstrandir lorsque les résidents restants se sont réunis pour discuter de la situation actuelle. Hornstrandir n'a jamais été considéré comme un endroit facile à vivre et les habitants de la région savaient et acceptaient ce fait comme faisant partie de leur vie. Malheureusement, au fil du temps, les difficultés liées à la vie à Hornstrandir ont commencé à faire des ravages chez les résidents. Lorsque seuls les médecins de la région sont partis, il n'a pas fallu longtemps pour que les résidents restants emboîtent le pas. Après le départ des jeunes femmes, il ne restait plus grand-chose pour les jeunes hommes de Hornstrandir. Bientôt, tout le monde fit ses valises, suivant le médecin et les jeunes femmes. En 1948, la famille a emballé ses affaires, quittant Kvíar et s'installant dans les villes d'Ísafjörður et des environs, laissant derrière elle la vie belle mais incroyablement difficile dans l'éloignement du Hornstrandir.
La maison était isolée, abandonnée pendant 64 ans jusqu'à l'été 2012, lorsque Borea Adventures, a conclu un accord avec la famille de Kvíar. Considérant la maison comme une cabane de montagne potentielle dans la région isolée de Hornstrandir, ils ont commencé leurs efforts pour réparer l'ancienne ferme. Passer des heures, des jours et des semaines interminables à Kvíar. Travailler sur place ne serait pas facile, mais les récompenses seraient formidables. Un plan a été mis en place pour réparer la maison en décomposition, tout en conservant la beauté brute qu'elle contemple au sommet de son poste sur la colline surplombant la mer.
Après des années, après des décennies de conditions météorologiques extrêmes dans l'Arctique, la maison, sans surprise, a tenu bon. Jón Jakobsson et sa famille savaient à quoi ressembleraient les éléments lorsqu'ils ont repéré l'emplacement de leur ferme, la construisant pour durer. Avec les portes laissées ouvertes, les fenêtres et les panneaux endommagés et un toit qui fuit, exposant l'intérieur à la pluie et à la neige en hiver, beaucoup de choses devaient être réparées si des invités devaient séjourner à Kvíar.
Après seulement un été de dur labeur, Borea pu commencer à utiliser la maison pour la saison hiver/printemps 2013. Commençant leurs efforts à l'été 2012, ils ont rendu la maison chaude et sèche, en réparant les fenêtres, les portes et le toit. Ils ont également renforcé le confort en ajoutant un fourneau, des lits superposés et une toute nouvelle latrine (avec l'aide du groupe SEEDS pour la construction). La maison de Kvíar offre l'opportunité d'emmener les clients dans plus d'aventures et de voyages dans la région. Des escales et repas lors des sorties en voilier et randonnées à la journée, aux séjours plus longs lors de sorties de ski et de randonnée de plusieurs jours. Kvíar n'est pas tout à fait luxueux, mais le bel emplacement et la maison confortable en font une visite incroyable et un séjour encore meilleur.
Nous quittons la rivière Kotará et sa très belle cascade.
En cheminant pour revenir vers la maison à travers la luxuriante nature, nous pouvons admirer de jolies plantes : des bouleaux nains, des marécages, de la mousse et quelques petites mares...
Bouleaux nains (Betula nana)
Camarines (Empetrum nigrum) et bouleau nain
saule arctique (Salix phylicifolia)
Silène acaule (Silene acaulis)
Grassette commune (Pinguicula vulgaris)
Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata)
Bartsie (Bartsia alpina)
Lichens
Marais
Azalées alpines (Loiseleuria procumbes)
Dryades à huit pétales (Dryas octopetala)
Angélique (Angelica archangelica)
La météo ne change pas du tout, car il fait toujours gris, brumeux et frais, mais la seule question qui taraude Bird est de savoir si nous allons voir au minimum un renard, alors qu’ils étaient plusieurs à tourner autour de la maison au matin.
La journée se termine à Kvíar et la surprise est là, car nous allons pouvoir observer, furtivement, un renardeau, qui nous regarde puis s’enfuit vers les abris situés au loin. Il nous regarde une dernière fois et disparaît derrière les rochers. Ce fut un moment magique, mais aussi rempli de tristesse, car nous aurions aimé en voir plusieurs et plus longtemps, mais le voir en liberté est déjà un bonheur pour moi.
Nous rejoignons la maison, où Bird nous prépare un délicieux repas avant de quitter les lieux où j’ai pu discuter avec la famille des descendants de la ferme, qui vont passer quelques jours dans leur maison de campagne, mais qui sert aussi de guesthouse.
Je n’oublierais jamais cette expérience dans une région lointaine et désolée, mais j’imagine aussi la rudesse de la vie que les fermiers ont vécue sur place.
J’admire aussi les deux dames de la famille, qui n’ont pas froid aux yeux et ailleurs pour se baigner en pleine mer avec une température frôlant les 5-6°c. Elles ont beaucoup de courages et surtout de plaisirs.
Adieu Kvíar et sa superbe nature
Épilobes arctiques (Epilobium latifolium), Pissenlits (Taraxacum), populages es marais (Caltha palustris)
104 km
Entre 7 et 10°
Brume - Brouillard
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Par Skyrgámur le 7 Avril 2022 à 15:02
J12
Départ à 7h52
23° Grand soleil
Mercredi 7 juillet
Une nouvelle journée pour nous, mais quelle journée, surtout pour mon passager. Cela commence dans la capitale des fjords de l’ouest, Ísafjörður.
Vue sur Ísafjörður- Góustaðir
Sur les hauteurs où est située la station de ski.
Vues sur la vallée de Tungudalur où S. photographie depuis un petit parking à la sortie du tunnel, où nous pouvons aussi admirer une belle cascade sur la rivière Tunguá.
Séchoirs à poissons sur la route d’Hnifsdalur vers Ísafjörður,
Rivière Buná, qui va nous offrir la sublime cascade de Bunárfoss.
Bébé sterne sur le parking du magasin Bónus. Ni une, ni deux, S. sort de la voiture, car sa vie est en danger, aucun parent n’est là pour le remettre bien à l’abri dans l’herbe. Il ouvre grand les bras, et fait des mouvements d'épouvantail, ce qui effraie l’oisillon qui trouve refuge dans les herbes. Une dame le félicite depuis son véhicule, car le risque de voir l’oisillon se faire écraser est énorme.
Nous retournons à Suðavík et allons nous garer le long de la rivière Eyjardalsá, qui coupe le village en deux.
S. continue alors à pied, vers la petite carrière où est située la très belle cascade.
Il revient sur ses pas et prend un sentier pour agriculteur sur la droite et passe au-dessus du grillage, via un petit ponton en bois et longe la rivière.
Pipit Farlouse
Ancienne petite centrale hydraulique
La vue sur la plaine est superbe.
Petit port et village de Suðavík
Álftafjörður
La montagne de Dvergasteinsfjall culmine à 680 m
Linaigrettes
L’Eyjardalsá zigzague entre les plantes, les lupins, les arbustes et les sapins
Elle offre aussi un havre de paix avec son aire de pique-nique où je lis en attendant mon passager.
Un bonheur rare et précieux par ce merveilleux temps ensoleillé.
Centre du renard arctique
En route pour une nouvelle aventure pour mon passager. C’est son troisième circuit en bateau et ce vers Hesteyri.
« Nous empruntons à nouveau le fameux fjord d'Ísafjarðardjúp, qui est le principal fjord des lieux.
Vues sur Ísafjörður
Ísafjarðardjúp
Vues sur Hnífsdalur
Nous longeons sur la partie gauche l’ancienne route d’Óshlíð qui reliait Ísafjörður à Bolungarvík
Ísafjarðardjúp
A droite le Snæfjallaströnd
La météo est tout simplement exceptionnelle.
Migandi, cascade située sur le Snæfjallaströnd
Histoire du Snæfjallaströnd
La communauté sur la côte intérieure est restée forte à cette époque, bien que le nombre de fermes ait diminué. Grâce à l'amélioration des transports et à l'aménagement du territoire, une tentative a été faite pour empêcher la zone de devenir déserte, comme cela s'était produit avec Grunnavík à l'automne 1962. Les développements n'ont pas pu être arrêtés, cependant, et le dernier agriculteur a disparu de la côte à l'automne de 1995. Depuis lors, il n'y a eu du monde qu'en été, comme à Grunnavík et Höfdaströnd, sans compter les observateurs météorologiques et les gardiens de phare de l'île d'Ædey.
Dans l'exposition de 2006, l'histoire est racontée sur la façon dont la communauté de cette région a pris fin, les réalisations des gens et leurs croyances. Dans l'histoire, Hornstrendingabók Thórleifur Bjarnason dit que dans un cadre aussi dramatique, les confrontations avec des esprits morts et des fantômes et la magie blanche contre eux étaient une tentative de la part de personnes vivant dans un endroit si reculé de montrer leur force, et avec cela ils sont venus rattraper la partie la plus importante des histoires et des aventures locales. Thórleifur ajoute que dans les victoires sur les forces du mal par les gens de connaissance, les gens ont trouvé de la force et un sentiment d'accomplissement.
Lors du spectacle, on peut également entendre des histoires de fantômes et des histoires de personnes cachées de la région, qui sont nombreuses. En prenant la route de Kaldalón jusqu'à la côte de Snæfjallaströnd, en passant par Grunnavík et Höfdaströnd et en revenant sur la lande de Dalsheidi jusqu'à la vallée d'Unadsdalur, il devient clair que cette région est l'histoire de grands changements et de confrontations qui nécessitent un second regard. Une grande partie du matériel ici est basée sur le manuscrit non publié d'Engilbert Ingvarsson Híbýli og húsbændur á Snæfjallaströnd 1930-1935 (Maisons et gens sur la côte de Snæfjallaströnd 1930-1935), ainsi que Gudrún Ása Grímsdóttirkings's Books Grunnvíkí et Ystu strandir nordan djúps (La côte ultrapériphérique au nord de la baie d'Ísafjardardjúp).
Nous longeons le versant est du fjord Ísafjarðardjúp et le Snæfjallaströnd a toujours été très actif concernant les fermes, mais les temps furent très durs pour les gens, qui y vivaient sur place. C’est en 1703 que la présence de huit fermes habitées sur la côte de Snæfjallaströnd, avec 147 habitants, dont cinq n'étaient pas en âge de travailler était mentionné pour la première fois. Il y avait 21 fermes habitées en 1930 dans la paroisse de Snæfjallahreppur avec environ 150 habitants. Les principaux lieux où la présence humaine furent avérés se nomment : Lónseyri, Bæir, Dalbær, Lyngholt, Ísafold, Unaðsdalur, Tyrðilmýri, Æðey, Hlíðarhús, Skarð, Sandeyri, Bjarnabær, Berjadalsá, Snæfjöll & Gulhúsá. Il est demandé de voir les photos pour avoir de plus amples informations sur le lieu et le lien ci-dessous donne encore plus d’informations et on peut aussi trouver de nombreuses anciennes photos.
Carte des fermes du Snæfjallaströnd
Bjarnanúpur
Súrnadalur
Dans les paroisses de Snæfjallahreppur et Grunnavíkurhreppur dans le Vestfirdir (fjords de l'ouest) en Islande, il y a eu beaucoup de changements au cours des cent dernières années. Au début du 20e siècle, il y avait un peuplement dynamique dans la région, avec un nombre important d'habitants, par rapport à l'ensemble du pays. Ces chiffres n'avaient cessé d'augmenter au cours des siècles. En 1703, il y avait huit fermes habitées sur la côte de Snæfjallaströnd, avec 147 habitants, dont cinq n'étaient pas en âge de travailler. En 1801, le nombre de fermes était le même, mais le nombre de colons était tombé à 130. Dans la plupart des cas, il y avait deux ou trois fermes sur chaque parcelle de terre, et sur une, Unadsdalur, il y en avait quatre, de sorte que le nombre de fermes était en fait 20.
La population de Snæfjallaströnd a augmenté rapidement à partir de ce moment-là, et en 1900, il y avait plus de 300 personnes là-bas, lorsque la pêche en barque était à son apogée. En 1910, cependant, la population était tombée à 223, et en 1930, il y avait 21 fermes habitées dans la paroisse de Snæfjallahreppur avec environ 150 habitants. Au cours de ces années et tout au long des années 1930, la population a fortement diminué, les familles s'éloignant, en particulier de la partie extérieure de la côte. D'anciennes parcelles de terrain qui avaient été considérées comme précieuses sont ensuite devenues inhabitées pour la première fois, et dans l'exposition sur l'histoire de la colonisation à Dalbær, l'accent est mis sur l'examen des conditions vers 1930 et dans les années qui ont suivi, lorsqu'un bouleversement drastique a eu lieu et le caractère de la côte a été modifiée.
Vers 1900, sur la partie extérieure de la côte à Sandeyri et Snæfjalllastadur, se trouvait une communauté assez importante de pêcheurs qui vivaient entièrement de la mer, sans droit d'utiliser les terres agricoles. À son apogée, il y avait quatorze familles dans de petites huttes sur un petit lopin de terre, mais avec de riches zones de pêche juste au large. Kristján Jónsson de Gardsstadir a écrit en détail sur les habitants et les capitaines de bateaux en 1901, dans la septième édition du journal historique Ársrit Sögufélags Ísfirdinga.
Staðarkirkja et Grunnavík
À Grunnavík, la pêche se renforçait également à cette époque, et ce jusque dans les années 1950.
Þorvaldur Þoroddsen dit dans son livre de voyage Ferðabók juste avant 1900 qu'il y avait une communauté de huttes juste au bord de la mer à Grunnavík. Environ 80 personnes y auraient vécu. Jóhann Hjaltason a écrit en 1949 qu'il y avait là-bas une communauté attrayante, avec les fermes proches les unes des autres. La communauté s'appelait Í víkinni, avec environ 70 personnes. Il est clair que se furent les débuts d'une ville, qui a pratiquement disparu sans laisser de trace en un peu plus d'une décennie.
Jökulfirðir
Notre but est atteint après un voyage de +/- 70 minutes en bateau depuis Ísafjörður avec l’arrivée à Hesteyri, qui est situé dans le fjord d’Hesteyrarfjörður.
Nous prenons le zodiac pour rejoindre le ponton et commence alors l’aventure.
Ce qui nous impressionne en arrivant est ce petit hameau d’une dizaine de maisons, dont une école et celle du médecin, qui fut aussi l’hôpital et qui maintenant sert d’hébergement et de café. C’est en 1881, que fut accordé un poste commercial et allait compter jusqu’à 80 habitants dans sa période la plus prospère. C’est suite à la fermeture de la fabrique de transformation du hareng à Stekkeyri dans les années 40 que les gens commencèrent à chercher des moyens de subsistance ailleurs jusqu'à ce que le hameau soit totalement abandonné en 1952. Le site est maintenant utilisé comme maisons d’été durant la belle saison. Notre guide nous fait découvrir les lieux et nous donne beaucoup d’informations sur la vie des anciens.
Lien vers l’histoire de la maison du Docteur : https://hesteyri.net/about-us/
Álftareyri
Svínadalsá
Fornasel
Angéliques
L'Hesteyrará est une jolie rivière qui sillonne la plaine et provient des hauteurs, dont la traversée par le passé fut souvent un obstacle à la circulation pour ceux qui se dirigeaient vers le nord et en particulier vers les baies comme Kjaransvík, Hlöðuvík, Hornvík... Ce n’est seulement qu’à l'été 2004 que la rivière a été pontée, ce qui facilita les traversées. Un petit sentier permet de longer l’Hesteyrará, de rejoindre l’autre versant du fjord et quelques belles chutes situées sur son chemin.
Goûter dans la maison du Docteur
Concert islandais
A gauche, la maison du Docteur
C’est en 1894 que l’histoire de Stekkeyri commença et ce avec l’arrivée d’un grand bateau à vapeur, qui alla jeter l’ancre à 2 km d’Hesteyri.
1ère rivière sur le chemin de Stekkeyri
2è rivière sur le chemin de Stekkeyri
3è rivière sur le chemin de Stekkeyri
La balade depuis Hesteyri est facile, il faut d’abord passer les différents pontons, qui séparent la rive Ouest d’Hesteyrará où sont situées les différentes maisons et la rive Est où sont situées les ruines de l’ancienne usine. Puis, il faut suivre un petit sentier, qui longe le fjord, mais il faut faire attention, car de petits trous assez traitres sont parsemés le long de celui-ci avant d’arriver devant un superbe spectacle : les ruines de l’ancienne usine.
Explication trouvée sur le blog de J. : "En voyant le trou au sommet de la cheminée, J. remarqua qu'il semblait qu'un boulet de canon l'avait traversé. Une nuit au lodge, un ami islandais de la famille de Birna nous a raconté l'histoire de son père qui était dans la marine islandaise et stationné sur un navire côtier. La marine britannique leur avait donné de vieux obus non incendiaires pour les utiliser lors de tirs d'entraînement. Leur bateau est entré dans Hesteyrarfjörður et, pour rire, ils ont pointé leur arme sur la cheminée de la station baleinière, sans s'attendre à ce qu'ils la touchent. Frappez-le, ils l'ont fait et le trou est un rappel constant des prouesses de la marine islandaise ! »
Les nervures en bois faisaient autrefois partie de la zone du quai
Les anciennes chaudières
Je prends mon temps, je fais le tour et j’imagine le travail ardu et la vie assez pénible des lieux. Ce fut d’abord la station baleinière Hekla construite en 1894 par la société norvégienne Brodrene Bull. L'usine fut ensuite modifiée pour accueillir la transformation du hareng, qui fut exploitée jusqu’en 1940 lorsque la pêche au hareng pris fin brutalement, ce qui signifia aussi la fin de l’exploitation de ce lieu.
Il est temps de repartir, nous retournons vers le ponton d'embarquement
Nous voguons dans le fjord Jökulfirðir et allons effectuer un court arrêt dans la baie de Grunnavík où plusieurs fermes et une église allèrent s’installer durablement.
Grunnavík est une petite crique à l'embouchure extérieure du fjord de Jökulfjörður (Jökulfirðir). Il y a une guesthouse d'été et un service touristique à Sútarabúðir. Grunnavík était autrefois densément peuplé, mais les derniers habitants sont partis en 1962, lorsque la colonie de Jökulfjörður a finalement cessé.
De gauche à droite : Sætún I, Skrápsholt, Staður & Staðarkirkja
Maríuhorn, qui culmine à 350 mètres, domine Grunnavík. Il y a une église, Staðarkirkja í Grunnavík auquel s'ajoutent les fermes de Naust, Nes, Oddsflöt puis Faxastaðir dans la vallée. Elles sont toutes désertes.
Staðarkirkja í Grunnavík est une propriété de l'église d'antan. Elle est mentionnée depuis 1200.
Elle est dédiée à la Vierge Marie.
Cette église a été construite en 1891
Au Musée national, il y a une image de Marie de Grunnavík qui date du 15ème siècle. Dans le livre Vilkinsmáldagi, il est dit que l'église de Grunnavík possédait du fourrage pour un agneau dans chaque ferme, et deux là où il y avait deux fermes sur le même terrain. Les fermiers devaient ramener un agneau à la maison en hiver et le rapporter à l'église l'été suivant. Ce devoir a été exigé pendant longtemps, et il en est fait mention dans les sermons de l'évêque Brynjólfur Sveinsson en 1643 et de l'évêque Jón Vídalín en 1700.
Il y avait 24 personnes vivant à Staður en 1703 et 13 en 1801. Dans le Jardabók sont mentionnées deux fermes abandonnées sur les terres de Staður : Midhús et Skálatún. Au début du XVIIIe siècle, il ne restait que des ruines et des champs, et il est clair que personne n'y avait vécu dont personne ne se souvienne à l'époque. Un certain nombre de clercs renommés étaient basés à Staður, comme Pantaleon Ólafsson au 16ème siècle, pour qui Pontagil et Pontapartur, lieux locaux, sont nommés. Kjartan Kjartansson a succédé à Pétur Maack, qui a coulé avec un bateau en provenance d'Ísafjördur à l'automne 1892. Kjartan a construit des habitations à Sætún et a été considéré comme le modèle de Jón Prímus dans le roman de Halldór Laxness : Kristnihald undir Jökli (Úa ou Chrétiens du glacier)
Jónmundur Halldórsson a succédé à Kjartan en 1918 et a été pasteur à Staður jusqu'en 1954, date à laquelle il a abandonné son poste en raison de sa vieillesse, devenant ainsi le dernier pasteur de Grunnavík. Le pasteur Jónmundur était un homme d'humeur égale. Il a écrit un journal qui décrit assez bien comment sa vie et son travail à Grunnavik n'étaient pas une sinécure. Voici un fragment de son journal, un jour d'automne 1930.
"4 octobre. Temps horrible pendant la nuit et le matin. Éclaircie vers midi. Amarré vingt chevaux à Nes. Découpé et salé six carcasses de bélier. Fait un sol de grange pour María à Faxastaðir. Installé des tuyaux métalliques et une machine dans la cave. J'ai fait deux couvercles. J'ai fait deux voyages à Sætún. ... Un blizzard se dirigeait vers l'est... Vagn de Furufjörður est allé à l'ouest pour prendre un bateau pour les animaux, donc ça ne sert à rien d'aller au nord demain. J'ai besoin de m’y rendre pour aider le vieux Valdi."Le pasteur Jónmundur a officié aux funérailles des hommes décédés à la recherche de Sumarlidi Brandsson, un facteur qui a disparu d'une falaise près de Vébjarnarnúur juste avant Noël 1920. Sumarlidi était parti de Staður à Grunnavík près de la lande de Snæfjallaheiði par un temps maussade. Alors que le pasteur Jónmundur présidait le service, sa maison a brûlé. Après l'incendie, le site de la ferme a été déplacé et une nouvelle maison a été construite à Staður en 1921-22. La lande de Stadarheiði se trouve sous les pentes de la montagne Seljafjall, le long du sentier appelé Tídagötur jusqu'à la côte de Höfdaströnd. Un autre sentier se trouve au nord sur la lande de Kollsárheiði, où vous arrivez à la ferme de Kollsá.
De gauche à droite Sætún II, Kerlingarstaðir / Oddsflöt & Sútarabúdir
Kerlingarstaðir / OddsflötKerlingarstaðir est mentionné pour la première fois dans le livre Gíslamáldagi vers 1570 ; le terrain appartenait à l'époque à l'église Staðarkirkja, et ce pendant longtemps après cela. Il y avait quatorze personnes vivant à Kerlingarstaðir en 1703, et onze en 1801, dans deux fermes. La colonie a reçu le nom d'Oddsflöt à la fin du 19ème siècle.
Gudfinna Ingibjörg Gudjónsdóttir, qui a grandi là-bas, a déclaré qu'à Hladsteinn, un gros rocher au-dessus et devant la maison d'Oddsflöt, des personnes cachées avaient été vues. À Oddsflöt se trouvait la dernière maison en tourbe de la paroisse de Grunnavíkurhreppur où vivaient les gens. Gudmundur Pálsson de Höfdi et Elísa G. Einarsdóttir de Dynjanda figuraient parmi les derniers résidents d'Oddsflöt. Ils ont déménagé à Ísafjördur en 1942 après s'être vu refuser l'autorisation de construire une nouvelle maison au bord de la mer à Grunnavík.Jóhann Jakob Jóhannsson de Faxastadir a ensuite vécu à Oddsflöt pendant cinq ans et y a été le dernier résident. Ragúel Hagalínsson a alors acheté le terrain, aplani l'ancien tertre de Kerlingarstaðir et a utilisé le bois de la ferme pour la grange de Sætún. Ragúel faisait partie du dernier groupe de personnes à quitter Grunnavík en novembre 1962. La maison de Ragúel a explosé dans une tempête de neige en 1973.
Au bas de Grunnavík se trouve Staðardalur, une vallée herbeuse et courte qui se situe entre deux montagnes, Geirsfjall et Seljafjall. La vallée est entourée de parois rocheuses hautes de 700 mètres des deux côtés. À Staðardalsdrögur se trouve Grænavatn. (Source Wikipedia) Il y a aussi des explications sous les photos, qui proviennent de ce lien : https://www.snjafjallasetur.is/byli/english.html
Sútarabúðir
Sútarabúðir, qui autrefois s'appelait aussi Svörtubðir ou Búðir, est dans le livre Vilkinsmáldagi de 1397 considéré comme la propriété de l'église Staðarkirkja. En 1703 Sútarabúir a été loué à Kerlingarstaðir, et l’a été pendant longtemps après cela. Sur le Jardabók, il est indiqué que d'anciennes ruines pourraient y être trouvées ; on dit que juste avant 1700, une ferme avait été construite sur ces ruines, qui avaient été considérées comme un quart des terres de Kerlingarstaðir. Quatre personnes ont été répertoriées comme vivant à Sútarabúðir en 1703 et 1801.
Fridbjörn Helgason a acheté Sútarabúðir en 1914 et y a vécu jusqu'en 1946 avec sa seconde épouse, Sólveig Pálsdóttir de Höfdi. Fridbjörn était l'un des directeurs de la construction de routes à Grunnavík dans les années 1930. Jakob Hagalínsson et Sigríður Tómasdóttir ont acheté Sútarabúðir en 1947. Jakob avait un petit bateau avec son frère, Ragúel de Sætún. Jakob et Sigríður ont vécu à Sútarabúðir jusqu'en 1962, lorsque la colonie de Grunnavík a été abandonnée.Sætún
Lors du recensement de 1816, six personnes étaient enregistrées comme vivant à Sætún, qui était une nouvelle ferme à l'époque. Sætún a été pendant un certain temps une location de Stadur, mais le pasteur Kjartan Kjartansson, qui a construit la première maison en béton dans la région de Grunnavík en 1906, a cherché à vendre la parcelle de terrain de Sætún un an plus tard. Le billet à ordre sur la maison tombait sur les gens qui l'avaient souscrite ; l'affaire s'est terminée lorsque le magasin d'Ísafjörður qui avait vendu le matériel de la maison a envoyé des hommes à Grunnavík pour arracher les planches de la maison qui n'avaient pas été payées. Il y avait une école dans la maison pendant qu'il était là, la maison a reçu le nom de Steinhúsið. Hallgrímur Jónsson y a déménagé avec sa famille depuis Dynjandi en 1952. Hagalín jakobsson, qui avait vécu quelque temps à Steinhúsið, a construit une maison en bois au nord nommée Sætún II, ou Efra-Sætún. Hallgrímur a acheté une jeep et construit un garage à Sætún, même si la route n'était pas très longue, et il était clair qu'elle ne s'allongerait pas beaucoup. Il a également essayé la transformation du poisson et acheté du poisson aux bateaux opérant à partir de Grunnavík, mais les développements ont joué contre lui. Hallgrímur et sa famille faisaient partie des derniers habitants de Grunnavík et ont déménagé à Ísafjörður en novembre 1962.
Nes
Au début du XVIII° siècle, il y avait autrefois une maison de prières à Nes. En 1703, douze personnes s'installèrent à Nes. Le propriétaire était alors Sæmundur Magnússon de Hóll à Bolungarvík. Il possédait également Reykjarfjörður sur la côte de Strandir. En 1801, ils étaient quatorze à Nes, répartis sur trois fermes. Il y avait pour la plupart deux fermes, et on parlait de Naust ou Ytra-Nes d'une part, et d'Innra-Nes d'autre part. Les derniers habitants de Naust étaient les enfants d'Elías Halldórsson et d'Engilrád Jónsdóttir ; ils sont partis en 1954. En même temps qu'ils étaient là, Kristján Jónsson et sa famille étaient à Innra-Nes. Il y fit construire en 1910 une belle ferme avec un toit en trois pointes et une charpente en bois. Kristján était un excellent pêcheur et possédait deux grandes chaloupes avec sa mère, Jónina Thóra Jónsdóttir de Sútarabúðir. Il a été le premier à Grunnavík à mettre un moteur sur son bateau, peu après le début du 20e siècle. La famille de Kristján a vécu à Nes jusque dans les années 1940. Les derniers habitants de Nes étaient Grímur Finnbogason et sa sœur Gudrún, qui ont déménagé de la côte de Höfdaströnd et ont vécu à Nes jusqu'en 1962 lorsque les derniers habitants ont abandonné Grunnavík. Au-dessus de Nes se trouve la route de la lande de Snæfjallaheidi.Pendant que S. traque les renards, je passe la journée à Ísafjörður, principalement à mon endroit favori.
Les paravalanches
Pollur
Au-dessus de la Buná
Ciel bleu
Température estivale
Pour inciter les automobilistes à la prudence et limiter les risques d'excès de vitesse et d'accidents, la ville d'Ísafjörður, a inauguré un passage piéton d'un nouveau genre.
Un artiste de rue a peint sur le bitume de l'une des rues de la ville un passage piéton en trompe-l'œil, en 3 dimensions, donnant l'impression que des blocs de béton flottent au-dessus du sol.
L'objectif de cette expérience est d'obliger les conducteurs à ralentir en leur donnant l'impression, grâce à cette illusion d'optique, qu'ils vont venir s'encastrer dans les éléments du passage piéton.
117 km
Entre 11 et 23°
Brume-Soleil
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Par Skyrgámur le 7 Avril 2022 à 15:01
J13
Départ à 8h44
11° Vent, gris
Jeudi 8 juillet
Une nouvelle journée s’ouvre à nous. Et quelle journée que S. va vivre à l’occasion de son anniversaire, car les surprises vont être nombreuses. L’un de ses rêves a été réalisé car il va faire la balade de +/- 6 km entre Hnífsdalur & Bolungarvík sur l’ancienne route de Óshlíð, qu’il avait empruntée lors d’une visite guidée en 2001.
Cette route, qui se trouve entre les falaises de l’Óshyrna et la mer est considérée comme étant l'une des routes les plus dangereuses d'Islande en raison des fréquentes avalanches, chutes de pierres, érosions des flancs et affaissements.
La route comporte quatre abris d'urgence le long de son parcours dont les premiers furent construits au début des années 1980.
Elle était aussi la seule route, qui reliait la capitale des fjords, Ísafjörður à Bolungarvík, car les gens n’avaient que le bateau pour rejoindre les deux cités avant la construction de celle-ci en 1950.
Voici l’histoire de cette route :
Cette description est empruntée à l'Administration des routes.
« La voie entre Bolungarvík et Ísafjörður a été ouverte en 1950 avec une route creusée dans les pentes d'Óshlíð. Bien qu'il s'agisse d'une grande réussite à l'époque, elle ne serait guère considérée comme une « route » aujourd'hui. La route a été progressivement rénovée et finalement revêtue d'asphalte entre 1982 et 1989. Deux abris en béton ont également été construits durant cette période.
Peu de temps après, deux autres abris ont été construits ainsi que des fortifications pour empêcher les chutes de pierres et la route a été éclairée.
Tunnel de Hvanngjá
La route d'Óshlíð a toujours eu la réputation d'être l'une des plus dangereuses d'Islande. La route actuelle est incomparable avec la route d'origine. Avec l'augmentation du trafic et la demande plus forte de transports de qualité et sûrs, cette route n'est pas considérée comme suffisante en tant que seule route terrestre menant et partant de Bolungarvík.
Suite aux problèmes et le fait que l’entretien et les rénovations coutaient trop cher, il fut décidé de construire un tunnel afin de remplacer l'une des voies les plus dangereuses et d'améliorer ainsi la sécurité routière. D'autres objectifs incluent l'amélioration des liaisons routières et la réduction des temps de trajet, de sorte que la distance entre Ísafjordur et Bolungarvík sera similaire à celle entre les quartiers d'une ville. Le tunnel, nommé Bolungarvíkurgöng est long de 5,426 km, il a été ouvert à la circulation le 15 juillet 2010 et l’ancienne route laissée aux piétons, cyclistes et cavaliers. »
Récit de S.
« La route d’Óshlíð est l’une des plus belle pour moi, car outre le fait, qu’elle peut faire peur à certains, moi, je l’adore. Il suffit de faire attention où l’on marche. Le ton est donné dès le départ avec l’affaissement de la route et qui ne laisse qu’un petit sentier.Sur la croix : Le Bon Dieu a protégé les passants
Bergeronnette grise
On peut voir des lupins partout sur les deux côtés de la route, ils ont pris possession de celle-ci et il n’est plus possible de voir le marquage à certains endroits.
Outre une route défoncée par les éboulements, les rochers, qui peuvent peser un gros poids, je dois slalomer entre les roches, passer par les abris, dont même les petits cailloux sont passés à travers les espaces ouverts.
Vues sur le fjord Ísafjarðardjúp
Belles et surprenantes cascades
Météo incroyable avec un magnifique ciel bleu au-dessus de Bolungarvík et un ciel bien gris au-dessus d’Ísafjörður.
La balade sur l’ancienne route se termine très bientôt, après un bon 6 km de marche et la beauté est au rendez-vous avec les nombreuses formations rocheuses, des dykes & mêmes des colonnes basaltiques.
Le plus surprenant, c’est ce lupin, qui est bien nu sur ce rocher et on peut admirer ses racines impressionnantes, mais ce qui se voit le plus ce sont tous les lupins, qui ont su prendre possession de tous les lieux et ils sont vraiment invasifs sur cette route.
J’arrive à la fin de la route abandonnée
Superbe vue sur l’agréable ville (et non village comme je l’ai toujours cru) de Bolungarvík, que j’ai vu de loin, mais je n’ai plus pensé à le visiter, tellement que j’avais de choses en tête.
La ville de Bolungarvík est située le plus au nord du fjord Ísafjarðardjúp, elle est située dans une petite baie, au pied de différentes montagnes comme d’Ernir, haute de 687 m et surtout de Bolafjall d'environ 600 m de hauteur, ce qui expose la ville à des problèmes d'avalanches. La situation géographique de la ville en fait un mauvais port naturel, cependant, elle est proche des importantes zones de pêche, qui est l’activité principale de ses 958 habitants (elle comptait 1266 habitants en 1980).
Skagi depuis Ösvor
Un peu d’histoire sur le village :
Selon le Landnámabók, Bolungarvík fut fondée aux alentours de l'an 940 par Þuríður et Þjóðólfur, frère et sœur ayant fui la Norvège pour s'installer en Islande. Bolungarvík est l'une des plus anciennes installations de pêcheurs en Islande. Auparavant rattachée à la municipalité d’Hólshreppur, dont faisait aussi partie le village voisin de Skálavík, Bolungarvík obtient son statut de ville indépendante en 1974. Une légende locale prétend que les deux premiers colons, tous deux sorciers aguerris, se disputèrent si violemment qu'ils se maudirent entre eux: Þuríður lança sur son frère une malédiction le changeant en pierre sur laquelle les oiseaux défèqueront pour l'éternité; en réaction, Þjóðólfur transforma sa sœur en pierre à l'endroit où le vent souffle le plus fort. Cette légende se fondait sur la présence de deux monolithes encadrant le village ; or, un jour de 1936, la pierre Þjóðólfur s'effondra, et le soir même, la pierre Þuríður tomba dans l'océan, engloutissant le frère et la sœur ainsi que leurs malédictions. Jusqu'en 1974, le village était intégré dans la municipalité Hólshreppur, qui regroupait notamment les villages de Bolungarvík et Skálavík.
Skálavík s'étant progressivement dépeuplée, elle fut rattachée à Bolungarvík qui devint une ville indépendante. La municipalité Hólshreppur fut dissoute.
Le village possède également un musée d'histoires naturelles exposant sur 300 m2 une grande collection d'animaux naturalisés (dont 230 oiseaux), ainsi que de minéraux géologiques caractéristiques de la région. (Source Wikipédia)
Ma balade sur l’ancienne route d’Óshlíð se termine à Ósvör
Le soleil fait vraiment tout, car autant il a fait gris et nuageux le 5 juillet, autant il a fait beau et ensoleillé pour mon anniversaire et cela change tout, car les couleurs sont plus agréables, plus chatoyantes et c’est cela que je recherche. J’adore visiter ce petit musée, même si ce n’est qu’une reconstitution, mais c’est l’un de mes coups de cœurs, que j’avais découvert en 2001. » (fin du récit de S.)
Nous quittons la ville de Bolungarvík pour nous rendre à Skálavík et nous bifurquons a à droite sur une route à la pente très raide, sans beaucoup de place pour les autres voitures. L'ascension depuis la ville est longue de 8,9 km. Sur cette distance, le dénivelé positif est de 606 mètres. La pente moyenne est de 6,80 % avec certaines parties jusqu'à 12 % et qui nous amènera au plateau de Bolafjall situé à 638 m d’altitude. Ce plateau était en plein travaux lors de notre venue, car une plateforme située au bord de la falaise était en création et ce juste en face de l’ancienne station Américaine de Latar Air Station construite en 1992 puis, fermée en 2006 et qui est maintenant une station radar utilisé par les gardes côtes islandais.
Plateau de Bolafjall
Le site offre un superbe point de vue sur le fjord d’Ísafjarðardjúp
Vallées de Breiðabólsdalur
Hlíðardalur et le plateau de Dellir
Dellir
Hlíðardalur
Nous quittons Bolafjall pour rejoindre Skálavík via la vallée Breiðabólsdalur et surtout profiter de la beauté des lieux, comme une autre belle vallée, celle de Hraunsdalur et de sa rivière Hraunsá.
Route de Skálavík
La vue depuis la route sur la baie est fantastique, ce avec beaucoup de verdure, de belles maisons d’été un peu éparpillées dans tous les recoins, de hautes montagnes et surtout de belles cascades.
Cascade Kroppstaðaá
Hraunsá
L'eau est très claire
Baie de Skálavík
Le vent souffle tellement fort qu'il est prudent de lester les couvercles des poubelles
Skálavík était un petit village avant de fusionner avec la ville de Bolungarvík et il fut abandonné dans les années 60. C’est devenu maintenant un petit village de maisons d’été grâce aux habitants de la région et les personnes ayant des relations avec Skálavík. Ils ont alors commencé à restaurer certaines des maisons et d’autres maisons d'été ont été construites.
Chevalier gambette
Par une bonne journée d'été, les habitants de la région aiment construire des châteaux de sable sur la plage, se promener et même nager dans la rivière. Skálavík est un paradis pour les enfants et un endroit parfait pour arrêter la voiture et jouer. En 1910, une avalanche est tombée sur Breiðaból à Skálavík. Quatre personnes ont été tuées mais cinq personnes ont été récupérées vivantes après avoir été enfouies sous la neige pendant 40 heures, dont un bébé de 8 semaines. De nombreux animaux ont péri et les dépendances ont été brisées.
Un café va prochainement ouvrir dans l’ancienne ferme de Breiðabol, ce qu’espèrent Hafþór Gunnarsson et sa fille Guðbjörg Hafþórsdóttir, qui ont décidé de rénover le bâtiment et d'y installer un nouveau café. « Sur la base du nombre de visiteurs lors de la construction de la plate-forme, il y aura une augmentation significative du tourisme dans l'ouest », a déclaré Hafþór.
Vue sur Bolungarvík
La route 629, Syðradalsvegur, va vers la vallée de Syðradalur qui longe le lac de Syðradalsvatn.
Ce lac serait un très bon lac de pêche. Il a une superficie d’environ 1 km2 et est situé à environ 3m au-dessus du niveau de la mer. On y trouve beaucoup de poissons de mer comme l’omble, la truite de mer et le saumon.
Nous trouvons de nombreux points de vue sur le lac mais aussi sur un rétt, quelques fermes, de belles cascades et une vallée.
Nous quittons la région de Bolungarvík pour rejoindre le charmant village d’Hnífsdalur, qui est situé juste à la sortie du tunnel et qui était aussi soit le début, soit la fin de l’ancienne route d’Óshlíð.
C’est un beau petit village, dont la vallée a la forme d’un couteau à couper la viande et dont le nom islandais Hnífsdalur veut dire « vallée du Couteau ».
Certaines maisons datent de la fin du 19ème siècle et l’un des propriétaires a confirmé que sa maison datait de 1897.
Maison datant de 1894
Maison datant de 1897
Le village compte +/- quelque 200 habitants, dont beaucoup cherchent du travail à Ísafjörður, à seulement 4 km. Le trafic est cependant bidirectionnel, car Hnífsdalur abrite la plus grande entreprise de pêche des fjords de l'Ouest, HG, qui compte environ 250 employés et qui est située à Skeljavík.
Hnífsdalur a aussi connu un drame le 18 février 1910, avec une avalanche meurtrière, qui tua 20 personnes et qui fut l'une des plus meurtrières d'Islande au 20e siècle. La Hnífsdalsá traverse la vallée profonde et luxuriante.
Chemin de la ville natale
Séchoirs à poissons
Nous laissons maintenant la région de Bolungarvík pour aller vers Suðureyri et nous n’avons pas d’autre choix que d’emprunter le vieux tunnel à … une seule voie et priorité aux véhicules qui vont vers Ísafjörður et ceux qui quittent la capitale n’ont pas d’autres choix que de se glisser dans l’une des nombreuses voies de garage prévues à cet effet. Ce tunnel va dans trois directions, l’une vers Ísafjörður, l’autre vers Flateyri et la troisième vers Suðureyri.
Mais quelle vue dès la sortie du tunnel. C’est la sublime vallée de Botnsdalur située tout au bout du fjord de Súgandafjörður.
Il est entouré de hauts plateaux et de très jolies cascades.
Fremri-Leitisá
Hafradadaslá
D'autres cascades dans le Botnsdalur
Nous trouvons quelques fermes au bout du fjord
Botn
Les cascades du Súgandafjörður
Botnsdalur & Súgandafjörður
Les jolies maisons de vacances à Gilsbrekka sur l’autre versant, où il doit faire bon vivre.
Nous atteignons la fin de la route principale N° 65 et arrivons au petit village de Suðureyri, qui compte +/- 320 habitants. Les premières vues que nous avons depuis la voiture sont le port et la belle rue en pente douce qui va vers l’aérodrome.
Nous garons la voiture sur le parking de la piscine municipale
Nous nous baladons dans les environs afin d'aller voir un petit étang où nage une oie.
L'église
Le port
La cascade derrière le port
Suðureyri est un petit village de pêcheurs islandais situé presque à la pointe du Súgandafjörður long de 13 km. Le village a été isolé pendant des années par les énormes montagnes et la route accidentée qui les traversait, car le tunnel ne fut construit que tardivement et fut inauguré en septembre 1996. C’est l’un des plus longs tunnels d’Islande.
Suðureyri est relativement récent car il n'existait pas en tant que village au début du 20° siècle, la zone habitable du Súgandafjörður se composait de quelques fermes agricoles isolées ayant accès à de bonnes zones de pêche, dispersées dans les basses terres du fjord avant la création du village.
Jusqu'à la dernière décennie du 19° siècle, le fjord était presque totalement isolé pendant l'hiver et le seul accès aux fermes et villages voisins était par la mer ou par des sentiers pédestres. Au cours des premières décennies du 20° siècle, un village a commencé à se développer avec l'augmentation des entreprises de pêche et de transformation du poisson, bien qu'il n'ait été relié au réseau routier principal d'Islande qu'en 1940. Même à cette époque, il était connecté à une route de montagne difficile sur Botnsheiði. Ce n’est que durant les années 70, que le village a construit un chauffage géothermique à Laugar, une ferme voisine située sur la route principale en allant vers Botnsdalur. Malheureusement, l'aventure géothermique n'a pas duré car il n'y avait pas assez de centrales dans les Fjords de l'Ouest et le village est revenu au chauffage électrique. Dans les années cinquante et jusque dans les années quatre-vingt, le village était en plein essor. Un petit aéroport a été construit pour améliorer la communication. Le village a également construit une école maternelle, une école primaire et un collège, un centre sportif, une piscine, un centre communautaire, un centre de santé et une église, qui fut édifiée en 1937.
Piscine
L'église Suðureyrarkirkja
Le village est aussi connu pour les visites guidées afin de permettre aux visiteurs de découvrir directement la vie traditionnelle islandaise. Cela inclut de sortir sur des bateaux de pêche originaux ou de visiter l'usine de poissons Fischerman.
Nous traversons assez rapidement le village. S. pensait que la route 65 se terminait à Suðureyri. Je connaissais la petite route qui contourne la pointe de la montagne Spillir pour arriver à Keravík puis à l’église de Staðarkirkja située dans la ferme de Staður, un peu délabrée.
Nous sommes accueillis par quatre chiens, qui visiblement ne voient pas beaucoup de monde, ils sont fous de joies, tournent autour de la voiture et nous avons vraiment peur que l’un d’entre eux se fasse écraser. Nous faisons aussi connaissance du propriétaire, qui a déjà un certain âge. Il nous laisse visiter son église qui fait partie de la ferme.
Trappe d'accès aux cloches
Nous visitons le cimetière et ’imaginons la rudesse des lieux mais aussi les drames, qu’ont vécu les familles, comme la perte d’un enfant mort-né, mais à qui ils ont donné un prénom pour lui rendre hommage.
Nous constatons aussi, que la ferme est vieille, qu’il y a des parties abandonnées et nous nous étions posé la question de la survie de la ferme car il nous semblait que le propriétaire vivait tout seul.
La seconde ferme sur l’autre versant de la rivière Staðará : Bær, nous semble plus prospère et mieux conservée.
Nous disons au revoir aux quatre chiens et suivons les méandres de la rivière Staðará, qui en fait la Staðardalur.
Nous arrivons sur la plage de la baie de Keravík.
Comme souvent en Islande, les lieux prennent le préfixe d’un nom comme Staðar, qui donne le nom du hameau Staður, de la rivière Staðará, de l’église Staðarkirkja (l’Eglise de Staðar) et de la vallée Staðardalur (la Vallée de Staðar) et S’il y avait eu une cascade, elle se serait nommée Staðarfoss.
Le chemin de la rivière Staðará se termine dans la baie de Keravík, qui est vraiment magnifique à voir. Keravík est entourée des plateaux de Spillir & Eyrarfjall, de la baie Kiflavík et du fjord de Súgandafjörður dont le plateau de Göltur est bien visible.
Nous y trouvons aussi un ancien refuge pour pêcheurs sur la plage.
C'est très paisible, loin du monde, rares sont les gens à s’y rendre et on pourrait y rester de très longs moments.
Cascade déboulant sur la Súgandalfjarðarvegur
La route chaotique Súgandalfjarðarvegur
Nous abandonnons la pittoresque baie de Keravík pour retourner à Suðureyri et là un coup de cœur allait survenir au début de ce village. Nous allions flasher sur une maison nommée Brekkukot, dont on peut admirer l’amour des propriétaires pour leur pays, car la maison est peinte aux couleurs de l’Islande : Blanc, bleu & rouge. Mais le principal intérêt se trouve dans les jardins de la façade et du côté. C’est un véritable musée en tout genre, mais surtout consacré au monde des petits.
Nous prenons le temps de flâner dans ce charmant village où nous découvrons de belles demeures, mais aussi quelques unes qui mériteraient une bonne rénovation.
Le village n’a que 3-4 rues qui peuvent se nommer ainsi, dont la rue principale et celle de Hjallavegur, qui nous offre de sublimes points de vues avec les lupins et surtout sur le fjord de Súgandafjörður.
Tout au bout de cette rue se trouve l'ancienne piste, d’un aérodrome, mais il n’y a plus rien qui puisse le rappeler. Il est vrai que de nombreux villages possèdent une piste d’aviation, car c’était le seul moyen qu’ils avaient pour être ravitaillés durant les longs mois hivernaux.
S. a trouvé un historique de l’aérodrome :
Flugfélagið Vængir a opéré de 1970 à 1979 des vols réguliers et charters principalement vers des endroits dans l'ouest de l'Islande (Búðardalur, Stykkishólmur, Rif et Reykhólar), les Fjords de l'Ouest (Tálknafjörður, Bíldudalur, Þingeyri, Flateyri, Suðureyri, Góljörður et Gjögur) et dans le Nord (Hvammstangi, Blönduós, Siglufjörður et Mývatn). Dans la flotte de Vængir, il y avait des avions de différents types, par ex. Beechcraft 18 et Piper PA-23 Apache. Vængir est devenue la première compagnie aérienne islandaise à utiliser l'avion BN-2a Islander (1971) et la première compagnie islandaise à utiliser le DHC-6 Twin Otter (1973).
Nous quittons Suðureyri pour rejoindre Súðavík par la route qui longe le fjord de Súgandafjörður, long de 13 km et large de 1,5 km à son embouchure. Il est situé entre l'Önundarfjörður et l'Ísafjarðardjúp.
Après les montagnes qui surplombent Suðureyri, il s'incurve vers le sud-est en se rétrécissant. Les pentes des montagnes qui le bordent sont abruptes, ce qui offre de superbes cascades et, inversement, les terres situées en fin du fjord sont en pentes douces et étroites. La végétation y est pourtant présente et certains endroits sont couverts de taillis.
La Selárskógur (la forêt des phoques) est d'ailleurs l'une des plus vastes zones forestières des Vestfirðir (d’après Wikipedia. (nous n’avons vu nulle trace de cette forêt). Au fond du fjord se trouve la vallée appelée Botnsdalur.
L'un des trois embranchements du tunnel Vestfjarðagöng, a été ouvert en 1996 alors qu'auparavant il n'existait que la route de Bothnsheiði vers Ísafjörður généralement coupée en hiver. Il mène à Suðureyri sur la côte sud.
Les avalanches sont fréquentes tout au long du fjord.
Ainsi que l'atteste le Landnámabók, Hallvarður Súgandi donna son nom au fjord en arrivant en Islande après avoir combattu le roi Harald Ier de Norvège à la bataille de Hafrsfjord. (aucune info à son sujet, sauf, qu’il a été trouvé à Botni des ruines de l’ancienne « salle de règlement de Hallvarður Súganda »)
Nous arrivons à Ísafjörður et nous prenons la petite route d’Engidalsvegur (6305), qui longe la vallée d’Engidalur.
Elle se termine devant la centrale hydraulique Fossv-Nónhornsvirkjun (Fossastoð) installée au confluent de la Langá et de la Fossá.
Nous n’allons faire que deux arrêts le premier à Kirkjuból pour y voir les carcasses de véhicules mais aussi la cascade d’Hverfudalsá.
Le second arrêt sera tout au bout de la route à Fossar, qui est le nom de la maison d’été. Mon passager en profite pour aller se balader dans la nature et aller jusqu’à la très belle cascade sans nom située sur la rivière Fossá, où une piste permet d’aller sur les hauteurs, jusqu’au lac de Fossavatn où une centrale hydraulique y a été installée. De nombreux arbustes sont plantés tout près de la cascade et cela donne beaucoup de charme.
En retournant à Suðavík, nous croisons cette maison totalement délabrée
198 km
Entre 11 et 20°
Vent - Gris - Soleil
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Par Skyrgámur le 7 Avril 2022 à 15:00
J14 Vendredi 9 juillet
Départ 8h02
16°
Soleil
Une nouvelle journée s’annonce avec son lot de belles surprises, comme ce premier lieu où nous nous arrêtons. Kambnes est situé au bout des fjords Álftafjörður et Seyðisfjörður, qu’il ne faut pas confondre avec la ville homonyme située dans les fjords de l’Est.
De superbes points de vue sur Vigur
Le village de Súðavík
Seljalandsdalur
Les fjords Álftafjörður et Seyðisfjörður
Snæfjallaströnd
Hestfjarðarbrúnir est un lieu-dit où deux cascades tombent du plateau Hattardalsfjall dans le fjord d’Hestfjörður, où l’on peut voir d’autres petites cascades situées tout le long de la route.
Il n’y aucune ferme, mais quelques résidences d’été. Seul Hestur a pu par le passé avoir été un lieu agricole, car des ruines existent, mais nous n’y sommes pas allés.
Le fjord s'étend à l'est du Seyðisfjörður et débouche au nord dans l'Ísafjarðardjúp. Sa largeur est d'environ 1,5 km, et sa longueur de 12 km. Sa profondeur est d'une quinzaine de mètres.
Nous trouvons en Islande une kyrielle de lieux qui portent le nom de Rjúkandi. Celui-ci se trouve au bout du fjord d’Hestfjörður. Cette chute est splendide, impressionnante et surtout composée d’une petite dizaine de belles cascades.
Hestur (« cheval », en français) est le nom de la péninsule de 8 km de long et jusqu'à 2 km de large qui s'étend entre le Seyðisfjörður et le Hestfjörður. C'est aussi le nom du sommet de cette péninsule (altitude 536 m).
Le lieu nous offre aussi une superbe vue sur Hestur, qui ressemble beaucoup à un sous-marin.
Nous faisons une halte tout près de la ferme Hvítanes située sur la pointe entre Hestfjörður et Skötufjörður.
De Hvítanes, il y a une belle vue sur Ísafjarðardjúpið et Vigur
Sur les rochers, il y a généralement quelques phoques et parfois plusieurs dizaines.
Le point de vue créé par les fermiers locaux ne facilite pas la vue sur les phoques, car nous sommes loin d’eux pour faire des photos.
Nous trouvons aussi des ruines, mais nous nous demandons à quoi elles servaient, car nous n’avons rien trouvé à ce sujet.
Pierre alvéolée
Comme souvent en Islande, nous rencontrons une vente de confitures. Il suffit de se servir et de glisser dans la petite boîte la somme demandée. Tout est une question de confiance...
Litlibær est une jolie maisonnette dans le fjord Skötufjordur, qui se trouve non loin du parking de Hvitanes. Elle fut construite en 1895.
C’est une maison en bois avec des murs latéraux en pierre et un toit en tourbe. Un muret en pierres l’entoure sur une superficie de 3 Ha.
Les dépendances
Les fermiers vivaient de la pêche et de l’agriculture. Jusqu’à une vingtaine de personnes habitaient à Litlibær à un moment donné. Les derniers habitants ont déménagé en 1969. Les premières familles d'agriculteurs à Litlibær étaient Guðfinnur Einarsson et sa femme Halldóra Jóhannsdóttir qui ont eu quinze enfants, dont neuf ont atteint la maturité et Finnbogi Pétursson et sa femme Soffía Þorsteinsdóttir qui ont élevé huit enfants, dont sept ont atteint la majorité.
Les fermiers d’Hvítanes, Kristján Kristjánsson et Sigríður Hafliðadóttir dirigent maintenant le café. Kristján est le dernier enfant né et élevé à Litlibær. Et Sigríður y a vécu un été avec son mari et ses beaux-parents.
Le café est ouvert tout l'été et nous pouvons y déguster des gâteaux et des gaufres. Ils sont élaborés à partir du lait produit à la ferme d’Hvítanes. La belle-fille fait le service parfois aidée de ses beaux-parents.
Sigríður et Kristján avaient pris de nombreux objets lors de l’abandon de la maison en 1969, ils les avaient conservés en lieu sûr. Ils se trouvent maintenant dans le musée de Litlibær.
De plus amples informations sur la vie des lieux : http://litlibaer.is/?lang=fr
La fin du fjord Hestfjörður nous réserve une surprise avec cette belle rivière Hestfjarðará, qui serpente en plusieurs branches dans la plaine.
Des habitants ont créés un charmant chalet caché par les arbres à Almenningur. De jolies décorations sont mises en évidence devant le chalet, d’où l’on peut admirer de superbes points de vue sur les cascades formées par les rivières Lambagilsá & Straumbergsá
Lambagilsá & Straumbergsá
Straumbergsá
S. a essayé d’y aller par l’autre versant de la rivière afin de se rapprocher des cascades, mais il fut bloqué par les méandres de la rivière principale Lambagilsá et le terrain très spongieux.
Ce fut quand même une belle balade le long de la rivière principale puis bifurquer sur la droite et suivre les ruisseaux jusqu’au à un ancien grand emplacement, qui devait servir de carrière par le passé.
De retour à Ísafjörður, nous allons flâner dans la ville, car S. est à la recherche d’un livre sur les Fjords de l’Ouest écrit pas Hjálmar R. Bárðarson, mais il n’existe qu’en islandais et il le regrette, car c’est le plus complet qui existe sur les fjords de l’Ouest. Dommage qu’aucun livre ne soit traduit en anglais ou en français sur cette superbe région, aux multiples facettes.
Une fois cette recherche infructueuse terminée, S. entre visiter le très beau musée Maritime (Turnhús) datant de 1780, mais aussi de la vie de tous les jours de la seconde moitié du XX° siècle
Réparti sur trois étages ce musée captivant se concentre sur l'histoire maritime de la ville et de la région. L'exposition comprend une gamme d'équipements de pêche et de production de poisson (y compris des maquettes de bateaux), ainsi qu'une impressionnante collection d'accordéons. Une vidéo montre les techniques de pêche locales en bateau ouvert et donne un aperçu des difficultés de la vie locale au cours des siècles précédents.
Il ne faut pas oublier qu’Ísafjörður est idéalement bien placé et possède l'une des plus grandes pêcheries d'Islande, la pêche ayant toujours été la principale industrie. La ville était basée et établie sur l'industrie de la pêche et c'est donc tout naturellement que le musée se concentre principalement sur l'histoire maritime. Quatre maisons du XVIIIe siècle ont été rénovées à Ísafjörður et le musée maritime est situé dans l'une de ces maisons.
La journée s’achève par une balade dans la ville qui est aussi la capitale des fjords de l’Ouest. Il fait vraiment bon vivre dans cette ville et il est agréable de s’y balader.
Nous commençons par une vue sur la grande église très contemporaine impossible à visiter malgré nos nombreux passages.
En face de l’église est située la maison d’Eyrartún, qui est la grande bibliothèque.
Sur la gauche est situé l’hôpital.
Nous pouvons admirer de belles demeures dans la rue Túngata.
Monument à la gloire des pêcheurs
Promenade dans le vieux quartier
La balade nous permet de voir les ruelles étroites, les maisons quatre façades, de jolis jardins.
Hvítasunnukirkjan salem : L’Église pentecôtiste a été officiellement créée le 1er janvier 1945 sous le nom de « congrégation de Salem à Ísafjörður ».
En 1993, le nom a été changé en Église pentecôtiste Salem selon les noms d’autres églises pentecôtistes du pays. Depuis 1947, la congrégation est propriétaire de Fjarðarstræti 24 et s’y trouvait.
Nous admirons des maisons datant du XIX° siècle, qui sont très bien conservées,
La plus ancienne date de 1816
S. s’est fait ami avec un adorable chat, qui n’a pas peur de venir se frotter à lui.
Théâtre
Ancien bâtiment des Postes et Télécommunications
Les baigneurs de la piscine municipale
Un peu d’histoire sur la capitale des fjords de l’Ouest :
La ville s'est historiquement développée sur un banc de sable dans le fjord Skutulsfjörður, avant de s'étendre peu à peu le long de celui-ci. Selon le Landnámabók, le Skutulsfjördur a été colonisé pour la première fois par Helgi Magri Hrólfsson, au IX° siècle. Au XVI° siècle, la ville commença à croître grâce à l'établissement d'un comptoir pour marchands étrangers. Ísafjörður obtint le statut de ville en 1786. Le musée folklorique est établi dans la plus vieille maisons d'Islande construite en 1744. La plus importante collection de maisons à colombages d'Islande se situe dans la ville. Elles étaient principalement construites par des commerçants étrangers dans la seconde moitié du XVIII° siècle, comme Tjöruhús (construite en 1732), Krumbúð (1761), et Turnhús (1744) qui abrite maintenant un musée maritime. La pêche a été la principale industrie à Ísafjörður, et la ville possédait même une des plus grandes pêcheries d'Islande, Ásgeirsverslun.
Le déclin marqué de cette industrie, dû à l'épuisement des ressources et aux restrictions imposées par le gouvernement dans les années 1980, a poussé les habitants à chercher du travail ailleurs, en particulier dans la capitale, entraînant une diminution de la population. La population était de 1.111 habitants en 1910 pour atteindre son apogée en 1990 avec 3.498 habitants avant de décroitre jusqu’à 2.689 habitants en 2021. En dépit de sa taille, de sa faible population et de son isolement du reste du pays, la ville a une atmosphère plutôt urbaine. Ísafjörður possède une école de musique ainsi qu'un hôpital. L'ancien bâtiment de l'hôpital abrite maintenant un centre culturel avec une bibliothèque et des expositions. Récemment, la ville se fit connaître dans le pays comme un centre de musique alternative et une fête annuelle, Aldrei fór ég suður, a été établie pour accueillir des musiciens locaux et des groupes de toute l'Islande, ou même de l'étranger. Depuis mars 2005, la ville accueille un centre universitaire, Háskólasetur Vestfjarða, qui permet aux 7 000 habitants des fjords de l'ouest d'accéder à l'enseignement supérieur. (Source Wkipedia)
156 km
Entre 12 et 18°
Soleil - Gris - Vent
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