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Par Skyrgámur le 18 Mars 2014 à 15:59
Cette année, je voulais m’éloigner des routes, chemins, pistes… touristiques.
Il me fallait un but ; j’ai donc choisi de découvrir « l’Islande profonde » au gré des églises.
J’ai préféré cette période de l’année car je voulais vivre le réttir qui se déroule, à Hunkubakkar, le premier samedi de septembre.
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Par Skyrgámur le 18 Mars 2014 à 15:58
4 septembre
Paris 32°
Dans la salle d’embarquement, les passagers en direction de Torremolinos et Reykjavík attentent. Certains en short et tongs et les autres en chaussures de rando et tiennent un blouson sur le bras…
Mon premier décollage nocturne.
Nous ne sommes que 22 passagers dans l’avion.
Roissy T1 ceinturé de bandes rouges ; toutes ces lumières sur la piste, vertes, bleues, blanches, rouges ; le fin ruban de l’autoroute ou roulent ces voitures pour Lilliputiens ; la mégalopole brillant de tous ses feux ; les enseignes rouges ; spectacle féérique.
La densité des villes s’amenuise, puis ce sont les bourgades et les villages délimités par l’éclairage public en forme de guirlandes de Noël. Voici la vache, le poisson, l’étoile, le dinosaure, le train…
Quelques stades éclairés al giorno. Puis, c’est déjà Amiens. Les villages s’espacent et s’estompent.
Puis vient la côte très éclairée, la Manche et déjà l’Angleterre si près de la France.
Altitude 40 000 pieds. Londres gigantesque,
Manchester, Blackpool, puis rien, que la mer noire, infinie. Que le feu de l’avion pour percer les ténèbres.
Heimaey
Reykjavík.
L’avion se pose, les passagers sortent de l’avion, sauf un couple et un bébé qui bloquent le couloir.
J’attends.
Il ne reste que 3 personnes qui guettent le tapis des bagages. Voici leurs colis. Et le tapis tourne, tourne. J’attends, j’attends, voici les valises du couple et toujours pas trace de mon sac. Enfin, il apparait. Ouf
La caissière m’attend pour fermer le bureau de change. Il n’y à personne de Blue car rental qui m’attende. Je déambule dans l’aéroport quand un homme de la sécurité me voyant errer comme une âme en peine me demande s’il peut m’aider.
Il appelle le loueur de voitures juste quand quand celui-ci entre dans l’aéroport. Ouf, je ne dormirai pas à Keflavík.
Lorsque je sors sur le parking, choc thermique. Paris : 32° à l’ombre, 3heures plus tard,Keflavík : 3°.
Ça met tout de suite en condition.
Ma compagne sera une Kia Ceed. Plein de boutons sur le tableau de bord. Pas le temps d’approfondir.
Sur la route qui me conduit à Reykjavik, pas une voiture. J’arrive chez Svana, ma petite mamie préférée et, impossible d’ouvrir le coffre pour prendre mon sac. Il est presque 2h du matin et pas âme qui vive dans ce quartier résidentiel.
Heureusement que Svana m’avait laissé la clef dans la cachette secrète. Je dormirai donc en sous-vêtements et polo. . Heureusement que la couette est douillette et que le chauffage fonctionne. Il fait 3° (dehors).
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Par Skyrgámur le 18 Mars 2014 à 15:57
Jeudi 5 Septembre
7h, 3°. J’arrive, enfin, à ouvrir ce satané coffre.
Svana, m’accueille à bras grands ouverts en me donnant une accolade. Elle se souvenait de moi (je suis inoubliable….)
Très bon petit-déjeuner bien copieux, comme d’habitude.
9h30 6° Est-ce le début de la canicule ?
Panorama depuis le parking au-dessus d’Hveravellir. Je supporte un gilet, voire un blouson. Un vent à décorner les bœufs souffle en rafales.
Les îles Vestmann émergent à peine de la brume.
Kotstrandarkirkja (Kotströnd) route 1
Selfoss
Pont sur l'Ölfusá
La plus belle usine d'Islande : la fabrique de skyr
Plaques commémorant le sacerdoce d'un prêtre de l'église
Selfosskirkja (Selfoss) route 1
Hraungerðiskirkja (Hraungerði) route 304
Kálfholtskirkja (Kálfholt) route 288
Paysage 7km avant Hvolsvöllur
Hekla
Depuis toutes ces années où je parcours cette N1 en tous sens, la beauté fracassante de ces paysages me prend encore aux tripes.
Îles Vestmann
Seljalandsfoss : ce n’est pas parce que je ne m’y arrête pas cette année qu’il fallait l’ignorer.
Tiens, c’est vrai, je me souviens d’une petite guitoune bien accueillante et chauffée au pied de la cascade.
Il y a un monde fou. Pire qu’en juin.
Puisque j’y suis…
Drangshilð
Skógáfoss
Les 2 parkings sont pleins. 7 autocars attendent.
Un car s’approche de la chute, le temps de faire demi-tour et le voilà parti. Je me demande si les clients ont eu le temps de prendre une photo.
Je gravis les 427 marches d’une traite (Pinocchio).
La vue sur la Skógá est grandiose
Embruns
La cascade est impressionnante vue de la plateforme
Petite chute deviendra grande
La Skógá dévale de cascadelles en cascadelles
Interdit aux chiens, sauf tenus en laisse
Ça mouille dans la petite grotte !!
15°, température inespérée.
L’arche de Dyrhólæy se profile au loin
Mýrdalsjökull
Sólheimakapella (Ytri-Sólheimar) route 222
Seiðflatarkirkja (Skeiðflötur) route 1
Montagnes vers Heiðarvatn
Heiðarvatn
Dyrhólæy
Vík
Les Reynisdrangar
Orgues basaltiques de Reynisfjara
Reyniskirkja
Il est temps d’aller voir ce qu’Erika m’a concocté.
J’avais réservé, par courriel, en janvier à l’auberge de jeunesse. En mars, je les contacte pour connaître leur N° de GSM. Et là, on me dit que la réservation a oublié d’être effectuée. On m’envoie chez Erika qui me réserve une chambre. En juillet, elle m’envoie un courriel m’informant qu’elle a donné ma chambre à un couple mais qu’elle m’a trouvé un hébergement. Elle m’a invitée à dîner pour se faire pardonner.
Je passe une très bonne soirée. Au menu : kjötsúpa et muffins maison à la myrtille. Erika parle allemand, islandais, anglais et moi français… Merci le logiciel de traduction. Nous rigolons bien et depuis, des liens se sont tissés.
Cette nuit est propice aux aurores boréales.
Je m’apprête à passer la nuit sur la terrasse.
231 Km
Mini 3° Maxi 14°
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Par Skyrgámur le 18 Mars 2014 à 15:57
Vendredi 6 septembre
0h30
Il faisait noir, très noir.
Il faisait froid, très froid.
La nuit était claire, très claire..
Une incommensurable myriade d’étoiles brillait.
Quelques étoiles filantes striaient le ciel.
Mais point d’aurore boréale. Pourtant la probabilité était bonne.
2H30, je rentre me glisser sous la couette.
Profitez-en bien les gars. Demain, vous serez tous rentrés au bercail pour l’hiver, pour les plus chanceux d’entre vous. Quant aux autres…
Mýrdalsjökull route 211
Skálm Hólsá
þykkvabæjarklausturkirkja í Álftaveri (Église du monastère de Þykkvibær) route 211
Þikkvabæjarkirkja (Pikkvibaer privé) route 204
La route est à nous
Langholtskirkja (Langholt) route 204
Troll et Vatnajökull route 204
Troll Chien du troll
Þikkvabæjarkirkja (Pikkvibaer privé) route 204
Tunguvötn (avant Kirkjubæjarklaustur) route 204
Prestbakkakirkja á Siðu (Prestabakki) route 202
Trieuse à moutons de Hunkubakkar. Demain, les moutons seront arrivés pour le réttir
Kirkjubæjarklaustur statue des deux sœurs route 1
Tri de la glacière en vue du pique-nique
Kálkafellskirkja (Kálfafell) route 201 nord
Krossárfoss route 1
Sandfell, montagne de rhyolithe. C’est l'emplacement d'une ferme abandonnée en 1727 suite à une éruption.
Hofskirkja í Öræfum (Hof) route 1
Bénitier (récipient pour la trempe !!!)
Ölduós route 1
Température maximum aujourd’hui
Breiðárós (avant Jökulsárlón) route 1
Fjallsárlón route 1
Öræfajökull route 1
Jökulsárlón route 1
Phoques
Crépuscule à Jökulsárlón
Razzia à la supérette de Kirkjubæjarklaustur
Nuit à Hunkubakkar
415 KM
Mini 4° Maxi 16°
12 commentaires -
Par Skyrgámur le 18 Mars 2014 à 15:53
7 septembre
Depuis plusieurs jours, « le Maître de la montagne », accompagné d’éleveurs, sillonnent la montagne à cheval afin de regrouper les moutons disséminés dans la nature (göngur).
Dès hier soir, plusieurs centaines de moutons sont regroupés dans un champ à côté de la trieuse.
Le Réttir (rassemblement et tri des moutons)
Tous les éleveurs sont prêts, ainsi que leur famille et amis, à rassembler leur troupeau.
Quelques rabatteurs isolent et encerclent une centaine de moutons et avec de grands gestes et de grands cris, les dirigent vers le couloir qui mène dans le rond central.
Les propriétaires, aidés des petits et des grands recherchent leurs moutons à l’aide de la pastille fixée à leurs oreilles.
Sur chacune est inscrit le repère du propriétaire (ici N°) ainsi que le N° du mouton (ici N°).
Chaque brebis est conduite devant la porte du segment attribuée à sa ferme.
Une fois la porte ouverte, elle y entre et va rejoindre, en sautant, ses comparses.
Quand tous les moutons du rond central sont triés, les bergers vont en chercher une « autre fournée » et ainsi de suite.
Si un mouton s’enfuit, par mégarde, dans un mauvais segment, un bénévole va tout de suite le chercher et le ramène dans le rond central.
10h30, pause casse-croûte. A 11H, le chef des rabatteurs appelle ses troupes et la noria recommence deux ou trois fois.
Un groupe de chanteurs et un guitariste s’installent au milieu du rond central et entonnent quelques chansons que les participants reprennent en chœur.
Les derniers moutons sont ensuite poussés vers le rond central.
Quand l’ultime ovin est trié, les camions s’approchent de la porte du segment et les moutons y montent.
D’autres, partent « à patte » vers leur pré accompagnés par des quads et des 4X4 et suivis par les bénévoles.
Ils sont destinés à l’abattoir ou à la reproduction.
Puis les cavaliers entrent en scène. Après avoir été ferrés de neuf, ils partent dans les montagnes à la recherche des animaux qui n’ont pas été regroupés.
Le réttir est l'occasion de sortir son plus beau lopi.
Chevaux de Hunkubakkar dans leur pré.
Rocher de Systrastapi. Le folklore indique qu’au sommet ont été enterrées deux religieuses du monastère de Klaustur qui ont été brûlées vives sur le bûcher pour avoir couché avec le diable. Le profil d'une des protagonistes est figé dans la pierre…… alors que la cascade porte encore la griffe du diable !
Nýibaær le bien nommé…
Route 209
Holmsá
Flogulón
Oies
Route 208
Route 210
Grafarkirkja (Grof)
Route 208
Skaftátunga
Skaftátunga
Skrálarheiði
Skaftá
Skaftá
Route 209 jusqu’au terminus Skaftárdalur
Skaftárdalsvatn
Visite à la supérette
C’est un peu bourratif… Le yógúrt est là pour ne pas s'étouffer !!!
135 KM
Température mini 5° : maxi : 12°
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