Mercredi 30 juin

Départ à 8h57

Bruine - Vent fort

Une nouvelle journée commence mais ce sera la pire que nous ayons connue lors de notre voyage. Que des nuages bas, beaucoup de bruines, du vent et du brouillard avec une visibilité réduite à quelques mètres.

Cascade sans nom

Nous prenons la route pour aller à Rauðasandur (Plage rouge), qui est aussi nommée Rauðisandur. La route longue de 9,4 km et est considérée comme une route de montagne. La déclivité peut atteindre 14% et de nombreux passages sont limités à … 20 km/h. C’est déjà beaucoup !!!

Melanesrif (Bæjarvaðall) vu de la route

Quelques belles cascades ornent le côté de la route avec les rivières Mikladalsá & Þverá.

Mikladalsá

Þverá (dans le brouillard)

Nous arrivons en bas de la Rauðasandsvegur puis, nous prenons à droite sur la courte route de Lambavatnsvegur

Kirkjuhvammur

Nous faisons aussi une halte à la charmante église (fermée) de Saubæjarkirkja, qui fait partie de la paroisse de Patreksfjörður. Il y a eu une église à cet endroit au XVII° siècle. Le bâtiment actuel qui se trouvait à Reykhólar, a été construit au milieu du XIX° siècle, consacré en 1963 puis démantelé et reconstruit à Saurbær en 1982, où il occupe les lieux depuis lors.

Ferme de Saubær

Nous faisons demi-tour à la fin de la route, à la ferme de Lambavatn.

Un beau chemin de randonnée permet d’accéder à Rauðasandur mais la météo est tellement mauvaise, que mon passager renonce.

Nous revenons sur nos pas et allons vers Melanesrif, et nous nous garons en contre-bas de la ferme de Melanes, là où la Melanesá et sa superbe Melanesfoss rencontre l'océan.

Mon passager part faire une balade sur la plage rouge de Melanesrif où il peut admirer de belles formations rocheuses et la plage de sable rouge.

Nous reprenons la voiture pour aller un peu plus loin et mon passager en profite pour faire une longue balade sur un chemin privé afin de voir la rivière Suðurfossaá et ses nombreuses cascades.

Nous rebroussons chemin afin de rejoindre la route principale. La météo se calme un peu, il n’y a plus de brume. La Rauðasandsvegur est belle mais le brouillard est revenu. Nous faisons un arrêt comme à l’aller afin de voir les deux belles rivières de Mikladalsá & Þverá.

Mikladalsá

Après Kvígindisdalur

Nous reprenons la route 612 dite Örlygshafnarvegur qui le longe le fjord de Patreksfjörður, qui a le même nom que la ville. Patreksfjörður est la plus grande ville du sud des fjords de l'Ouest, avec une population d'environ 660 habitants. Son nom signifie « le fjord de St Patrick », ainsi nommé car il a été colonisé par un révérend après la conversion de l'Islande au christianisme. Au début du XX° siècle, Patreksfjörður était une force pionnière dans l'industrie de la pêche au chalut. Encore aujourd'hui, l'occupation principale est la pêche commerciale et la transformation du poisson. D'autres industries, comme la pisciculture et les services, sont également de plus en plus importantes. La route nous offre de beaux points de vue : le fjord et la ville, la vallée d’Örlygshöfn et son petit port de Gjögrar.

Vues sur Patreksfjörður

Örlygshöfn

Vatnsdalur

 Nous faisons un arrêt au hameau Hnjótur, qui est au croisement des routes, qui vont soit à Látrabjarg soit à Kollsvík. Ce lieu recèle deux épaves d'avions dont l’un de la marine américaine. L'ancien fermier de la ferme Hnjótur, Egill Olafsson († 25 octobre 1999), a passé une grande partie de sa vie à collectionner divers objets et articles d'importance historique locale et nationale pour son musée. Son intérêt était pour de nombreuses raisons orientés vers l'histoire de l'aviation du pays. Ce musée est parmi les plus intéressants du pays. Où pouvez-vous voir un vieux bateau viking, un avion russe et beaucoup d'autres choses dans ce même petit musée. Nous ne le l’avons pas visité, car la journée était longue et je l’avais déjà visité lors d’un autre séjour.

Nous trouvons aussi deux anciens bateaux de pêches échoués juste à côté

Petite rivière sans nom avec quelques belles cascades et son ancienne centrale électrique.

Ferme de Hnjótur

Nous prenons la route vers la très jolie baie de Kollsvík, dont peu de gens fréquentent les lieux.

La dernière ferme avant Kollsvík est Hænuvík.

La route devient difficile, rocailleuse, avec des pentes assez raides, de nombreux virages ce qui nous conduit à réduire notre vitesse au maximum. Nous arrivons au sommet de la passe et la vue qui nous est offerte est splendide avec quelques maisons comme celle de Kollsvík qui a donné son nom à la baie.

Fermes de  Láginúpur

Vestiges d’un ancien village

Voici l’histoire des lieux d’après le panneau didactique situé avant les ruines : Kollsvík a été formé par les glaciers au cours de la dernière période glaciaire. Le village a été créé par Kollur, frère adoptif d'Örlygur, dont Örlygshöfn porte le nom. Bientôt Láganúpur, dans le sud de la crique, fut exploité, ainsi que les diverses autres fermes et petites exploitations. Avec l'agriculture, la pêche a été le principal soutien de la colonie à travers les âges, car les zones de pêche poissonneuses sont très proches. Cependant, lorsque la flotte de bateaux s'est motorisée au début du XX° siècle, le port est devenu plus important. La dernière pêche commerciale de Kollsvíkurver remonte aux environs de 1940. Au début du XX° siècle, près de 100 personnes vivaient dans la crique, sans compter un certain nombre d'autres pêcheurs pendant la saison de pêche. Bien que la mer soit généreuse, elle a également fait des ravages, non seulement pour les pêcheurs locaux, mais aussi pour les autres navires qui pêchaient sur ces terres. Le premier accident en mer a été en fait par Kollur lui-même, lorsque son navire s'est échoué sur Arnarboði alors qu'il tentait d’arrimer. L'un des accidents les plus tragiques s'est produit en 1921, lorsque le chalutier Croupier a échoué sur Blakknesboði et a été perdu avec tout l'équipage. Les corps ont été rejetés à Tjónsvík, où les agriculteurs locaux les ont récupérés. L'équipage du chalutier British Empire, qui s'est échoué à Hnífaflaga en 1913, a eu plus de chance. Tout l'équipage a réussi à débarquer et a marché jusqu'à la crique avant que quiconque à terre ne se rende compte de l'accident. Le dernier échouage a eu lieu en 1999, lorsque le bateau de pêche Garðar de Patreksfjörður s'est échoué à Hrenggnesi, et tout l'équipage a été sauvé.

Nous faisons quelques arrêts en reprenant la route du retour comme à Hænuvík, Sellatranes, Breidavík et Fulavík et nouvelle direction, celle de Látrabjarg.

Sellatranes

Cascade sans nom

Breidavík est un petit hameau situé dans les fjords du nord-ouest en Islande. Construit au milieu d'une baie protégée, Breidavík abrite une jolie église rouge,  Breidavikurkirkja et une vaste plage de sable fin.

La plage de Breidavík est considérée par beaucoup comme la plus belle plage d'Islande et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Breiðavík est situé sur une prairie entourée par l'immense croissant de falaises sculptées par les glaciers de Bjarnamupur et les eaux aigue-marine de l'océan Atlantique. Ici, la plage semble s'éterniser, même si elle est parfois interrompue par un ruisseau de montagne qui descend vers la mer.

Depuis la fin du Moyen Âge, jusqu’en 1824, il n'y avait qu'une chapelle date à laquelle elle devint l'église paroissiale, desservie par le révérend de Saudlauksdalur. L'église actuelle, Breidavikurkirkja, a été construite en 1900.

Pendant la période 1954-1979, l’hôtel actuel de Breidavík a servi de centre pédagogique pour les garçons.

La région de Breidavík, comme d'autres baies et criques du Nord-Ouest, accueillait les bateaux de pêche à voile et à rames, comme en témoignent de nombreuses ruines de cabanes de pêcheurs.

Nous repartons vers Látrabjarg et nous arrivons à Brunnanúpur, qui est une petite montagne de 166 m de haut, mais l’intérêt du lieu est Brunnaverstöð, qui fut un ancien port de pêche où une vingtaine de bateaux pouvait s’amarrer le long de la côte. Il fut désaffecté vers 1620 avant de reprendre et d’arrêter définitivement en 1880.

L’activité s’étalait sur une période d’avril à fin juillet à cause des tempêtes et de l’hiver très rigoureux des lieux. 100 personnes travaillaient sur ce site durant les rares mois d’activité. Des ruines des anciennes maisons des pêcheurs existent encore et nous pouvons admirer l’étendue de ce lieu.

Nous voilà enfin arrivés à Látrabjarg, lieu emblématique où l’on peut admirer les macareux. Mais quelle déception et le mot est faible, car nous ne pouvons plus approcher les macareux comme nous le voulons, suite aux comportements d’imbéciles, qui s’approchaient du bord et voulaient toucher ou prendre les macareux dans leurs mains. Une clôture a été créée mais elle ne sert à rien du tout, car les gens se couchent sur le sol et passent en-dessous. Aucun respect envers ces petits oiseaux, mais autre déception, car si j’ai pu en voir des centaines en 2005 et 2014, il n’y en avait même pas trente cette fois-ci et il fallait bien les chercher.

Le vent et la pluie redoublent de violence.

Látrabjarg est une falaise, mesurant quatorze kilomètres de largeur et culminant jusqu'à 440 mètres d'altitude et dont Bjargtangar constitue le point le plus occidental de l'Islande. 

Les vagues furieuses battent les falaises

Le petit phare hexagonal de Bjargtangar a été édifié en 1913, il s'agit du phare et du bâtiment le plus à l'ouest d'Europe. C'est aussi la seule structure permanente à Látrabjarg. Il s'agit d'une tour en béton de deux étages dont la moitié avant du niveau supérieur abrite le phare construit en 1948. Il mesure seulement 5,9 mètres de haut, sa position au bord de la falaise l'élève à 60 mètres. La lumière qui a 3 flashs blancs toutes les 15 secondes peut être vue jusqu'à 16 miles de distance. Il est isolé et difficile d'accès.

Des millions d'oiseaux marins nidifient chaque année, notamment le petit Pingouin dont la population sur ce site représente 40 % de la population mondiale de cette espèce. Elles abritent également une importante colonie de Macareux moines.

Attention, nous aimons beaucoup les macareux !!! 

Guillemots de Brünnich

Guillemots de Brünnich et Guillemot de Troïl (en bas à gauche)

Les lieux sont devenus célèbres en Islande en 1947 lorsqu’un chalutier britannique, le Dhoon, s’échoua sur les récifs le 12 décembre. Les secours, prévenus par radio, vont alors mettre en place une opération de sauvetage en descendant en rappel sur 200 mètres de hauteur, par un temps glacé et battu par les vents. Arrivés au sol, ils vont alors lancer une corde au bateau et extraire les douze marins des flots en furie. Ils les remontent alors petit à petit mais doivent passer la nuit dehors à mi falaise ou au pied avant de pouvoir remonter. C’est depuis cet évènement qu’il a été construit une cabane de secours.

Petite balade sur le chemin du retour dans le charmant hameau assez folklorique de Fulavík avec ces jolies maisons et belles décorations. Fulavík se trouve dans une plaine entre Látrabjarg et  Breidavík.

Arrivée à Breidavík, je me suis souvenue que dans ces lieux, étaient enfermés des enfants battus mais je n'avais plus l'histoire précise en tête. Les beaux dessins de macareux font suite à des histoires horribles d'enfants placés de force qui ont subi des violences.

Voici leur histoire 

Des choses horribles se sont produites non seulement à Breiðavík, mais dans de nombreux endroits tout autour de l'Islande. L'Islande après la guerre était très pauvre. Avant que le peuple ne soit lié à une ferme, il fallait avoir une adresse et seuls les fermiers avaient des adresses, donc ils étaient coincés là, presque comme un esclave. Les gens mouraient de ne pas manger parce que le fermier l'avait décidé. Mais c'était surtout et probablement le seul moyen de garder les gens en vie, pour le meilleur ou pour le pire. N’entrons pas dans les détails ici, mais disons simplement que ne pas avoir d'adresse était mauvais. Puis juste avant que la Seconde Guerre mondiale n'éclate, les gens avaient commencé à s'installer dans les villes, à devenir pêcheurs ou forgerons. Les villes croissaient ; de plus en plus de personnes s'y installaient et de plus en plus d'enfants naissaient. Et ces enfants n'avaient pas de travail, mais les enfants étaient des enfants. À cette époque, les hôpitaux ont commencé à être construits et les gens avaient encore 10 à 12 enfants, mais contrairement à il y a une génération, ils vivaient tous. Cela a également poussé les islandais à se multiplier en très peu de temps.

En 2007 l´Islande a dû faire face à un douloureux souvenir que les gouvernements successifs avaient occulté. Avant d´être une guesthouse, la grande maison de Breidavík a été un pensionnat spécial, une sorte d´établissement d´éducation spécialisé où ont été internés, de 1952 à 1972, de nombreux enfants et des adolescents considérés comme en difficulté, venant de tout le pays, orphelins, délinquants, dyslexiques, handicapés légers ... Cette institution, gérée par l´Etat, avait été implantée là en raison de l´extrême isolement du site, qui rendait difficile toute évasion.
En 2007, après des décennies de silence, plusieurs personnes se sont fait connaître par l´intermédiaire des media, puis devant la justice, comme ayant été internées à Breidavík pendant leur enfance. Les témoignages, soigneusement recoupés avec les auditions d´anciens membres du personnel, ont fini par imposer une terrible vérité. De 1952 à 1972, 128 jeunes garçons ont été soustraits à leurs familles et placés dans cette institution d´Etat, où ils ont souffert de violences et d´abus psychologiques, physiques et sexuels. Beaucoup de filles ont été violées, molestées et torturées.

Quand ces enfants brisés sont revenus, on les appelait des enfants à problèmes, des enfants difficiles, des menteurs. Personne ne les croyait. La société a détourné le regard et les a abandonnés. Comment diable pouvez-vous penser que des prêtres et des avocats, des policiers et des enseignants puissent faire quelque chose de mal. Bien sûr, il était permis de les battre pour leur forger le caractère.  

En 2007, le premier ministre de l'époque, Geir Haarde, a pris la décision courageuse de mettre en place une commission d´investigation sur cette douloureuse page de l'histoire récente du pays. La commission a établi la réalité des abus évoqués par les victimes et d´autres témoins, et une démarche d´indemnisation des plaignants s´est mise en place, bien que les faits soient aujourd´hui prescrits.

Le bilan de l´institution de Breidavík est accablant : sur les 128 pensionnaires recensés, 75 % ont eu ultérieurement des condamnations pénales pour délinquance ou crimes. Nombreux sont ceux qui ont fini leur vie dans des établissements psychiatriques, et 30 se sont suicidés. Parmi ceux qui témoignent aujourd´hui, plusieurs disent qu´ils ont été détruits et qu´on leur a volé leur vie.
Seule la misère a été payée, mais combien vaut une vie ruinée ? L'argent résoudra-t-il cela ?
Même si le sujet est très sensible, l´Etat islandais fait face aujourd´hui à ce douloureux épisode de son histoire récente.
Un documentaire de 90 minutes, intitulé "At the edge of the world", a été réalisé sur cette pénible histoire.

Le sujet semble traité avec dignité et pudeur. Le documentaire se termine par ces mots : Qui le savait ? ... Comment cela a-t-il pu arriver ? ... Cela existe-t-il toujours aujourd'hui ?
 Nous faisons aussi un arrêt pour voir la plaine d’Örlygshöfn, le brouillard recommence à s’installer.

Hvalsker – Skersá 

Nous saluons le Garðar au passage

Nous arrivons au croisement de trois routes, la 612 qui provient de Látrabjarg et de Kollsvík, la 62 qui provient du sud, et la 62 qui va vers Patreksfjörður.

De nombreuses cascades s'offrent à nous.

Arnarstapaá

Cascade sans nom

Seljagil

Cascade sans nom (à gauche de Seljagil)

Skeiðseyri

Ósafjörður, l’un des plus petits fjords d’Islande et la bande de sable de Skeiðseyri.

Nous terminons la journée en bas du bassin de Skeiðseyri où longe la rivière Ósá. Nous empruntons une petite route très pentue, graveleuse et entourée de lupins.

Une ancienne centrale électrique, qui était alimentée par des tuyaux, qui puisaient l’eau au sommet de la petite colline.

La charmante cascade de Svuntufoss tombe dans un bassin.

Avant la création de grande centrale électrique, l’Islande avait construit, grâce à ses sources d’eaux, des centrales proches des petites chutes d’eaux. Ces lieux sont maintenant délaissés.

Nous faisons encore un arrêt en face des bassins de Skeiðseyri afin de voir une autre cascade sur la rivière Arnarstapaá.

Une énorme surprise attend mon passager en bord de la route principale, un huîtrier-pie Le gros problème, c’est que c’est une toute jeune femelle, qui a pondu pour la toute première fois, car son nid et ses trois œufs sont situés juste au bord de la route. Nous pouvons craindre le pire pour sa couvaison mais le mimétisme entre les œufs et les galets « protège » la couvée.

 Il va falloir laver la voiture

 228 km

Entre 5 & 9°

Bruine - Brume - Brouillard - Pluie - Vent fort

Jeudi 1er juillet

départ à 8h10

9°

Une nouvelle journée s’ouvre à nous, une journée remplie de surprises, de découvertes, mais aussi le retour du beau temps. Nous partons à l’aventure avec Westfjords Adventures, nous pensions que nous allions avoir un guide d’une bonne cinquantaine d’année, barbu et de type viking, mais non, c’est Julia, une jeune fille très sympathique de 25 ans, qui parle un peu le français. Bref, la chance était avec nous pour cette journée.

Nous quittons Patreksfjörður par la route 62 pour rejoindre la côte sud et la 60, avant de remonter vers le nord, mais quelle surprise, car cette route est complètement en travaux, suite au nouveau tracé parallèle qui sera de meilleure qualité.

Route 60

De nombreuses rivières et cascades bordent le versant droit de la route comme celles de Lónfellshagaá et du canyon Smyrlagill qui se trouve à sa droite, Þverdalsá, Dynjandisá et les petits lacs et surtout Sviná et la sublime cascade de Gyrðisfoss, mais aussi le très beau fjord de GeirÞjófsfjörður.

Lónfellshagaá et Smyrlagill

Þverdalsá

Dynjandisá

Sviná et Gyrðisfoss

Lac avant GeirÞjófsfjörður

GeirÞjófsfjörður

Au détour de la route, voici la superbe Dynjandi

Nous allons prendre notre temps devant la majesté des fjords de l’Ouest : Dynjandi, qui est situé sur la rivière Dynjandisá.

Le nom principal est Fjallfoss (cascade de la montagne), mais la plus connue est Dynjandi (étourdissant), elle est aussi composée de six autres cascades : Bæjarfoss, Göngumannafoss (cascade des randonneurs), Hæstahjallafoss, Hrísvaðsfoss, Hundafoss (cascade du chien) & Strompgljúfrafoss (cascade du ramonneur). Ils ont bien aménagé les lieux depuis la première fois où j'y suis allée en 2009, car la première partie est bien balisée et facile à grimper, puis se corse avec des passages assez difficile et étroits. La météo est vraiment radieuse, cela ne facilite pas les choses pour photographier avec un soleil de face, mais quel émerveillement lorsqu’on se tourne et qu’on admire toute la vallée et le fjord de Dynjandisvogur, qui rejoint le fjord de Borgarfjörður.

Dynjandisvogur

À elle seule, Dynjandi est une merveille, qui est souvent comparée à un voile de la mariée. Elle mesure environ 30 mètres de large au sommet et pas moins de 60 mètres à sa base et 100 m de haut.

Dynjandi, Fjalfoss

Bæjarfoss

Les cascades

Dynjandi - Dynjandisá

Hæstahjallafoss

Dynjandi

Dynjandi -Dynjandisá

Nous quittons Dynjandi et ses soeurs pour reprendre la route principale et rejoindre le fjord de Dýrarfjörður.

Nous faisons un arrêt devant la cascade Gljúfurárfoss située sur la rivière Gljúfurá, ainsi que sur l’ancienne route principale, qui est beaucoup moins fréquentée depuis la création du tunnel.

La route du col Hrafnseyrarheiði faisait partie du Vestfjarðavegurs S60, qui commence à Brattabrekka sur le volcan Baula dans l'ouest de l'Islande et de là mène autour du sud des fjords de l'ouest jusqu'à Ísafjörður. Après l'ouverture du Dýrafjarðargöng le 25 octobre 2020. La route a été nommée Hrafnseyrarvegur avec le numéro 626, qui n'était pas utilisé auparavant. La construction du tunnel de 5 601 m de long a commencé à l'automne 2017. Il raccourcit Vestfjarðavegur de 27,4 km. La route 626 établit la liaison entre le hameau de Hrafnseyri sur Arnarfjörður et le village de Þingeyri sur Dýrarfjörður il culmine à 552 m.

Il y a des virages en lacets très raides sur la route en terre, surtout du côté d'Arnarfjörður.

Dýrarfjörður - Brekkudalur

Route 626

Dýrarfjörður – Sandafell

Les 4X4 sont très utiles ici. Puis il descend sur un petit plateau. Ensuite, la route monte à nouveau pour descendre en pente raide vers Dýrafjörður. C'est l'un des plus hauts cols du pays. C’est un obstacle considérable à la circulation surtout en hiver, car l'épaisseur de neige aurait atteint 22 m ici en hiver (https://www.icelandreview.com/.../der-schneepflugfahrer.../). Même dans les temps anciens, cette traversée était considérée comme dangereuse. Des personnes ont été tuées en hiver.

Depuis juin 2009, la première fois où je suis venue, je constate qu’il y a de moins en moins de neige sur les bas-côtés.

Une gorge du côté sud est même appelée Mantapagil (la gorge meurtrière). Les paysages sont superbes et la vue sur le fjord Dýrarfjörður incroyable.

Ferme à saumons. Chaque bassin contient de 100 000 à 150 000 poissons. 

Nous traversons le village de Þingeyri pour rejoindre la célèbre route 622 dite Svalvogavegur.

Nous voici prévenus

Nous commençons à emprunter la superbe  Svalvogavegur qui surplombe le Dýrafjörður

Vallée de Hraun

Église de Hraunskirkja construite en 1885.

Aðalsteinn Pálsson, un agriculteur de Hraun, en a payé la construction puis l’a donnée à la maison de la congrégation.

L'église se trouve juste à l'extérieur de l'ancien cimetière. Dans les siècles passés, des églises se trouvaient dans l’enceinte du cimetière.

Hraunskirkja est l'une des plus anciennes églises en bois islandaise sans clocher. La particularité de l'église est le placage du toit, c'est ainsi qu'elle a été construite à l'origine mais celle-ci sera revêtue de tôle ondulée.

Cimetière

Intérieur à travers les vitres

La vallée a été désertée en 1967 et l’église a été abandonnée en 1971. D'importantes réparations ont été effectuées par le musée national en 1998-1999. Elle a été remise en service en 2000 et est maintenant sous la garde du musée national.

De nombreuses ruines d’anciennes fermes montrent que la vallée fut prospère par le passé, mais difficile d’accès, car il n’y avait aucune route et seule la mer permettait la connexion avec le village de Þingeyri.

Hraunhorn

Hraunhorn & Þverá

Nous quittons Hraun pour reprendre la fameuse route 622 et c’est le début des découvertes. Que de merveilles nous attendent.

La route longe les flancs de la montagne, peu de place pour deux voitures.

Heureusement, nous n'avons croisé personne

 Höfn

Pique-nique dans la superbe crique de Kögurvík

Vues de Svalvogarviti

Petit phare Svalvogarviti

Svalvogavegur est une route circulaire de 49 kilomètres entre les fjords de Dýrafjörður et Arnarfjörður. Elle commence et se termine généralement à Þingeyri et emprunte l'étroite piste côtière exposée autour du promontoire (à ne pas tenter à marée haute) et revient le long de la route de Kaldbakur, en passant devant la plus haute montagne des fjords de l'ouest dans les Alpes des fjords de l'ouest. Parfois appelée la route des rêves, Svalvogavegur fait partie des plus belles routes du pays. Elle ne convient pas aux petites voitures.

La route 622 est vraiment magnifique, mais est considérée comme l’une des plus dangereuses d’Islande. Il existe une épave de voiture le long de la plage, car suite à un problème technique, le chauffeur était parti chercher de l’aide et le vent fit tomber la voiture de la route vers le contrebas. Nous ne l’avons pas vue car nous avons été obligés de faire demi-tour avant.

L’ancienne ferme de Svalvogar

Ferme de Lokinhamrar 

Passage du petit gué de Lokinhamrar

Arnarfjörður

Nous croisons des rangers, qui nous informent du danger situé plus loin avec la crue d’une rivière causée par les deux journées de pluies précédentes. Le pire c’est que nous avions croisé un énorme 4X4 et le guide ne nous a rien dit, mais allait confirmer qu’il était passé tout juste à la patronne du tour opérateur avec lequel nous étions partis. La police fermera la route à ce moment-là et nous n’avons plus qu’une solution : faire demi-tour et refaire le chemin en sens inverse. Bref, nous allons rater la fin du circuit avec le passage de la route au niveau de la mer, si juste pas en-dessous, car la marée haute passe au-dessus de celle-ci et le passage entre les deux énormes rochers. La portion de route la plus intéressante.

Ce que nous n'avons pas vu (photos C. N.)

Histoire de la construction de la route

La ferme de Svalvogar n'avait historiquement aucune liaison routière avec d'autres zones habitées. L'administration des routes a déjà essayé d'y construire une route, mais a abandonné en raison des dangers et des difficultés présentées par les falaises abruptes. Quelques années plus tard, en 1973, l'agriculteur Elis Kjaran de la ferme Kjaransstaðir dans le fjord de Dýrafjörður s'y rend avec son fils Ragnar. À l'aide d'un bulldozer de 8 tonnes appelé « Teaspoon », ils ont creusé les falaises abruptes de Hrafnholur et ne se sont pas arrêtés avant d'avoir atteint Svalvogar. Cela a permis d'autres constructions de routes. En 1974, une route a été construite entre la ferme de Svalvogar et la ferme de Lokinhamrar dans le fjord d'Arnarfjörður, obtenant ainsi sa première connexion routière. Neuf ans plus tard, Elis Kjaran était de retour. Cette fois, il a complété le circuit en traçant un chemin entre la ferme de Lokinhamrar et la vallée de Stapadalur. Encore une fois, il avait affaire à un paysage vertical et à des rochers meubles, soit en haut des falaises, soit au bord de la mer. La route de Svalvogar est souvent désignée comme un nom en hommage à son créateur : le chemin de Kjaran. La route a gagné en popularité et a été récemment nommée comme l'un des phénomènes artificiels les plus intéressants des Westfjord.

Tóarfjall

Notre journée sur la route 622 se termine, nous n’avons pas d’autre choix que de faire demi-tour à cause de l’inondation de la route. Nous allons avoir deux bonnes heures de retard sur le programme et Julia va prendre le nouveau tunnel qui raccourcit le temps de 30 minutes.

Svalvogavegur

Nous allons quand même faire quelques arrêts afin de voir Dynjandi & Hjallfoss

Gyrðisfoss sur la rivière Sviná,

le fjord de Trostansfjörður,

Cascade située sur la rivière Fossá juste à gauche de la ferme nommée Foss

Le tour se termine et nous aimerions remercier Julia pour ses connaissances, son sourire, sa disponibilité et sa gentillesse qui nous a permis de voir toutes ses merveilles.

Dans le port de Patreksfjörður, le petit yacht d’un très riche millionnaire russe qui fait le tour de l’Islande et que nous reverrons à plusieurs occasions.

5 kilomètres & 350 kilomètres avec Julia

Grand soleil - Ciel bleu 

Entre 7 et 14°

2 juillet

Départ 7h45

13°

Une nouvelle journée s’ouvre à nous et de nouvelles aventures nous attendent.

 Nous quittons la charmante maison de Patreksfjörður pour nous rendre à Þingeyri.

Fjord Talknafjörður

Fjord et village Talknafjörður

Nous prenons la petite route, située à gauche du fjord Talknafjörður nommée Lambeyrarvegur du nom de Lambeyri, un petit hameau de quelques maisons.

La route est très chaotique, nous devons rouler très lentement ce qui nous laisse le temps d’admirer le paysage, mais surtout le fjord et le village de Talknafjörður, qui est situé sur l’autre versant.

Búðeyri & Lambeyri

Nous rencontrons une famille d'oies

Allez les enfants, tous en file

Ne vous inquiétez pas, Papa vous surveille 

Les filles avec Maman, les gars avec Papa 

Nous nous dirigeons vers Suðureyri, le hameau situé le plus à l'ouest au sud du fjord (qu’il ne faut pas confondre avec la ville du même nom située plus au nord), aujourd'hui déserte mais autrefois considérée comme le meilleur lieu de pêche par Tálknafjörður. Les Norvégiens ont construit et exploité une station baleinière à Suðureyri vers le début du siècle dernier avant de l’abandonner une première fois. La station a ensuite été exploitée à nouveau dans les années 1930-40, lorsque des groupes norvégiens s'y rendaient. La station baleinière se trouvait à l'intérieur de l'oreille, (le lieu à la forme d’un lobe d’oreille) et de la jetée d'Eyraroddan où les  reliques de ces structures peuvent encore être vues.

Nous quittons Suðureyri et nous reprenons la Lambeyrarvegur pour rejoindre la route principale. Nous faisons encore quelques arrêts au retour afin de voir le petit hameau de Lambeyri, quelques carcasses d’anciennes voitures laissées à l’abandon sur un terrain, ce qui est une spécialité en Islande.

Le petit hameau à Hvammeyri, dont une centrale hydraulique cachée dans la petite maison noire.

Quelques rivières offrent de belles petites cascades.

Höfðadalsá

Kelderyraá

Nous arrivons au petit village de Talknafjörður, (306 habitants) situé dans le fjord du même nom. Le village portait autrefois le nom de Sveinseyr.

L’histoire du village est assez récente, car elle débute dans les premières années du XX° siècle et c’est grâce à son accessibilité aux zones de pêches dans le fjord et en dehors de celui-ci. À la fin des années quarante, un port a été construit et a ouvert la voie à une usine de transformation du poisson qui a été construite dans les années cinquante. Ainsi, dès le début, tout a évolué autour du poisson et de la pêche. La plupart des résidents travaillaient dans l'industrie de la pêche et vivaient de services liés à cette industrie. Malheureusement, le gouvernement islandais a créé le quota de pêche en 1990, inversant ainsi la croissance des petits villages des fjords de l’Ouest. De nombreux habitant quittèrent ceux-ci pour s’installer dans les grandes villes.

Le port

Le village

Talknakirkja 

Laugardalsá

Brúarpotturinn

Stóra Laugardalskirkja

Storí-Laugardalur – Fagradalsá

Lambeyri, de l'autre côté du fjord

Hvammeyri, de l'autre côté du fjord

Talknafjörður, comme les autres petits villages, développe de plus en plus l’aspect touristique.

Une autre source de revenus pour les villages est le développement de la pisciculture dans l’eau pure des fjords.

Hólsá le long de Kirkjubraut  

Talknafjörður n’est qu’à 137 km de Ísafjörður, la plus grande ville et la capitale des fjords de l'Ouest.

Nous empruntons la route, qui va vers Bíldudalur qui est nommée Hálfdán.

Les paysages sont sauvages et très beaux.

Quelques rivières, avec de jolies petites cascades.

Höfðadalsá 

Gilsá  

Seljadalsá

Kálfdalsá

Vues sur le village de Bíldudalur (160 habitants)

Suðurfirðir

Le port

Bíldudalskirkja

Nous arrivons sur la route 619 et longeons le fjord Arnarfjörður, dont le surnom est « le fjord des monstres marins d'Islande »

Il y a eu 180 observations de monstres marins observés rien que dans ce fjord et d’autres monstres furent observés par le passé dans les autres fjords de l’Ouest.

Nous voici prévenus

Arnarfjörður est un magnifique fjord d'environ 38 km de long et environs 9 km à sa plus large partie.

Bíldudalsfjall

Feigsdalur - CascadeTorfdalur

CascadeTorfdalur

Austmannsdalur (ruines)

Tout au bout de la route Keteldalavegur se trouve la vallée de Selárdalur, mais surtout le musée de Samúel Jónsson, qui est né en 1884 à Arnarfjörður et est décédé en 1969.

Il passa la majeure partie de sa vie dans la région, celle de la vallée de Selárdal. Il perdit son père à 4 ans et déménagea avec sa mère à Barðarströnd peu après. Sa mère est revenue dans la région lorsqu’elle est devenue la gouvernante du révérend Lárus Benediktsson au presbytère de Selárdal. Samúel a connu de réelles difficultés et de mauvais traitements pendant son séjour au presbytère. La mère et le fils ont déménagé à Tóft situé dans la vallée après le décès du révérend Lárus, Samúel y construisit une maison qu'il appela Fossá. Samúel et sa mère y ont vécu quelques années avant de déménager à Neðri-Uppsalir toujours dans la vallée de Selárdal, où sa mère y décéda en 1916. Il embauche une femme de ménage, Salóme Samúelsdóttir, qui deviendra plus tard sa femme. Ils ont vécu à Krossdal dans le fjord de Tálknarfirði de 1927 à 1947 où Samúel a construit une maison et une grange. Salóme et Samúel ont eu 3 enfants qui sont tous morts dans l'enfance. Ils ont déménagé à Brautarholt à Selárdalur en 1947. Salóme est décédée peu de temps après.

Samúel a reçu une pension à l’âge de 65 ans, ce qui lui a permis de réaliser le rêve de sa vie et de se consacrer à son art. Bien qu'il n'ait jamais reçu de formation artistique formelle, il avait une aptitude naturelle pour le dessin, la peinture et la sculpture sur bois. Samúel a construit une église, une galerie et diverses sculptures en béton dans sa vieillesse. Les visiteurs de Brautarholt peuvent aujourd'hui voir les créations de Samúel et il est assez difficile de croire que cela ait été possible, d'autant plus qu'on sait que Samúel a tout fait lui-même, sans électricité ni machine.

Il n’a jamais reçu une grande reconnaissance pour son art, bien qu'il ait obtenu une certaine couverture dans la presse par des amis et des visiteurs. Il a connu les débuts du tourisme à Selárdalur et il aimait beaucoup montrer son travail aux visiteurs curieux.

Les sculptures et bâtiments naïfs exceptionnels de Samúel Jónsson se sont rapidement détériorés lorsqu'une société pour sa restauration a été fondée en 1998. Cette société est une organisation à but non lucratif et a collaboré avec le sculpteur allemand Gerhard König et quelques autres. Travailler sur la restauration au cours des dernières années en coopération avec le propriétaire foncier, le ministère de l'agriculture. Des groupes de volontaires allemands ont travaillé avec Gerhard Konig au cours des étés passés. En 2008, la maison d'habitation Samuel a été reconstruite pour servir de maison d'hôtes aux artistes et aux universitaires. (https://nat.is/selardalur/)

Autour du musée

Nous quittons le musée pour aller dans la vallée de Selárdal où se trouve l’ancienne ferme du reclus (ermite) Gísli (1907-1986) à Uppsalir, qui est située tout au bout de la vallée (pas trouvée) et surtout la charmante église de Selárdalskirkja.

Cette église appartient au bénéfice de Bildudalur du doyenné de Bardastrond. À l'époque catholique, les églises étaient dédiées à la Sainte Vierge et à Saint-Pierre. Selárdalur était un site d'église et plus tôt un presbytère dans les vallées les plus à l'ouest de Ketildalir, du côté ouest de la baie d'Arnarfjordur. Une église annexe se trouvait à Stori-Laugardalur sur la baie Talknafjordur. Le bénéfice a été interrompu et la paroisse s'est unie à la paroisse d'Otradalur (aujourd'hui Bildudalur) en 1907. Stori-Laugardalur a été annexée à l'église de Patreksfjordur.

L'église actuelle en bois a été construite en 1861. À son centenaire, elle a été démolie et reconstruite. L'église possède de nombreux objets précieux. La chaire est ancienne avec des peintures de Moïse et des prophètes. Le retable représentant la dernière Cène, est danois (1752). Le calice date de 1765.

Le site de l'église a été documenté pour la première fois au 13ème siècle en relation avec des conflits de propriété entre l'Église catholique et les autorités mondaines (les chefs ou les oligarques), qui n'ont été résolus qu'en 1275.

 Skurðfossaá

Selárdalsá

Fremri-Hvesta

La route 63 que nous prenons depuis Bildudalur va nous permettre de rallier Dynjandi via la route 60, quelle rejoindra un peu plus loin sur les plateaux, et nous permettra de voyager dans le monde incroyable des cascades, des vues sur des plateaux désertiques, des fjords et des lacs.

De belles rivières nous offrent donc de jolies cascades comme celle de Fossá à Foss

Skótumýrarlækur

Norðdalsá

Dynjandisá 

Sviná

Gyrðisfoss sur la Sviná

Montagne de Breiðafell

GeirÞjófsfjörður

Dynjandisvogur, qui rejoint le fjord de Borgarfjörður

 ainsi que des lacs dont celui Afréttarvatn. et la Sviná

Nous ne pouvons passer devant Dynjandi sans un petit arrêt. Le soleil étant caché par quelques nuages, il nous est plus aisé de prendre quelques photos.

Toilettes grand luxe au pied de Fjallfoss

Au revoir Fjallfoss

Grjótá  

Borgarfjörður & Mjólká

Mjólká & centrale hydroélectrique de Mjólkárvirkjun

Le projet exploite les rivières d'eau douce Mjólká et Hofsá, située plus à l’ouest. La centrale a été exploitée pour la première fois en 1958 et a exploité l'énergie du réservoir de Borgarhvilftarvatn. Il appartient à la Westfjord Power Company. À réservoir plein et à débordement, la rivière Mjólká tombe dans son lit naturel le long d'une falaise abrupte au-dessus de la centrale électrique actuelle dans de nombreuses cascades blanches. Des tuyaux en acier acheminent l'eau de deux bassins de prise d'eau jusqu'à la centrale électrique commune de Mjólká I et II. La turbine Pelton horizontale à double jet et le générateur de Mjólká II ont été remplacés par une unité Pelton verticale moderne à cinq jets à haut rendement en 2011. Une nouvelle centrale électrique, Mjólká III, a été construite en amont de Mjólká I en 2010 et exploite le reste de l'eau dans le rivière Mjólká ainsi que l'eau détournée de la rivière Hofsá. La centrale électrique de Mjólká IV est un futur projet qui puise de l'eau dans le même réservoir de prise d'eau que Mjólká II et la rejette dans le bassin de prise d'eau de Mjólká III. L'équipement électromécanique de Mjólká I a été remplacé en 2016. Toutes les unités sont contrôlées de manière centralisée dans la centrale électrique principale. L'énergie est livrée via des appareillages de commutation 33/66/132 kV et des lignes de transmission aux principales lignes de transmission des Westfjords.

 Illagil  

Skjaldfannargil

A gauche de Skjaldfannargil

Hófsá 

En 2020 s’est ouvert le tunnel long de 5600 m de Dýrafjarðargöng, qui relie Arnarfjörður et Dýrafjörður. Le tunnel raccourci la route de Vestfjarðavegur de plus de 27 km dans les fjords de l'ouest et est important pour relier les parties nord et sud des fjords de l'ouest. Il soulage le col qui n'est pas goudronné et fermé la plupart de l'année. Sa construction a commencé en 2017 et son coût estimé était de 9,2 milliards d'ISK (prix de 2016). Les principaux entrepreneurs du tunnel étaient la société islandaise Suðurverk et la société tchèque Metrostav.

Hofsá

Mjolká

Gljúfurá – Gljúfurárfoss

Hrafnseyri

 

  

 

Hrafnseyrarkirkja

Arrivée à Þingeyri

Cimetière français

Là, sont enterrés 49 marins Français et Belges, dont le cimetière est visiblement laissé à l’abandon lorsque l’on voit les mauvaises herbes envahir ce petit rectangle.

Le cimetière a été rénové en 2014 par de jeunes Paimpolais

Au 19e siècle Þingeyri était la base française de pêche en Islande.

Texte extrait d'une chanson de Noir Désir : Au sombres héros de l'amer

Aux sombres héros de l'amer
Qui ont su traverser les océans du vide
À la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide

Always lost in the sea

Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir?
Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire

Ami, qu'on crève d'une absence
Ou qu'on crève un abcès
C'est le poison qui coule
Certains nageaient sous les lignes de flottaison intimes
À l'intérieur des foules

Hameau de Miðbaær

Hôtel Sandafell ( Þingeyri)

Vues de ma chambre

249 km

Brume - Soleil

De 7 à 15° 

J 8

Départ à 8h45

11° 

Samedi 3 juillet, une nouvelle journée commence pour nous, elle sera très ensoleillée, mais aussi avec beaucoup de brouillard dû à l’évaporation. Nous allons souvent connaître ce problème dans les fjords ou proche des rivières et cela à cause de la différence de température entre l’air et l’eau.

Nous quittons le petit village de Þingeyri et longeons le fjord de Dýrafjörður en empruntant la route 624.

Le Dýrafjörður est situé entre l'Arnarfjörður et l'Önundarfjörður, il mesure 32 km de long et 9 km de large à l'embouchure. Deux collines, de chaque côté du fjord : le Sandafell (362 m) au sud et le Myrafell (312 m) au nord, bloquent la vue de sorte que la totalité du fjord n'est pas visible depuis le fond. Il s'ouvre comme une porte au cours de la navigation et certains disent que c'est ce qui lui a donné son nom (dyr : porte) mais, d'après le Landnámabók, il aurait été appelé ainsi d'après un certain Dýri, du Sunnmæri. Sur les deux rives, un relief adouci a permis l'établissement de quelques agglomérations à l'intérieur du fjord. Au fond se trouvent les vallées de Gláma, créées par un ancien glacier. Sur la côte sud, en contrebas du Sandafell, se trouve le village de Þingeyri, fondé au XIXe siècle, où se tenaient auparavant un parlement (þing) et un marché.

Non loin se trouve Haudalakur où vivait le hors-la-loi Gísli Súrsson. Une route passant par le désert de Hrafnseyrarheiði vers l'Arnarfjörður reste fermée pendant l'hiver ; la construction d'un tunnel en 2020 permet de relier Dýrafjörður à Arnarfjörður.

Sur la côte nord, une bonne route permet d'aller de Gemlufallsheiði à Önundarfjörður.

Le vieux manoir et l'église de Nupur se situent en aval du Myrafell sur la côte nord. Une école y a été fondée en 1907. Elle fut école de district jusqu'en 1992, date à laquelle elle devint un hôtel pendant l'été.

Il existe d'autres églises, celle de Myrum sur la côte nord et celle appelée Hraunskirkja (église de lave) à Keldudal en face sur la côte sud, mais cette dernière n'est plus le siège d'une paroisse, la vallée ayant été désertée.

Une autre église existait auparavant à Sandur mais elle a été transférée à Þingeyri.

Quatre colons découvrirent le Dýrafjördur : Dýri, de qui le fjord tient le nom et qui aurait vécu à Hálsum, Erik, de Keldudal, Véteinn Végeirsson, de Haukadal, et Þórður Víkingsson, qui s'installa le premier à Alviðra. On prétendait que Þórður était le fils du roi Harald Ier de Norvège, ce que conteste Guðbrandur Vigfússon. (Source Wikipedia)

Nous faisons aussi un arrêt Alviðra, qui est une charmante demeure avec quelques personnages sculptés sur du bois récupéré de la mer et chaine en os de baleines pour une femme troll.

Nous quittons le bord du fjord pour rentrer dans les terres et surtout circuler le long de la très jolie plaine de Gerðhamradalur, qui permet de rejoindre les quelques fermes isolées de la Brekkudalur.

Gerðhamrarvilft

Plusieurs rivières avec de jolies cascades alimentent La jolie rivière Arnarnesá serpente dans la vallée et joue à cache-cache avec le brouillard, qui envahit tout doucement la vallée. Le col est situé à 223 m d’altitude.

Arnarnesá et Arnarneshvilft   

Nous passons le col situé après Gerðhamradalur et nous arrivons dans la vallée d’Ingjaldssandur.

Cela aurait dû être un superbe point de vue, mais le brouillard a tout gâché, car le soleil était au-dessus de cette petite couche de stratus bas.

 Il n’y a plus beaucoup d’habitants qui vivent dans cette vallée et seule une dame y passe tout l’hiver, car les autres habitants rejoignent la ville. C’est son fils, qui va, en scooter, lui apporter les vivres.

Le seul moyen d’atteindre le lieu en hiver était le bateau avant qu’un petit aérodrome soit construit le long de la route.

La très jolie rivière Þverá, qu’il est possible de voir depuis la route et surtout depuis le petit pont.

Þverá & Hraun

Selá 

La Þverá tombe en palier et la cascade se nomme Ósómi, qui veut dire « Indécence » en islandais. Cela peut aussi signifier « la résonance de l'embouchure de la rivière » ou « de la source ».

Il faut descendre tous les paliers et il est possible de passer derrière la cascade une fois qu’elle est arrivée dans la plaine. Dommage nous n’avons pas pensé à le faire.

Bartsie

Géraniums sylvestres

Nous arrivons à Sæból drapé dans une chape de  brouillard et cela donne encore plus de mystère à ce hameau, qui ressemble à un village abandonné. avec les maisons et les étables en tourbe en ruines, les carcasses de voitures abandonnées et pas âmes qui vive sauf un chien, qui nous suit.

Les maisons et les étables en tourbe en ruines, les carcasses de voitures abandonnées et pas âmes qui vive sauf un chien, qui nous suit.

Ce fut un hameau prospère par le passé et je me suis toujours interrogée en voyant de tels lieux « Comment des gens ont-ils pu venir et vivre dans ce milieu difficile d’accès ? » Car souvent seul le bateau fut le moyen de rejoindre les villes et la vie en hiver était très rude.

Quelques maisons semblent encore habitées, car le gazon est coupé et il y a un chien qui nous suit partout.

Nous allons aussi à l’église de Sæbólskirkja, qui était dédiée à Marie la Mère de Dieu, l'apôtre Jean, Magnus Eyjajarl, Þorlákur la Sainte et Katrín la Vierge.

Núpsstaður à Dýrafjörður a longtemps servi Sæbólskirkja jusqu'à ce que Þingeyri prenne le relais. Lors d'une tempête le 28 janvier 1924, une église en bois qui avait été construite à Sæból Ingjaldssandur en 1858 a été détruite. L'église en pierre actuelle a été consacrée le 29 septembre 1929. L'ancienne église s'est effondrée à Halaverðir le 8 février 1925 et s'est brisée en morceaux. L'ancienne église se dressait à l'ouest, ou dans la prairie de Sæból 1. Guðjón Samúelsson (à qui l’on doit Hallgrímskirkja & Akureyrarkirkja) a dessiné l'église actuelle et c'est l'un de ses premiers dessins d'église. Jón Sveinn Jónsson, un agriculteur de Sæból, a découpé les degrés de l’autel et les bancs. Jón était le frère de Guðmundur Jónsson, un maître sculpteur à Ísafjörður. Guðmundur Einarsson de Miðdalur a réalisé les fonts baptismaux. Un casque de cuivre de 1649 est l'élément le plus ancien de l'église. De nombreux noms d'hommes étrangers y sont gravés car on pense que c’est un cadeau d'un bateau étranger, qui a été sauvé d'une catastrophe maritime à Ingjaldssandur. On y trouve également un ancien calice et patène des années 1733 et 177. La croix lumineuse est un cadeau à la mémoire du révérend Sigtrygg Guðlaugsson (1862-1959) à Núpi. Il a servi Sæbólskirkja pendant 33 ans et on pense qu'il a traversé Sandsheiði 900 fois dans le cadre de ses fonctions officielles. Son lieu de sépulture est à Sæbólskirkjugarður. (Source https://is.nat.is/saebolskirkja/ pour l’histoire de l’église)

Photos de Sæbol, par beau temps

L'histoire de la colonisation de Sæból 3 remonte à près de mille ans et appartient à la même famille depuis la fin du XVII° siècle. Pendant de nombreuses générations, Sæból a été un lieu de rencontre pour les événements communautaires et toutes sortes de groupes, malgré son éloignement.

La maison de réunion Vonaland (terre de l'espoir) a accueilli des cours, une salle de cinéma, des danses de Noël et plus encore. Sæból 3 est devenu un hébergement et la plupart des documents de la famille datent des environs de 1900.

Sæból était le siège de Vorblóm, l'un des premiers clubs de jeunes hommes de la région, fondé en 1904. Le club proposait toutes sortes d'activités communautaires aux jeunes hommes vivant dans la région. Ils ont organisé des événements sportifs, des cours de ski, des réunions et des danses. Le club a également construit la salle Vonarland pour être utilisée pour des réunions et des événements. (Source avec plus d’informations et d’anciennes photos des lieux : http://www.litlabyli.com/valley-life)

Nous quittons les mystères de Sæból et son brouillard pour retrouver le soleil dans le fjord Dýrafjörður où les saumons viennent d'y être prélevés.

Nous pouvons apprécier de jolis hameaux comme celui de Mýrar et son église Mýrakirkja.

Nous penons la route principale vers Ísafjörður. Nous faisons un arrêt afin de voir les rivières au lieu-dit Holtssel et sa cascade Selfoss

 Hádegisá

La magnifique Bunárfoss

Ísafjörður – Skógarbraut  

Ísafjörður

Nous retournons à Þingeyri et flânons dans les rues désertes

Le port

Les enfants viennent pêcher dès la sortie de l'école

Þingeyrarkirkja 

Le bouillard commence à envahir la ville, il est temps de rentrer à l'hôtel

La salle à manger

Le dîner de mon compagnon de voyage

Þingeyri comptait 260 habitants en 2011 sur les 330 de l'ensemble du fjord. Le hreppur de Þingeyri a été fusionné avec cinq autres des Vestfirðir le 1er juin 1996. Son nom provient du Þing, le parlement régional, qui s'y réunissait auparavant et qui est mentionné dans la Saga de Gísli Súrsson. Le suffixe -eyri désigne un banc de sable comme de nombreux toponymes des Vestfirðir. Þingeyri était depuis longtemps un centre commercial, le plus ancien des Vestfirðir1 et il s'y trouvait un dépôt au XVIII° siècle. Le village a commencé à se constituer au milieu du XIX° siècle et servait de camp de base aux Américains et aux Basques qui pêchaient le flétan dans les eaux islandaises. L'activité principale reste la pêche qui emploie la majorité des habitants.

Le plus ancien atelier mécanique du pays a été fondé à Þingeyri en 1913.

Le tourisme est aujourd'hui un secteur en plein développement. Une école élémentaire a fêté son 110e anniversaire le 27 novembre 2007. Un hreppur est un district rural en Islande rassemblant moins de 1000 habitants, dirigé par un hreppstjóri. Il peut regrouper des agglomérations mais ce n'est pas toujours le cas. Il s'agit d'une très ancienne unité administrative en Islande : les hreppr sont déjà mentionnés dans le Jónsbók de 1281. Indépendamment de l'organisation politique, sa fonction consistait alors à collecter des fonds redistribués aux pauvres et aux victimes de catastrophes (Source Wikipédia).

Vue de ma fenêtre

175 km

De 7 à 21°

Brume - Brouillard - Vent - Soleil

J9

Départ 8h41

11°

Dimanche 4 juillet, nous commençons une nouvelle journée qui nous conduira à Súðavík où nous resterons plusieurs jours.

Route 60, superbe vue sur le fjord Önundafjörður et la brume qui s’y installe.

 Le même phénomène aura lieu dans la vallée de Korpudalur.

Notre première destination est située à Holt, sur la route 625.

Holtkirkja construite en 1869.

Holt a été un domaine et un presbytère pendant des siècles et a toujours compté parmi les meilleurs avantages du pays en raison des nombreux avantages qu’il offrait.

Les sagas d'Islande racontent que l'évêque Oddur Einarsson de Skalholt s’est rendu à Holt et a dit au révérend et à sa femme qu'il pressentait qu’un de leurs fils de lui succéder dans ses fonctions. Après avoir rencontré les fils, il secoua la tête et posa sa main sur le ventre de la femme et leur dit qu'il était en route. Il avait raison, Brynjolfur Sveinsson (1605-75) devint évêque du Siège méridional. Personnalité marquante, écrivain et collectionneur de la littérature ancienne du pays. Parmi les manuscrits qu'il a sauvés figurait Le Livre de l'île de Flatey (Flateyjarbok), qui est le plus illustré et le plus précieux document du Musée des manuscrits de la capitale.

L'évêque l'a donné au roi Frédéric III de Danemark, mais il a retrouvé son chemin lorsque le gouvernement danois a adopté une loi pour restituer la plupart de la littérature islandaise conservée au Danemark. Le révérend Jón Eggertsson (1731-83) est tombé d'une haute falaise et a réussi à ramper jusqu'à chez lui, où il est décédé peu de temps après des suites de ses blessures. Son successeur, Jón Sigurðsson, s'est noyé dans l'estuaire de la rivière voisine et depuis lors, la zone qui l'entoure est considérée comme hantée par son fantôme. (Source https://nat.is/holt-onunarfjordur/)

Vaðlar vu de Holt

Nous restons sur la route 625, qui longe le fjord d’Onundafjörður et nous allons jusqu’au bout où est située la ferme de Kirkjuból et la très belle église de Kirkjubólskirkja.

C’est l’une des rares églises où nous avons la chance d’y entrer et de la visiter. Le propriétaire des lieux arrive, un sympathique fermier qui doit avoir +/- 60-70 ans et avec qui nous sympathisons. Nous discutons de tout, de cette église, qui lui appartient. Il apprécie la façon dont nous visitons l’Islande et est assez impressionné que nous nous intéressions à l’histoire du pays. Il n’existe pas beaucoup d’information sur l’église, qui fait partie de Holt.

Elle a été dédiée à Marie la Mère de Dieu et à l'évêque Þorlákur avant la Réforme. L'église actuelle est une église en bois construite en 1886 et reconstruite dans sa forme originale en 1978. On y trouve un calice et une patène de 1792. Les fonts baptismaux sont en cuivre.

Nous reprenons la petite route 625, puis rejoignons la 627 et allons tout au bout du fjord Önundafjörður où nous admirons la jolie vallée de Korpudalur

Ferme de Vaðlar

Hóll í Firði - Holsá

Colline de Hestfjall (649 m)

 Hólsá

Tunguá

Hóll í Firði & Bjartilækur

Vífilsmýrar

Ruines de l’ancien hameau Ármúli

Ce panneau indique les traces d'un hameau ou d'une maison qui n'existe plus

Nous rejoignons la Route 64 dite Flateyrarvegur, longue de +/- 6 km et qui va vers Flateyri charmante commune, qui a vécu un grand drame par le passé.

Nous profitons aussi d’une éclaircie dans le brouillard pour rejoindre le lieu-dit Hjarðardalsnaut, sur l’autre versant afin d’avoir une belle vue sur Flateyri

Puis retour sur la 64 où nous pouvons visiter un séchoir à poissons à Neðri-Breiðadalur

Anciens parcs à élevage de poissons

Eiders

Anciens parcs à élevage de poissons & vue sur Flateyri

Vue sur Flateyri

 Breiðadalur-Fremri,

Ferme de Garðar

Ferme de Sólbakki, située juste avant Flateyri.

Flateyri

Nous arrivons au petit village de Flateyri, qui a une population de 267 habitants (chiffre de 2020) . Très beau village avec beaucoup de maisons historiques.

La vie n’était pas facile jusqu’à la construction du tunnel. L'accès au village était autrefois compliqué, car seule la mer permettait de rejoindre Flateyri en hiver, la passe de Breiðadalsheiði étant souvent coupée.

La construction du tunnel de Vestfjarðagöng permet maintenant de rejoindre Ísafjörður vers le nord et le village de Þingeyri sur le Dýrafjörður vers le sud, les routes 64 et 60 communiquent avec le village. Le bus d'Ísafjörður à Brjánslækur s'arrête à Flateyri à la demande.

Le nom du village signifie « banc de sable plat » et désigne la presqu'île sur laquelle elle a été construite, provenant d'alluvions laissées par le déplacement des glaciers vers la mer. Le village a aussi connu un énorme drame en 1995 avec une avalanche meurtrière.

Quelques mots sur l’histoire du village :

En 1792, un centre commercial associé à Þingeyri fut fondé à cet emplacement. Environ un siècle plus tard, un vrai village s'était développé et la population se montait à une centaine d'habitants. Les pêcheurs, en barques à rames ou en petits voiliers, pêchaient notamment le requin du Groenland dont on fait le hákarl. C'est à cette époque, en 1889, que le Norvégien Hans Ellefsen fonda une station baleinière et une usine de traitement tout près, à Sólbakki. Cette dernière brûla en 1901 et l'activité fut déplacée vers les fjords de l'est. Le site fut utilisé en 1912 par une société allemande pour transformer le poisson, activité ensuite reprise par des Islandais. Une autre station baleinière s'installa à la même époque un peu plus loin, à Hóll, et il en reste la cheminée.

Ellefsen vendit sa maison au Norvégien Hannes Hafstein, premier chef du gouvernement de l'Islande encore sous souveraineté danoise. Elle fut démontée et transportée au Tjarnargata à Reykjavik. Elle est encore utilisée aujourd'hui sous le nom de Ráðherrabústað pour héberger, entre autres, le conseil des ministres.

La principale activité du village est la pêche et le port a été progressivement agrandi dans ce sens, la population ayant atteint 550 habitants en 1964. Les habitants vivent encore principalement de la pêche. Cependant, en mai 2007, les propriétaires de Kambur hf, la plus grosse entreprise de Flateyri, annoncèrent la cessation de son activité et la vente de tous les actifs de la société en raison des quotas de pêche. L'entreprise employait 120 personnes dont 65 à terre en plus des 5 bateaux de marins-pêcheurs. Un certain nombre de résidents vont aujourd'hui travailler à Ísafjörður.

La scolarité est assurée du jardin d'enfants jusqu'au secondaire.

Flateyri héberge une antenne médicale, une station-service, un restaurant, un camping, des maisons d'hôtes et des installations sportives dont une piscine.

Entrée de la ville route 64

Flateyrarkirkja

L'église du village, construite en béton, a été édifiée en 1936. Les remarquables vitraux ont été ouvragés par Leifur Breiðfjörð et le retable par Brynjólfur Þórðarson.

Mémorial aux victimes de l'avalanche

Le port

Hafnarstræti, des panneaux expliquent l’histoire des maisons du vieux Flateyri

Bergshús

Bersghús a été construit en 1900-1907 par Bergur Rósinkranzson. Il était le propriétaire du dernier bateau de pêche aux requins de Flateyri. La maison a été appelée « la maison du docteur » et plus tard « la maison du directeur » parce qu'elle était autrefois la maison des médecins locaux et plus tard des directeurs généraux de l'usine de congélation locale.

le café Vagninn («wagon»)

Kjartanhús

Deux familles ont construit cette maison en 1884, les capitaines de pêche aux requins Kjartan Rósinkranzson (Kjartani Rósinkranzsyni en islandais) et Páll Guðlaugsson (Páli Guðlaugssyni en islandais.) À cette époque, c'était la quatrième maison qui avait été construite dans le village. Kjartan a été reconnu comme « le plus courageux des pêcheurs de requins courageux de cette époque ». Les premières lumières électriques ont été allumées dans cette maison le 22 décembre 1922.

Fyrsta Steinsteypta húsið

La première maison en béton à Flateyri
La maison N° 13 est la première maison en béton de Flateyri construite en 1912 par Ólafur Sigurðsson. Son demi-frère, Sveinn, y dirigea la première boulangerie du village pendant des années. Les restes du four se trouvent au sous-sol.

Sveinshús

Il s'agit de la plus ancienne maison familiale existante à Flateyri, construite en 1880. Les premiers propriétaires étaient deux capitaines de pêche aux requins, Sveinn et Ebenezer. La construction de cette maison marque le début d'une période de changements importants. Un village de pêcheurs était en train d'être créé grâce aux bénéfices tirés de la pêche au requin. En 1892, 42 personnes vivaient dans cette maison. Les descendants d'Ebenezer possèdent toujours cette maison.

Helgahús

Cette maison a été construite en 1896 par Friðrik Bjarnasson et Helgi Andrésson , un célèbre capitaine de pêche aux requins. Il y a une histoire sur la chance incroyable de Helgi quand, en 1897, son navire Capella a tourné en rond dans une terrible tempête en mer et qu'un seul pêcheur s'est noyé. 

Librairie et musée Eyjólfsson Goðahóll

S’il y a bien une maison qui est mondialement connue c’est celle de Bræðurnir Eyjólfsson, qui est plus communément connu aujourd'hui sous le nom de The Old Bookstore in Flateyri . C’est un établissement unique tenu par la même famille depuis plus d'un siècle, créé en 1914. Ce qui rend le magasin encore plus exceptionnel, c'est que tout l'ameublement et le décor sont pratiquement inchangés depuis l'ouverture du magasin. The Old Bookstore in Flateyri contient une exposition sur l'histoire de Flateyri, The Bookstore, où vous pouvez acheter des livres d'occasion au poids, des livres et saga islandaises en anglais, des souvenirs, des cartes postales et des bonbons islandais.  La maison a été construite en 1895 par Bergur Rósinkranzson et agrandie en 1906 lorsque le magasin a été ajouté à la maison. Le magasin actuel a lancé ses opérations dans le bâtiment en 1914.

Le magasin s'appelle Bræðurnir Eyjólfsson, ou les Frères Eyjólfsson. Elle a été fondée par les frères Jón, Jens et Kristján Eyjólfsson de ValÞjólfsdalur.

L'appartement marchand de Jón, fondateur de la Librairie, et de son épouse fait également partie de l’Ancienne Librairie. Ils ont vécu dans l'appartement à partir de 1915, et rien n'a changé depuis 1950, lorsque Jón est décédé. – C'est vraiment une expérience inoubliable de faire un pas dans le passé, en visitant l'ancien appartement de la Vieille Librairie.

Escalier pour accéder à la cuisine

Maquette de Flateyrarkirkja devant une maison

Flateyri sera toujours associé à deux drames dus à des avalanches :

Le 18 janvier 1995, une avalanche d'Innra-Bæjargil (le ravin à gauche des paravalanches) a touché deux maisons dans le quartier résidentiel, mais a causé des dommages mineurs.

Le 26 octobre de la même année, une avalanche de Skollahvilft (la grande cuvette à droite des défenses) a poussé loin dans le quartier résidentiel où 29 maisons ont été ou endommagées ou détruites et 20 personnes ont été tuées. Cela s'est produit 8 mois après qu'une avalanche à Súðavík ait tué 14 personnes. À la suite de ces accidents d'avalanche et d'autres cette année-là, le gouvernement islandais a mis en place un plan de construction systématique de paravalanches dans tout le pays. Un examen complet des dangers présentés par les avalanches ici à Flateyri a été commencé immédiatement après l'accident au printemps 1996, un plan de défense contre les avalanches pour les villages a été présenté. Les deux barrages sont conçus pour dévier les avalanches des deux chemins d'avalanches loin de la zone résidentielle et ainsi assurer la sécurité des personnes qui y vivent. Une caractéristique de la conception est que lors de la formation des zones d'excavation, les matériaux d'avalanche sont dirigés le long des barrages avant d'avoir un impact sur eux, rendant ainsi les barrages plus efficaces pour toutes les grandes avalanches. Le barrage collecteur entre les barrages déflecteurs est conçu pour arrêter toute masse d'avalanche qui pourrait déborder les barrages déflecteurs dans des conditions extrêmes.

De plus informations et photos via ce lien : https://www.icelandicroots.com/.../the-devastating...

Le 14 janvier 2020, deux grosses avalanches ont frappé le paravalanches au-dessus du village. La première avalanche a glissé sur le côté droit du barrage et jusqu'à l'océan où elle a provoqué un tsunami qui a frappé le port et coulé 6 des 7 bateaux qui s'y trouvaient. La deuxième avalanche a glissé sur le côté gauche du barrage avant de déborder et de frapper une maison de quatre habitants. Trois des occupants ont pu s'échapper de la maison par une fenêtre, tandis que le quatrième a été sauvé de la neige environ 30 minutes plus tard par des membres de l'ICE-SAR.

Lupins en montant vers le paravalanches

Pare avalanches

Innri-Veðrará est une charmante maison située sur l’ancienne route qui contourne le fjord d’Önundafjörður et est comme des centaines de maisons en Islande, isolées et situées dans un cadre idyllique. Une ancienne ferme agricole prouve l’existence d’une petite agriculture locale par le passé et dont la rivière Veðrará a permis d’avoir de l’eau toute l’année.

Hvílft 

Nous découvrons le charmant petit village de Súðavík.

Deux mémoriaux sont consacrés aux victimes de la mer et des avalanches.

Le premier mémorial se trouve juste à côté de l’église et rend hommage aux douze bateaux perdus en mer et qui fit un total de 43 victimes entre 1880 et 2018, dont de nombreux habitants du village.

Le second mémorial est consacré aux victimes de l’avalanche survenue le 16 janvier 1995. Une avalanche s'abat sur le village tôt le matin (vers 6h25) et détruit plusieurs bâtiments, pour la plupart des maisons d'habitation. Quatorze personnes ont été tuées (dont huit enfants) et douze ont été blessées. De violentes tempêtes de neige ont rendu le travail de sauvetage difficile et dangereux. Le dernier survivant a été secouru 23 heures après la chute de l'avalanche et les recherches se sont poursuivies jusque dans la soirée du 17 janvier.

Un fonds de secours en cas de catastrophe a été créé et, en une semaine, le public islandais avait fait don de 300 millions de couronnes (environ 2 000 000 €) à l'effort de secours.

Le même hiver, deux autres avalanches sont tombées de Traðargil, détruisant plusieurs maisons ; les zones touchées avaient déjà été évacuées, donc aucune vie n'a été perdue. Des avalanches sont tombées de nombreux autres ravins et versants de montagnes au cours du cycle d'avalanche cet hiver-là. Lors d'une réunion publique le 23 janvier 1995, il a été décidé que le village devrait être reconstruit, plus à l'est,  dans un endroit plus sûr. Les propriétés existantes dans la zone de danger ont été vendues au gouvernement islandais et les travaux de construction du nouveau village ont commencé le 23 août. À l'hiver 1996, 51 nouvelles maisons avaient été construites et huit autres avaient été déplacées de l'ancien quartier résidentiel. Les industries de la région ont été relocalisées avec les résidents, à l'exception de l'usine de congélation, qui continue de fonctionner de la même manière qu'avant l'avalanche. De nombreuses propriétés de la vieille ville sont maintenant louées aux touristes pendant les mois d'été. Durant les mois d’hiver, il est interdit d’y pénétrer.

Súðavík est un petit village de 170, comptait +/- 300 habitants au début du précédent siècle mais aussi une municipalité (Súðavíkurhreppur) qui fait 749 km², situé sur l'Álftafjörður, dans le nord-ouest de l'île. Le village est situé à 20 km d’Ísafjörður. 

On y trouve le jardin familial Raggagarður, qui est un terrain de jeu au cœur de la vieille ville et dont c’était le rêve de Vilborg Arnarsdóttir, qui a commencé à travailler sur le projet suite au décès de son fils, à qui le parc est dédié. C'était l'intention de Vilborg de créer un espace dédié où parents et enfants pourraient se lier autour d'activités de plein air tout en visitant les Westfjords. La zone a été officiellement ouverte le 8 août 2015 et comprend désormais des installations de barbecue, des sièges publics pour des événements artistiques et culturels et deux aires de jeux pour enfants.

Une autre attraction est l'Arctic Fox Centre, un centre d'exposition et de recherche axé sur le seul mammifère terrestre indigène d'Islande, le renard arctique. Mais je ne cache pas, que je n’aime pas ce centre et je préfère voir les renards dans leur milieu naturel. 

Les premiers arrivants à Súðavík selon le Livre des Colonies, serait Eyvindur Kné, un colon venu du royaume d'Agðir en Norvège peut-être à la suite de la bataille de Hafrsfjord et de sa femme Þuríður Rymgylta au 10ème siècle. C’est lui qui a nommé l’Álftafjörður (le fjord des cygnes).

Suðavíkurkirkja 

La guesthouse Suðavík est située dans l'ancien bureau de poste

Passage rapide à Ísafjörður pour y faire quelques courses urgentes

Entre 6 et 15°

218 Km

Brume - Brouillard - Soleil